Jerôme a écrit :
Sur ces années 1960 au Québec, j'ai trois questions
Pourquoi les libéraux qui avaient bien coopéré avec l'Eglise jusqu en 1944 sont ils devenus ou redevenus anti cléricaux ?
Pourquoi l'union nationale lors de son retour au pouvoir en 1966 ne changé rien aux réformes libérales ?
Et enfin pourquoi l'Eglise, si attachée à son rôle social avant 1960 a t elle accepte la révolution tranquille sans se défendre ? Effet de Vatican II ?
La réponse à ces trois questions est sensiblement la même, c'est le peuple qui a voulu dissocier l'Église du pouvoir. À partir de là, les différents partis n'ont eu d'autres choix que de coopérer. Les églises se vidaient de plus en plus et l'influence morale du clergé sur la population était de beaucoup diminuée.
Pas totalement disparue toutefois, surtout en régions rurales.
Et je sais qu'à cette époque, il y eut un ras-le-bol des scandales sexuels associés à l'Église. Ceux qu'on a appelé "les enfants de Duplessis", entre autres, qui étaient des orphelins confiés au soin de l'église et qui furent abusés sexuellement. Jusqu'à +/- récemment, l'église avait toujours nié et refusé de reconnaître sa responsabilité, mais ils n'ont eu d'autres choix que de présenter leurs excuses.
Bref, ce ne sont pas les partis politiques qui ont écarté le clergé du pouvoir, mais la population elle-même.