Le 24 janvier 1848, James Wilson Marshall découvre de l'or a Sutter's Mill, a Coloma en Californie. Techniquement sur le territoire du Mexique mais sous occupation militaire américaine. La guerre Americano-Mexicaine n'est pas encore terminée (ce sera fait 2 semaines plus tard) que ceci déclenche immédiatement une ruée de 300.000 colons vers le territoire, dont l'accession a l'Union se trouve accélérée. Parmi les retombées, il y a la décimation des peuples indigenes. (Certains historiens et le gouverneur de Californie le préentent officiellement comme un génocide. Sans entrer dans ce débat, comme pour les autres usages du terme, il n'y a pas consensus, et rien n'est décidé. Des historiens réputés l'utilisent, d'autres non, c'est a chacun de s'informer sur ce qui s'est passé, incluant toutes sortes de formes de massacres, de séparation des enfants, etc).

C'est ensuivi un développement accéléré du peuplement, des villes, des transports, des techniques d'extraction, etc, dans ce qui allait devenir un des Etats les plus riches du monde.

la ruée vers l'or californien a un effet immédiat sur les indiens des grandes plaines, parce qu'elle multiplie le nombre d'émigrants qui les traversent. (Ils font plus volontiers ce trajet là, même très difficile, plutôt que de prendre le bateau et d'aller doubler le Cap Horn.)

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Je recommande au passager la lecture du roman de Blaise Cendrars : l'or .

James Marshall était un employé de Sutter, un migrant venu de Suisse, devenu Mexicain puis Américain. Son installation au Mexique est romanesque. Criblé de dettes en Suisse, il laissa femme et enfants et partit pour le Nouveau Monde.

Marshall était charpentier et travaillait pour lui a la construction de la petite scierie actionnée par un moulin a eau (Sutter's Mill). C'est ce Sutter qui a été paradoxalement ruiné par la ruée vers l'or, alors qu'il possédait les terres sur lesquelles le métal a été découvert.


La scierie de Sutter's Mill

Ce Gold Rush est incroyable dans la mesure où la Californie n'était pas le seul endroit du monde où on trouvait de l'or...
Les journaux du monde entier diffusent l'information devenue officielle et la fièvre gagne la côte Est des États-Unis, ainsi que les rives européennes de l'Atlantique.

Les histoires les plus fabuleuses, les plus fantaisistes, sont colportées et répétées a des auditoires littéralement enchantés. Des guides sont publiés par des auteurs qui n'en savent souvent guère plus que leurs lecteurs. Les conseils sont ardemment recherchés et obtenus fort cher auprès de beaux parleurs qui n'ont jamais été eux-mêmes chercheurs d'or.

Cette histoire est connue, mais peut-être son origine l'est-elle moins : Le président Polk, critiqué pour avoir engagé les États-Unis dans une guerre coûteuse contre le Mexique, saisit l'occasion de justifier ses décisions en exploitant l'extraordinaire nouvelle, et lance cette campagne de promotion.

La découverte de l'or arrive au bon moment pour redonner du souffle à une économie américaine déprimée par la fin de la guerre avec le Mexique. En Europe, les raisons de partir, de croire à une nouvelle chance sont encore plus fortes : les difficultés économiques et politiques constituent une puissante incitation pour ceux qui souhaitent fuir la misère et la répression. La crise économique, la maladie de la pomme de terre en Irlande et les révolutions manquées dans de nombreux pays (en France, dans les États d'Italie, en Europe centrale) poussent au départ. L'espoir de faire fortune rapidement détourne les routes traditionnelles de l'émigration transatlantique vers la côte Ouest du continent et donne l'impulsion d'un nouvel exode.

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Le passé change parce que nous changeons