Quels furent les réactions de peuples et tribus amérindiennes face au Requerimiento, aux tentatives douces ou dure de les christianiser par le sabre ou le goupillon?

Avez vous des réponses, des exemples comme celui de Atahualpa à Cajamarca?

Je peux te dire qu'en Amérique centrale, les tribus se sont rapidement converties au christianisme car, étant donné que l'idée de sacrifice est très présente chez eux, le fait de savoir que le Christ s'est sacrifié lui-même pour sauver l'humanité les a bien convaincu d'abandonner le polythéisme pour la nouvelle foi.
Par ailleurs, il est facile d'imposer aux peuples, lors de colonisations, le monothéisme à la place du polythéisme (l'Afrique noire est un exemple frappant).

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"Namēchtlapaloa, namēchciyauhquetza, namēchciyappōhua.": Je vous salue, je vous souhaite la bienvenue, je vous encourage.

Et alors, el hepti ?
Les Européens connaissent bien les circonstances qui les ont amené à se convertir.
Pourquoi nous faites-vous une telle leçon de moral ?
Ce forum est consacré si je ne m'abuse à des civilisations amérindiennes, non ? Et là, vous exaltait votre nationalisme qui est hors-sujet dans cette partie du forum.
Je vois ce que vous voulez dire et je suis même plutôt d'accord avec vous car nous n'en serions pas là sans la sagesse orientale.
Mis à part, je me suis toujours demandé pourquoi les Européens ont fait preuve souvent d'actes antisémites toutes époques confondues alors que Jésus en était lui-même un.

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c'est une vision érronée ...

relis l'Epitre de Paul aux Galates ... tu y verras que l Evangile s'adresse aussi aux Paiens...

Que voulez-vous dire par là ?

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Bonjour a tous,

Je lis avec passion ce qui est ecrit sur les civilisations amerindiennes et que vois je au beau milieu de ce sujet ? Une brebis egaree peut-etre, du nom d'el hepti qui ne se cache ni de son ignorance, ni de sa provocation gratuite.

Je pense qu'il serait sage d'ignorer a notre tour ce troubleur inutile, il y a ici trop d'amateurs d'histoire appreciant la rigueur et la richesse des vrais debats. C'est de la rigueur de la methode que l'on nourrit les discussions fertiles. Je ne vois dans les posts d'el hepti qu'une farce funeste.

Un conseil : ne nourrissons pas le trolleur.
El Hepti vous n'etes pas serieux, je ne repondrai pas a vos messages.

Revenons a notre discussion.

Ne connaissant le sujet que par bribes, je voudrais poser quelques questions :

On voit dans certains films des pretres attaches a des croix pour etre ensuite jettes dans le fleuve amazone par des tribus en colere. Est-ce veridique ?
Comment s'organisait la propagande pour faire passer Jesus en amerique, je pense que l'eglise avait une strategie ?
Que peut-on dire sur "La Controverse de Valladolid" mise en relation avec l'evangelisation du nouveau monde ?

Je vous donne ici le premier que j'ai trouve et lu sur la controverse pour rappeller un peu les faits:
http://www.eleves.ens.fr/aumonerie/sene ... ve007.html

Une petite presentation de la ville :
http://www.cristobal-colon.net/lieux/es ... adolid.htm

Un exemple d'evangelisation ratee au Quebec par les francais :
http://cvm.qc.ca/encephi/Syllabus/Histo ... sation.htm

Référence : "Mission" ! ;)
Si l'exemple n'est pas forcément authentique, le principe a pu l'être sous presque toutes les latitudes : exécuter le missionnaire en utilisant ses propres références.


vaste sujet qui ne saurait se penser d'un bloc car, entre le 16è et le 18è les pratiques ont beaucoup évolué. Au départ, je pense qu'il n'y avait pas de tactique distincte de ce qui pouvait avoir été expérimenté en Europe. Ensuite, au coup par coup, selon la personnalité des missionnaires ou les conceptions propres à chaque ordre, les moyens ont été très différents : conversions des chefs pour obtenir celle des peuples, approches des plus jeunes, tactiques de séduction par le biais de moyens plus matériels que spirituels, protection physique grâce à la collaboration des forces armées ou, au contraire, contre elles et les colons, tactiques d'alliance en fonction des divisions entre peuples ou tribus...etc... etc.
Mais, dans le processus de conversion, n'oubliez pas non plus les stratégies des Amérindiens. Dans cette affaire, ils ne sont jamais passifs et, parfois, ce sont eux qui agissent de sorte de s'approprier la religion importée !



Elle en est un des épisodes clé, une conséquence d'abord puisqu'il s'agit de déterminer le sort des Indiens considérés par leur défenseur (Bartolomé de las Casas) comme des égaux devant Dieu. La controverse est directement liée à l'idée qu'ils soient devenus des frères en religion (ou puissent l'être).

N'étant pas -loin de là - un spécialiste de la question, je me permet d'ajouter modestement - avec le risque de flirter avec le hors-sujet - une illustration du rejet du christianisme par les populations andines à l'époque moderne. J'emprunte les idées qui suivent à une conférence d'Anne-Marie Brenot donné l'année dernière sur la révolte de Tupac Amaru "Révolte d'Ancien régime ou utopie andine". Il s'agit de mes notes et non de la version imprimée qui est parue en en mai 2005 (Editions Les Perséides).

Il apparaît, dans le contexte du "cri de Tinca", que le rejet du christianisme peut être assimilé à une volonté de reconstruire l'histoire mythique des Incas, par les peintures, les processions, plus largement les mascarades, le théâtre et la littérature.
Deux exemples de ces valeurs communes partagées par la noblesse indigène : les peintures généalogiques et les fêtes du Corpus Christi.

Dans le premier cas, il s'agit de peintures réalisées par les artistes de l'ecole de Cuzco du XVII au XVIIIe siècle, anonymes pour la plupart, qui représentent les quatorze Sapa Inca. Représentant du dieu Soleil, les Incas depuis Manco Capac et son épouse Mama Ocllo, aveint regné sur l'empire de Tawantisuyu jusqu'à la mort d'atahuallpa en 1533. Vêtus de la tunique traditionnelle, uncu, arborant la coiffure royale écarlate, les portraits rendaient visibles l'ancienneté des lignages. Ces peintures , accusées d'entretenir la nostalgie de la grandeur inca, fut détruire après l'écrasement de la révolte de Tupac Amarus et de ses successeurs.

Deuxième exemple, celui de la fête du Corpus Christi, dans la lignée des processions religieuses encouragées par le concile de Trente, où s'affichait l'orgueil de la noblesse indigène qui défilait dans la magnificence de ses vêtements traditionnels (maskaipacha, uncu, etc.).
Comme les processions avaient lieu au mois de juin, elles prirent le relais de la célébration de l'Inti Raymi ou fête du solstice du Soleil, que les Indiens célébraient au temps de l'ancien Empire.

Ainsi, on peut lire le rejet ou la mithridatisation du christianisme dans ce contexte, comme l'un des marqueurs d'une quête identitaire, d'une volonté de restaurer "l'utopie andine".

Il semble dès lors important de distinguer le rejet du christianisme dans ses causes (identitaires, économiques etc.) et en fonction des différents héritages religieux d'Amérique.

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"... à cent lieues de la Bastille, à l'enseigne de la liberté."