Clio a écrit :
Depuis mon message initial (2005) , j'ai eu l'occasion de visiter le site (2006). Il faut relativiser : le site n'est pas dégradé. On en prend encore plein la g..., si vous permettez l'expression.
Pour ma part, je vous permets bien volontiers l'expression, d'autant que c'est ce que j'ai éprouvé !
Le site n'est effectivement pas dégradé (il est soigneusement entretenu)... du moins c'est ce que l'on constate à l'oeil nu. Car le problème vient de l'affaissement des terrasses qui risque de poser problème à plus ou moins long terme.
Clio a écrit :
C'est le site le plus visité d'Amérique du sud certes, mais vu son accès escarpé le nombre de visiteurs restera limité (le prix très élevé n'est pas réellement dissuasif : quitte à ne voir qu'un site au Pérou, les touristes feront celui-là). Même aux heures de pointe, cela reste supportable (on est loin des cohues de l'Acropole ou des sites égyptiens avant les attentats islamistes).
C'est clair : le Machu Picchu n'est pas non plus un site où l'on est obligé de jouer des coudes, même s'il est très fréquenté. Et il est tout aussi vrai que la somme à débourser pour y avoir accès n'est en rien prohibitive : voyager jusqu'au Pérou tout en renonçant au site pour des chicanes financières serait assez incompréhensible ! (Sauf lorsqu'il s'agit de touristes intéressés avant tout par les paysages de haute montagne et l'aspect sportif via le trekking ou l'andinisme.)
En revanche, l'accès escarpé du Machu Picchu ne me paraît pas constituer un aspect particulièrement restrictif : le site est desservi par une ligne ferroviaire depuis Cuzco (jusqu'à Machu Picchu Pueblo - ex-Agua Calientes - situé au pied du site) puis par une noria de bus (de Machu Picchu Pueblo jusqu'au site lui-même). Peut-être l'altitude joue-t-elle : pas excessivement élevée (2400 m), mais l'accès courant aux vestiges se fait par Cuzco dont l'altitude est plus importante (3400 m), ce qui peut poser quelques problèmes de santé.
En fait, il me semble que ce qui impose une limitation à la fréquentation du Machu Picchu, c'est en premier lieu la conjugaison entre la distance-temps et la distance-coût : le Pérou, ce n'est pas la porte d'à côté et, pour un Européen, cela se traduit par une quinzaine d'heures de vol (pour l'Égypte ou la Grèce, on divise par trois ou plus) - même ceux qui ne craignent pas l'avion trouvent en général un plaisir assez limité à être encaqués dans un suppositoire pendant plus de dix heures d'affilée ! Quant au coût, il reste plutôt élevé, les destinations lointaines n'ayant pas vraiment connu le phénomène de braderie qu'ont connu quelques destinations touristiques méditerranéennes.
PJ
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