Je me souviens
Québec ,Terre Brûlée
''la fâcheuse
manie qu'avait le Général Wolfe,était d'écrire tout ce qu'il pensait''
La décision de Wolfe de dévaster le pays avait été prise lors de la traversée de l'Atlantique.
"Si nous nous apercevons que Québec ne semble pas devoir tomber entre nos mains écrit-il
à Amherst, je propose de mettre la ville à feu avec nos obus, de détruire les moissons, les maisons et le bétail tant en haut qu'en bas de Québec et d'expédier le plus de Canadiens possible en Europe et de ne laisser derrière moi que famine et désolation: belle résolution et très chrétienne, mais nous devons montrer à ces scélérats à faire la guerre comme des gentilhommes."
Et il a tenu parole...
Lors de la mise à sac de l'ile d'Orléans à l'été 1759,
par les troupes de Wolfe, seulement trois habitations sur un total de 350 ont été épargnées.(Toutes brûlées)
Une des trois maisons épargnées est celle ayant servi de quartier général à l'armée de Wolfe
Manifeste de James Wolfe
28 juin 1759
Dévastation de la Côte Sud
L'armement formidable de terre et de mer que le peuple du Canada voit maintenant au sein de son pays, est destiné par le Roi, mon maître, à réprimer l'insolence de la France, à venger les insultes faites aux colonies anglaises, et à enlever complètement aux Français leurs meilleurs établissements dans l'Amérique du Nord.
C'est pour cette fin qu'a été levée la formidable armée qui est
sous mes ordres. Le Roi de la Grande-Bretagne ne porte pas la
guerre aux paysans industrieux, aux ordres religieux, aux femmes et aux enfants sans défense: à ceux-ci, dans leurs
pénibles positions, sa clémence royale offre protection. Le peuple ne sera pas troublé sur ses terres, il peut habiter ses
maisons et pratiquer sa religion en sécurité: pour ces inestimables bienfaits, j'espère que les Canadiens ne prendront
aucune part au grand conflit entre les deux Couronnes..
Mais si, par une vaine obstination et par un courage mal guidé, ils veulent prendre les armes, ils doivent s'attendre aux conséquences les plus fatales; leurs habitations seront pillées,
leurs églises exposées à des soldats exaspérés, leurs récoltes seront complètement détruites, et la flotte la plus formidable les empêchera d'avoir aucun secours.
Dans cette situation malheureuse, et attaqués de près par une
autre grande armée, que peuvent attendre les habitants du pays d'une opposition?
Les actes de barbarie sans exemple exercés par les Français sur nos colonies d'Amérique pourraient justifier la plus dure revanche de l'armée sous mes ordres. Mais les Anglais ont de plus grands sentiments d'humanité, et ils écoutent les préceptes miséricordieux de la religion chrétienne.
Cependant, si vous vous bercez d'illusions dans l'espoir de notre défaite, si vous refusez nos conditions et persistez à vous opposer, alors la loi des nations justifiera pleinement la nécessité de la guerre qui oblige à détruire un lâche ennemi; et lors les misérables Canadiens auront la douleur de voir leurs familles, pour qui ils ont exercé un courage inutile et dangereux, périr dans la plus grande famine, durant l'hiver qui s'approche.
Dans ce dilemme que la sagesse du peuple du Canada se montre; l'Angleterre tend une main puissante, cependant miséricordieuse: fidèle à ses engagements, et prêt à protéger ses droits et ses possessions, la France, incapable de défendre le Canada, déserte votre cause dans cette occasion importante, et, pendant toute la guerre, elle vous a assistés de ses troupes qui ont maintenues seulement en faisant sentir aux habitants du pays tout le poids d'une oppression injuste et illégale.
Donné à Saint -Laurent dans l'Ile d' Orléans, ce 28 juin 1759.
Été 1759
Page 2
Vendredi le 14, dans la matinée, nous avons marché de Rivière Ouelle à Ste-Anne et en chemin, nous avons brûlé 151 maisons, avons eu un Ranger tué dans une embuscade et tué trois ennemis. Dans l'après-midi, nous avons marché de Sainte-Anne à Saint-Roch et brûlé 90 maisons, une chaloupe et une goélette.
Samedi le 15, nous sommes demeurés à Saint-Roch pour dévaster l'arrière-pays, en ramener des bestiaux et faire reposer les troupes.
À quatre heures de l'après-midi, le capitaine Elphistone, commandant de l'Eurus, est venu à terre pour m'informer qu'il avait reçu l'ordre de nous ramenés immédiatement à Québec, mais que je devais monter quatre ou cinq lieues plus haut, à cause d'un haut-fond qui s'étend sur six ou sept milles, à partir de Saint-Roch, et qui aurait rendu l'embarquement très difficile.
Dans l'après-midi, nous avons brûlé une goélette et deux autres chaloupes.
Dimanche le 16, nous avons marché jusqu'à la limite est de la paroisse de Cap-Saint-Ignace et brûlé 140 maisons, nous avons eu un Ranger blessé dans une petite escarmouche avec l'ennemi et
nous avons capturé six femmes et cinq enfants. Le vent d'ouest soufflait si fort ce jours-là qu'il empêcha le capitaine Elphistone de s'approcher de nous avec ses transports.
Lundi le 17, la marée empêchant les vaisseaux de venir nous prendre à bord tôt le matin, nous avons brûlé 60 maisons de plus.
À onze heures du matin, j'ai commencé à faire embarquer mes troupes et, à cinq heures de l'après-midi, nous étions tous à bord
En somme, nous avons marché sur une distance de cinquante-
deux milles et, sur le parcours, nous avons brûlé 998 bons bâtiments, deux goélettes, dix chaloupes, plusieurs bateaux plats et de petites embarcations, nous avons capturé quinze prisonniers, dont six femmes et cinq enfants, et fait cinq victimes chez l'ennemi; il y eu un blessé parmi nos réguliers
et, chez les Rangers, deux morts et quatre blessés.
Le 19 septembre 1759
Major George Scott.
Rapport du major George Scott
Un méchant moineau ce Général Wolfe, voilà sa façon de faire la guerre.
fleurdelys a écrit:
Citer :
Montcalm a été tué par un colon canadien, vous me l'apprenez , je n'ai jamais lu ça ? est-ce vraiment vrai ??
Vous avez raison Fleurdelys,il n'y a
aucune preuve,de cette histoire..
Voici ce qui est écrit sur la mort de Montcalm:
« Battu, son armée en déroute, Louis-Joseph de Montcalm se dirige à trot de cheval en direction de la porte Saint-Louis pour se mettre à l’abri des remparts de la ville de Québec. Un peu avant de franchir la porte, il est atteint grièvement par des éclats d’obus ou des balles perdues. Deux fantassins le soutiennent pour franchir la porte. Le 14, à 5 heures du matin, Montcalm rend l’âme. Le même soir vers neuf heures, son corps, accompagné par ses frères d’armes et une foule affligée, est porté à la chapelle des Ursulines où, à la lueur des flambeaux, a lieu la cérémonie funèbre. Par la suite, le général sera enterré sous la chapelle dans une fosse qu’une bombe anglaise avait commencé à creuser. (Un projectile anglais avait fait éclater une partie du plancher de la chapelle créant ainsi une large ouverture béante. On profita de cette ouverture pour y creuser la fosse du général. De là l’expression populaire que M. de Montcalm a été enterré dans un trou de bombe !) »[/u]