Skipp a écrit :
onyx a écrit :
quoique ...
Pour les olmèques, on parle carrément de 2 types physiques dont un 'négroïde'. De là à soupçonner une migration ancienne, il n'y a qu'un pas.
Moi j'ai à ce sujet entendu qu'il n'y avait rien de probant... Les partisans de cette théorie se base sur le style artistique des visages sculptés olmèques mais celà ne serait qu'un style artistique qui leur donne des traits arrondis...
Constater l'évidence du caractère nègre des têtes gigantesques retrouvées sur les sites de San Lorenzo, Tres Zapotes et Las Ventas ne suffit évidement pas pour conclure que des africains ont débarqués en Amérique à ces époques là.
Non, seule l'étude sériée et serrée des faits archéologiques, des sources historiographiques arabes, européennes, africaines et olmèques (orales ou écrites), l'étude comparative entre les cosmogonies, cosmologies, langues, plantes et animaux, outils, poteries en terre cuites, rites et coutumes, etc communs aux seules régions d'Afrique et d'Amérique, ainsi que l'étude des expérimentations modernes réussies de traversée de l'Atlantique, l'étude des courants marins et autres cartes maritimes antiques, etc, permet de dégager les faits historiques attestant de la migration d'africains à diverses époques bien déterminées.
L'approche anthropologique (chère à
Alexander Von Wuthenau), bien que point de départ susceptible de motiver ce type de recherches, ne saurait à elle seule suffir à déterminer ce qui tient de la thèorie et ce qui tient du fait historique attesté.
Seul l'étude croisée des données obtenues par toutes les disciplines possibles, aussi bien en sciences humaines qu'en sciences exactes, permet de le faire.
C'est exactement ce à quoi s'est justement attelé l'historien et anthropologue
Ivan Van Sertima, qui aura consacré sa vie à étudier ce sujet.
Grâce à lui, nous disposons désormais d'un corpus de documentations scientifiques et historiques de première main concernant la présence africaine en Amérique, depuis le peuplement même de ce continent jusqu'à nos jours, en passant par la période antique.
Bien entendu, il ne fut ni le premier, ni le dernier à avoir aborder le sujet. Son travail marquera cependant un tournant majeur en systématisant cette thèse au point d'en faire un véritable courant épistémologique d'une rare richesse heuristique.
Je vous sais impatient d'en savoir plus, mais nous aurons tout le loisir d'en rediscuter à l'occasion.
Ankh, Oudja, Seneb
Kamita