les tabous sur la consommation de viande au Japon ont été levée en 1868.
pourquoi se tabou en quoi consister il ?
Cette meme année (1868) l'Emprereur se montre en public, pourquoi ne le faisait il pas avant?
merci

Je te repete ce que m'ont dis des japonais sur le tabou(ce qui ne veut pas dire que ca soit forcement correct!) :
Le tabou avait ete place par un shogun (gars au pouvoir du pays) de l'ere edo (avant 1868), dont j'ai oublie le nom, qui aimait tellement les chiens qu'il ne supportait pas que les gens mangent de la viande. Toutefois quelques animaux echappent au tabou, par exemple les lapins.

Pour l'empereur, je ne connais pas l'explication.. Il a repris les rennes du pouvoir des mains du shogun et commence l'ere meiji cette annee donc il est probable que ca soit une facon d'assoir son autorite.

Ce shôgun se nommait Tsunayoshi (fin XVII-début XVIIIème siècle), il était visiblement tapé , né l’année du chien il promulga l’interdiction de les maltraiter et de tuer tout être vivant (sauf humain, sic!)... ce qui fit dire au Kaempfer (médecin à la Compagnie néerlandaise des Indes orientales) qu’au Japon les hommes meurent pour les chiens.
Voilà pour la petite histoire, la grande est que ce shôgun avait interdit toute viande, c'est à dire poissons compris... or on a évidemment jamais cessé de manger de viande tout simplement parce que "le shôgun l'a interdit", ou ce serait se méprendre sur les sciétés ante-modernes.
Pour expliquer le peu de consommation de viande rouge par les Japonais, il y a un facteur géographique fondamental : le Japon est un archipel, on tire à manger d'abord de la mer. Aussi, l'agriculture étant centrée sur le riz, il y a peu de place pour les bovins servant surtout pour la céréaliculture. Là où il fait bon cultiver le riz, dans les endroits chauds et humides du Sud, il ne fait pas bon élever des bovins, pas de prairies pour les faire paître. Et pourquoi s'embêter à élever plusieurs années des bovins tandis que l'on peut pêcher tout de suite des poissons en mer, et en quantité ?

Merci pour la rectification!
Toutefois ca me semble un peu etrange de justifier le peu de consommation de viande rouge parce que c'est un archipel (un gros en plus!). D'autres peuples, comme les polynesiens, mangeaient plus de viande que les japonais.
Le tabou a quand meme eu sa petite influence sur le regime alimentaire sinon l'empereur n'aurait pas eu a le lever.
Si l'elevage etait interdit avant Meiji, cela a au moins eu une influence sur le prix de la viande!

Ce n'est peut être pas qu'il était frappé... mais peut être a-t-il tout simplement été fortement influencé par certains courants bouddhistes ? En Chine par exemple, il y'a certains mouvements bouddhistes qui pronent le végétarisme et l'interdiction absolu de tuer tout être vivant au point même que les moines évitent de marcher dans l'herbe pour ne pas avoir à écraser un insecte...

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@+
Skipp

merci de m'avoir presenté l'occasion pour contribuer à dire que la les empereurs japonais -selon la mythologie japonaise-sont decendus du ciel.le soleil en est la premiére patrie.le drapeau japonais est temoin du prestige que donnent les japonais au mythe de kojiki.le point rouge represente le soleil sans ryonnement.
mon interpretation est que le commun entre le soleil et le risque de voire l'empereur est qu'on ne peut pas resister à la lumiére ,la chaleur des deux.

L’interdiction de l’alimentation carnée au Japon ne date pas de l’époque moderne japonaise comme il a été écrit ci-dessus. Le règlement promulgué par ce shogun ne fait que reprendre un interdit bien plus ancien (et toujours en vigueur) à l’époque des faits. Il s’agit, à l’origine des réflexions religieuses à résonnance bouddhiste, et de la discussion de la notion de pureté à l’époque Heian qui ont débouché sur ces interdits alimentaires. La proximité du sang, de la mort d’un animal et le problème de la réincarnation sont autant de raisons, parmi quelques autres, qui ont poussé les autorités impériales à aller vers ces réglementations. Un certain nombre de personnes de la noblesse (de cour ou guerrière, surtout en province) ou au sein de la population ne suivront pas complètement cet interdit, sans véritables conséquences dans la plupart des cas. Nonobstant, peu a peu, la grande majorité de la population va s'y conformer.

Cette notion de pureté a été suivie par une classification des personnes, par les autorités compétentes, en fonction du degré de souillures qu’ils pouvaient côtoyer. Les notions d’ « hinin » et de « eta » se sont alors dégagées et rigidifiées pour former des classes sociales distinctes dès Heian-Kamakura. Se faisant, ces populations de gens souillés se devaient de vivre à l’écart des hommes de par leur métier (tanneur, boucher, gardien de cimetière, bandit de grands chemins, etc.) ou par leur état social ou personnel (saltimbanques, prostituées, paysan en fuite, meurtrier, etc.). Les distinctions entre les eta et les hinin sont à consulter dans les ouvrages en références ci-dessous. De nombreux moyens furent mis en place pour contrôler ces populations (registres, vêtements, lieux d’habitation, formes linguistiques…) et les tenir à l’écart tout en ayant parfois une grande utilité, avec le travail du cuir notamment. Il faut attendre la fin du 19ème siècle pour que ces deux classes sociales disparaissent officiellement. Le décret du 28 août 1871 proclamait que les « dénominations Eta (être souillés), hinin (non humains) et autres seront abolies et, par conséquent, les personnes appartenant à ces catégories sociales seront traitées dans la même manière tant en ce qui concerne leur occupation et leur statut social que les heimin (gens du commun) ». Malheureusement, cette idée de souillure ne disparaitra pas complètement et un autre terme/notion apparaît : burakumin (habitants des villages spéciaux). Notion qui perdura jusque dans les années 1980 avec divers scandales sur la vente de fichiers/listing à des entreprises privées des personnes ayant des parents/liens burakumin.

Petite Biblio

Revue de Annales : Histoire, Sciences sociales n°2, de mars-avril 1995, « Éviter la souillure. Le processus de civilisation dans le Japon ancien », Yoshie Akio.

Actes de colloques ‘Marges, Médiations : regards croisés sur la société japonaise’, « Tabous et alimentation carnée dans l’histoire du Japon », Taira Masayuki, EFEO.

Religions croyances et traditions populaires au Japon, H. O. Rotermund, Maisonneuve & Larose.

L'autre Japon : Les Burakumin, Jean-François Sabouret, La Découverte.

Le Japon Mal Rasé, de Jean-Manuel Traimond, ACL.

Misère et crime au Japon du XVIIe siècle à nos jours, Philippe Pons, Gallimard.


Cordialement,


Fuse