Skipp a écrit :
Rorylakh a écrit :
Tout comme certains marqueurs communs existent en Europe et en Afrique noire, je n'établis pas pour cela une appartenance à un même groupe ethnique.
Il est certain que l'on peut faire dire tout et n'importe quoi à la génétique... et les rapprochements peuvent parfois être hasardeux... mais ça reste un outils intéressant.
Rorylakh a écrit :
Si vous vous laissez abuser par la couleur de la peau, les observations deviennent beaucoup plus simplistes évidemment.
Je ne me laisse pas "abuser" par la couleur de la peau... Il faudrait que je retrouve l'étude que j'avais lut il y'a quelques années. Il me semble que cela devait être une étude de Cavalli-Sforza.
Rorylakh a écrit :
Quant aux marqueurs génétiques des dravidiens pour l'essentiel ils sont proches des populations du nord de l'Inde et du moyen-orient, à quelque différences près, c'est que certains marqueurs en fréquence faible se retrouvent dans les populations des aborigènes d'australie et les mon-khers. Les négritos et les mélanésiens c'est une autre histoire. Vous devez confondre.
Non, non... je ne confond pas.
Rorylakh a écrit :
Les populations antérieures aux dravidiens auraient effectivement des liens avec les mon-khmers et les aborigenes d'australie.
Il semble pourtant bien que les dravidiens soient bien autochtones à l'Inde.
Je pense que pour les négritos vous devez confondre avec les populations des îles Andaman, qui bien qu'elles appartiennent à l'Inde sont géographiquement isolées et proches des côtes malaises. Je répète que la présence de populations ayant des affinités avec les peuples austronésiens a du vous faire penser à des interpénétrations avec les dravidiens ou le substrat de population actuel du sous-continent, ce qui n'est pas le cas.
L'origine des dravidiens étant toujours portée à controverse, je me garderais bien de dire que les dravidiens sont autochtones à l'Inde, les théories les plus vraisemblables de par leur proximité génétique est la mer Méditerranée ou l'Asie Centrale. Les deux théories sont les plus admises actuellement.
Bien antérieurs aux dravidiens le sous-continent a effectivement été traversé par des peuplades ancêtres des négritos. Le fond de peuplement antérieur aux dravidiens est constitué de peuples ancêtres des austro-asiatiques dont descendent les mundas. Ce premier fond de peuplement a été concurrencé par l'essor des proto-dravidiens et poussés à l'isolement par l'évolution des civilisations indiennes. Les munda vivent dans des zones forestières depuis des milliers d'années sans véritable contact avec le reste du sous-continent. Leur localisation est également marginale, ils vivent à l'est de l'Inde près d'autres types de population non indo-européenne.
Il faut donc être prudent quand on aborde les grands peuples de l'Inde. Les dravidiens comme les indo-européens, proches morphologiquement et génétiquement, constituent la majorité de la population. Bien évidemment, l'étendue physique de ce territoire, et l'histoire font qu'ils existent des types humains minoritaires non apparentés aux dravidiens et aux indo-européens. Il ne faut donc pas inclure des données générales sur la population indienne dans l'analyse de la spécificité de chaque groupe ethnique.
Pour conclure, je vous donne ce lien avec un tableau wiki synthétique sur les haplogroupes principaux. Les dravidiens ont des marqueurs génétiques identiques similaires aux autres peuples caucasiens sans affinité particulière avec les peuples africains.
http://en.wikipedia.org/wiki/Y-DNA_hapl ... nic_groups