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Je ne cherche pas à polémiquer contre ceux qui croient que l’alma mater et ses servants sont infaillibles et je sais ce que « Le Dogme » enseigne
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Nos mandarins psychorigides se contentent d’ânonner « Le Dogme » et, ce qui est pire, obligent encore leurs étudiants à le réciter en les dissuadant d’exercer la moindre analyse critique.
La référence au "dogme" est un argument usé jusqu'à la corde par les amateurs pour se donner une excuse quand leurs hypothèses sont rejetées par les spécialistes. Tout ce que ça prouve c'est que vous connaissez bien mal la recherche et le milieu scientifique. Désolé mais ça ne marche pas : concentrons nous sur les faits.
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Mais en Océanie, cela ne marche pas ! Parce que nous n'avons pas affaire à des chasseurs cueilleurs se sédentarisant en découvrant l'agriculture et l'élevage, et ne se déplaçant plus que par nécessité… Nous trouvons des pêcheurs-cueilleurs-agriculteurs-nomades qui, n'ayant pas lu les bons livres, font tout de travers!
Certes, les racines de certains mots, leur répétition, leur évolution ou involution répertoriés selon les trajets présumés des migrations fournissent des indices intéressants.
Mais ce sont des preuves aléatoires car il y a eu tant de mélanges de peuples, de coexistences plus ou moins pacifiques (sans jeu de mots) de mélanges, de brassages, de métissages qu'il est extrêmement difficile d'appliquer les grilles de lecture habituelles.
C'est faux, lisez les oeuvres de Dempwolff et Blust pour vérifier que les méthodes classiques de la linguistique historique marchent pour les langues austronésiennes.
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220 langues reliques encore parlées en Autralie, 750 langues Papoues en Mélanésie, 28 langues Kanaks en Nouvelle Calédonie, et ailleurs 350 langues Maories, 40 dialectes Polynésiens et 20 langues Micronésiennes
Et??? Ne mélangez pas tout, les langues guinéennes, australienens et austronésiennes n'ont rien à voir.
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Ainsi ceux où des Mélanésiens ont adopté non seulement des mots Austronésiens, mais ont encore assorti leur syntaxe à celle de leurs voisins, remplaçant le système intensif traditionnel par le redoublement nominal.
Chose courante dans l'histoire des langues, pas la peine de s'affoler
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Même les plus fins linguistes s'y perdent!
Des noms? des références?
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Pour les uns, les ancêtres des Polynésiens proviennent de Taïwan, d'où des groupes de marins-agriculteurs parlant des langues austronésiennes auraient émigré, évitant dans leur longue errance les locuteurs de langues papoues (pourquoi ?)
Parce que les Austronésiens avaient pour habitude de s'installer dans les terres désertes ou presque, et de délaisser celles déjà peuplées.
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j’ai quand même lu 2 ou 3 livres !
Il va falloir en lire un peu plus si vous voulez étayer solidement vos hypothèses
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Le simple bon sens a trouvé un développement intéressant dans la théorie eurasiatique de Greenberg, qui à partir d'assonances et de sens proches entre ces divers parlers a imaginé une langue-mère commune aux protoIE, aux Ouraliens, aux Sibériens et aux Aïnous entre autres,
et surtout qui considère que l'eurasiatique serait aussi à l'origine du coréen et du japonais, ce qui nous ramène sans doute à l'époque d'il y a 12.000 ans quand un isthme reliait la Corée au Sud du Japon, facilitant le passage.
Amha, cette théorie des macro-familles linguistiques a été mal comprise, ou raillée par ceux qui l’ont un peu vite confondue avec le fumeux nostratique (langue universelle ab initio)
Attention vous confondez! Le nostratique n'est pas une langue mère universelle, c'est l'ancêtre commun de l'indoeuropéen, de l'ouralique, de l'altaïque, de l'afroasiatique, du dravidien et de quelques autres encore. Bref, c'est très proche de l'eurasiatique, mais c'est une hypothèse différente, et qui n'est pas encore reconnue. L'eurasiatique de Greenberg est lui unanimement rejeté par les linguistes, c'est une énorme bêtise, voir mon post dans la section préhistoire.
Enfin je vous conseillerais de vous méfier du "bon sens", la science est en général un peu plus compliquée que ça.
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Autre point intéressant : L'origine non-mongoloïde des Aïnous:
En se basant sur les crânes récents de populations métissées, on les a déclaré "proto mongols" sans trop chercher plus loin car à ma connaissance aucune analyse PCR susceptible de tracer les séquences d'ADN polymorphe n'a été entreprise sur un panel significatif de personnes. Actuellement et régulièrement, à partir d’une personne vivante, ou d’un fragment retrouvé, on nous annonce des résultats définitifs et bien entendu divergeants.
Là encore vous connaissez mal le sujet : faites une recherche sur le forum, j'ai posté des liens vers des études qui prouvent sur tous les plans (os, groupes sanguins, ADN) que les ainous sont des mongoloides.
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Or il se trouve aujourd'hui des Japonais (le prof Kudo entre autres) pour soutenir l'idée que le japon préhistorique aurait été occupé par des proto-IE, qui auraient apporté l'eurasiatique avec eux. Ces gens là se seraient mélangés plus tard avec les Aïnous, d'origine sibérienne, eux même ultérieurement métissés à des mongoloïdes. Tandis que les "vrais" Nippons (les Yayoi) seraient arrivés seulement il y a 17 siècles.
Hypothèse complètement fantaisiste qui ne s'appuie sur aucun argument concret et est contredit par les faits. Voir par exemple Hudson,
Ruins of Identity.
Bref, sur le sujet des austronésiens je vous conseille de lire les écrits de Peter Bellwood et un livre récent intitulé
The Peopling of East Asia.