Question (même si je sais qu'elle aurait plus de place dans le salon géopolitique) :
il me semble avoir entendu qu'il y a quelques années le roi du Bhoutan avait proposé un référendum pour instaurer la "démocratie" (terme vague je précise d'avance) dans son pays et ce référendum aurait été rejeté par la population.
QU'en est-il ?
Quelqu'un a-t-il plus de précisions ?

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

Je ne sais pas du tout s'il y a eu un référendum. Mais je me souviens parfaitement des articles de presse relatant le peu d'enthousiasme des Bhoutanais a s'impliquer dans la gestion de leur pays et surtout leur répugnance à empiéter ne serait-ce qu'un peu sur le pouvoir et le prestige du roi. En 2007, le gouvernement avait dû organiser une fausse élection avec de faux partis pour que les gens apprennent à voter. Quelques articles sur le sujet :
http://www.courrierinternational.com/ar ... democratie
http://www.courrierinternational.com/br ... democratie
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/ar ... _3216.html

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L'important n'est pas de savoir vers où on s'enfuit, mais de savoir ce qu'on fuit.

Merci beaucoup Rincevent!

Ils ne sont enclavés entre deux grands espaces politiques (Chine et Inde) que depuis les années 1950. Avant, ils furent tous happés dans la sphère d'influence britannique et avant elle, ils n'étaient que de petits royaumes himalayens au milieu d'autres petits royaumes himalayens et indiens.

Les deux royaumes sont protégés des Hans par le plateau du Tibet. Ce plateau constitue un désert qui rend inutile ou dispendieux la traversée de la chaîne himalayenne. La Chine n'occupe le plateau tibétain qu'au prix d'un grand effort humain, industriel et technologique. Bien qu'elle y ait dépêché une majorité de Han pour étouffer une désormais minorité de Tibétains, elle n'a pas encore digéré le Tibet.

Tant que le plateau tibétain n'est pas solidement dominé par les Hans, ces derniers peineront à s'établir de l'autre côté de l'Himalaya.

Il est vrai que le Bhoutan n'en mène pas large face à l'Inde, mais la fédération indienne est un Etat démocratique qui n'aborbe pas illégalement les Etats périphériques, et le Bhoutan n'a pas exprimé l'envie de rejoindre l'Inde.

Quant au Népal, comme on vous l'a répondu, sa population est culturellement portée sur le combat. Les Britanniques ont tellement souffert de sa conquête qu'ils ont reconnu aux Népalais la possiblité de constituer des corps d'élite dans l'armée britannique. Aujourd'hui encore, les Népalais sont restés les seuls étrangers à pouvoir intégrer la Royal Army (avec les Jamaïcains depuis peu) et en constituent toujours les troupes d'élite. Ils comptèrent parmi ceux qui nettoyèrent les Falklands de la présence argentine en 1982. Avec une telle alliance, je doute d'ailleurs que la Grande-Bretagne n'assiste pas le Népal en cas de menace chinoise et, dans ce cas, je doute d'un succès facile ou même possible de l'armée chinoise qui n'a jamais, historiquement, brillé contre des puissances étrangères depuis que la Chine existe, a fortiori contre des populations aguerries et combattives.

Mmm, la submersion démographique des Tibétains est un sujet qui revient extrêmement souvent, mais je doute que ça corresponde bien à la réalité. Certes les Chinois sont bien plus nombreux que dans le passé (pas difficile quand il n'y en avait quasiment pas auparavant) et peut-être trustent-ils les meilleurs postes, mais je ne pense pas qu'ils ait dépassé en nombre les Tibétains. Le numéro 4 du Journal of the International Association of Tibetan Studies est entièrement consacré à la démographie du pays (d'autres articles sur le sujet).
http://www.tibetdoc.eu/spip/spip.php?article89
http://www.tibetdoc.eu/spip/spip.php?article98

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L'important n'est pas de savoir vers où on s'enfuit, mais de savoir ce qu'on fuit.