Le Bhoutan et le Sikhim , l'un semble avoir fini par être intégré à la vaste Union Indienne et le premier avoir évité le sort du Tibet, comme le Népal.
Quels furent les destins de ces pays enclavés entre de vastes empires et zones d'influence?
Comment l'étonnant et minuscule Bhoutan a-t-il pu éviter d'être envahi par la Chine, ou encore le Népal pourtant de culture hindouiste d'être annexé par la civilisation et l'Union Indiennes?

Au Népal il y a de remarquables guerriers, les Gurkhas.
De quoi dissuader bien des envahisseurs.
De plus pénétrer dans ces montagnes ne doit pas être simple, surtout l'hiver et elles n'habritent pas de grandes richesses.

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"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.

Trop pauvres ? Trop hauts ? Trop proches de l'Inde ?

Le roi du Bouthan est l'un des derniers monarques absolus de la planète.
Le Népal est accablé par toutes sortes de plaies : misère, guerre civile, épidémies, drogue.
Il existe dans l'Himalaya des petits royaumes tels le Mustang et le Ladhak.

Le tibet non plus ne devait pas être facile d'accès et n'abritait pas de plus grandes richesses que des yaks... Mais le tibet est un point stratégique, et je pense que si le Bhoutan n'a pas été envahi celà doit être sous la protection de son voisin indien...

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Skipp

A propos du Sikhim... Y'a-t-il un rapport avec les Sakas (appelés également Saces ou Scythes orientaux) ? Le Sikhim était il un royaume fondé par des descendants des Sakas ?

En sanskrit "Sikhin" signifie "porteur de toupet, de panache, de crête (sikha)"... Les Sakas portaient justement bien souvent des bonnets pointus...

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Skipp

Je ne penses pas. Les scythes étaient des nomades indo-européens qui évoluaient grosso-modo entre l'Asie centrale et le Caucase (voir deux cartes ici et là), alors que la population du Sikkim est pour partie de souche tibétaine ou népalaise.



D'après Wikipedia en anglais, le nom Sikkim serait né de la fusion de deux mots en langue limbu parlée dans une partie du pays : Su ("nouveau") et Khyim ("palais" ou "maison"). Ce nom ferait référence au palais que le premier chögyal (roi religieux/protecteur de la foi) du pays, Phuntsok Namgyal, aurait fait batir. Le nom tibétain du Sikkim est Denjong (la vallée du riz).

A savoir que des scientifiques asiatiques ont retrouvés des traces d'influences d'éléments scythes jusqu'en Corée et au Japon...

Voir entre autres ces deux ouvrages:
Mythes japonais et idéologie tripartite indo-européenne de Atsuhiko YOSHIDA
La structure du panthéon nippon et le concept de péché dans le Japon ancien de Taryo OBAYASHI

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Skipp

Ça me paraît bizarre (même si ce sont bien 2 chercheurs sérieux) car je ne vois que peu de points communs entre les mythes du Japon et d'Europe, exception faite du mythe d'Orphée et de l'épisode de la descente au Yomi d'Izanagi. Au contraire, le mythe d'un couple frère-sœur créateurs du monde semble très répandu en Asie.
En tout cas il n'y a aucune trace archéologique, historique, biologique ou linguistique de passage ou de contacts scythes ou indo-européens au Japon.

Ces mythes ne seraient pas arrivés au Japon de manière directe mais par le biais des contacts entre coréens et scythes. Après, il est vrai que je n'ai pas lut ces ouvrages. Je vais rechercher d'autres références au sujet des liens coréens-scythes...

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Skipp

Des fouilles effectuées dans les sépultures royales de Corée témoigneraient d'une influence Scythes sur l'ancienne culture coréenne, en particulier durant l'ère Kofun, entre la fin du IIIème siècle et le milieu du VIème siècle de notre ère.

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Skipp

Mais ceci irait plutôt à l'encontre d'une éventuelle parenté entre scythes et habitants du Sikkim. Comme je le disais plus tôt, il faudrait que les scythes (ou du moins une certaine influence) soient arrivés :

1) soit en franchissant l'himalaya par le nord via le Tibet. Ce qui ferait un éventuel trajet nord de la Perse, Sogdiane, Tarbagataï ou bassin du Tarim pour redescendre vers le sud pour ensuite retraverser tout le Tibet central et enfin franchir les cols de l'himalaya. Ça fait une sacrée trotte, même pour des nomades comme eux.

2) soit en arrivant par la plaine indo-gangétique via l'Inde. Même en tenant compte de leur nomadisme, je n'y crois pas trop car il me semble que les diverses dynasties perses ou occupantes avaient à coeur de tenir ces populations nomades à distance.

Effectivement... Le Sikkim semble être beaucoup trop à l'Est pour avoir reçu de fortes influences scythes...

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Skipp

À la réflexion, si l'himalaya avait du connaitre des influences scythes, seules les régions de l'extrème ouest auraient pu être concernées : Ladakh, Baltistan... Bref, les régions géographiquement "proches" de Kaboul et du monde persan/tadjik.

Pour revenir au sujet, je pense qu'on pourrait rajouter à ces royaumes les territoires de la NEFA (North East Frontier Agency), la région à l'extrème nord-est de l'Inde que le Tibet lui a cèdée en 1913 (de mémoire) et que la Chine continue à réclamer.

Tient, tant qu'à faire, voici quelques liens intéressant sur le sujet (tous anglophones, toutefois).
The Royal Ark est un site dédié aux monarchies extra-européennes assez intéressant. Pour chaque monarchie, on peut trouver généalogies, brève présentation historique, titulature...
Voici les pages sur le Sikkim, le Bhoutan, le Mustang, le Népal.

Également intéressant, le site Flag of the world, dédié à la vexillologie (l'étude des drapeaux). Avec également des pages contenant de nombreux éléments historiques sur le Tibet le Népal, le Mustang, le Ladakh, le Sikkim et le Bhoutan.

Au passage, pour ceux qui seraient parisiens ou auraient l'occasion de passer par la capitale, je signale qu'une expo du musée Guimet consacrée aux arts sacrés du Bhoutan permet, jusqu'à la fin janvier, d'en apprendre plus sur l'art et l'histoire de ce petit royaume himalayen (qui fait tout de même la taille de la Suisse...). Et de constater à quel point à tous les niveaux il est proche du Tibet.

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."