C'est vrai, et c'est ça qui est vraiment dommage car c'est cette culture qui a fait de la Pompadour une grande dame, alors justement là on ne peut vraiment se rendre compte à quel point elle l'était!
Je repense avec nostalgie à l'excellente Isabelle Huppert et à sa brillante prestation dans Saint Cyr, c'était vraiment un véritable hommage à son personnage de Madame de Maintenon! Ici, c'est un charmant portrait, gracieux et angélique...Trop peut être!

Pour répondre à la question de Sybil et de Chou d'Amour, il faut considérer que le film fait du Dauphin un empoisonneur. De là, obligatoirement, le roi ne peut que le détester. En réalité, le dauphin était très dévot (donc loin de vouloir empoisonner quelqu'un!), et cette conception religieuse austère différait avec la recherche de plaisir de son père. C'est pour cela que l'on peut parler d'une mésentente entre eux. Ajoutons à cela que la Dauphin détestait la Pompadour, et lui fit la "guerre" avec ses soeurs, ce qui ne tendit pas à le rapprocher de son père. Toutefois, Louis XV aimait beaucoup ses enfants, notamment ses filles, malgré l'aversion de ces dernières pour la marquise.

En fait, Madame Zéphyrine, les ducs de Bourgogne et d'Aquitaine sont complètement passés à la trappe. Le scénario fait naître Berry avant tout le monde, ce qui, je pense, à été fait pour lier la conclusion au film, laquelle parle du futur Louis XVI. Il aurait été trop long sans doute d'inclure les autres naissances...

En outre, la reine dit dans l'une des scènes que Mesdames Cinquième et Dernière vont rentrer de Fontevraud (cela se passe après la mort d'Henriette, alors qu'en réalité leur entrée à la Cour se fit en 1750, soit deux ans avant le décès de leur aînée), mais on ne les voit pas une seule fois! Et Victoire n'est même pas mentionnée! On voit en effet Adélaïde seule à la messe, sans ses soeurs, dans l'une des dernières scènes du film...

Sinon, la mort de la marquise a été assez bien rendue, qu'en pensez-vous?

Merci chère Victoire-Adélaïde pour vos précisions



J'ai trouvé les scènes où la Marquise annonce sa mort prochaine à son frère et à Louis XV un peu mièvres...Avec la belle musique triste en fond...
Mais sinon bien sûr j'étais à fond dans ces scènes quand même

Oui. Mais outre les scènes avec son frère, les autres passaient assez bien pour décrire sa mort. Par contre, j'ai vraiment apprécié Charlotte de Turckheim dans la seconde partie, où elle jouait fort bien. Seul petit bémol, dire qu'Adélaïde a poussé la marquise dans un bassin, c'est assez loin de la vérité et tend à faire passer la princesse pour une dame mesquine. En réalité, le mot fameux du "poisson qui retourne à son élément" est attribué à la première dauphine, Marie-Thérèse Raphaëlle.

Victoire-Adélaïde a écrit :



Ah oui! Cette scène m'a beaucoup fait rire...j'imagine Adélaïde en farceuse de ce genre! Le petit sourir narquois sur ses lèvres quand la Marquise tombe à l'eau...irrésistible! L'actrice qui jouait Adélaïde était vraiment dans son rôle de jeune fille jalouse et mesquine en effet!
Mais effectivement une fois de plus elle passe pour une grande intriguante et méchante...
Qui aurait organisé cette "farce" alors?

Et en quelle occasion la première Dauphine aurait-elle lancé ce mot?

Bien à vous.

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"Il n'y a de nouveau que ce qui est oublié."
Rose Bertin

En fait, selon les témoins de l'époque, la scène n'aurait rien eu d'un coup monté. La marquise se serait approchée de son plein gré d'un bassin, et c'est ainsi qu'elle y fit une chute. Comme cela se passait lors de la promenade du roi, Mesdames et la Dauphine s'y trouvaient, et c'est à cette occasion que cette dernière eu ce bon mot.

Par contre, dans le film, j'ai du mal à cerner le personnage de la cousine de Jeanne, nommée Elisabeth. Parce que chercher à empoisonner la marquise, je n'y crois pas trop...

Merci , chère Victoire-Adélaïde, je ne me souvenais que vaguement de cette anecdote, mais elle était trop croustillante pour que les scénaristes s'en passent...


Sans charisme aucun, cette cousine tenait lieu de suivante à la manière des personnages des tragédies raciniennes...
Cette Elisabeth a-t-elle existé? Je n'en ai pas de traces dans mes souvenirs...

Bien à vous.

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"Il n'y a de nouveau que ce qui est oublié."
Rose Bertin

Rien à voir avec le reste de la discussion mais :

Un autre indice laissant penser que le Tournehem du film est bien lié à la petite commune du Pas de Calais :

La tradition orale de Tournehem raconte que le bois, connu aujourd'hui comme étant la forêt de Tournehem, a été offert à la commune par la marquise de Pompadour, à l'attention des pauvres. Chaque année le bois est partagé en tronçons et chaque pauvre en reçoit un dont il peut exploiter le bois gratuitement. Ca se faisait encore quand mon grand père était jeune (il est originaire de Tournehem et c'est lui qui vient de me raconter ça!), et on racontait encore que le bois avait été offert par la Pompadour...

Fin de la parenthèse.

Quelle magnifique nouvelle pour moi. La foret de Tournehem est l'une des plus belle de la région. Je me souviendrais toujours de l'affreux plateau repas que la cantine nous avait préparé lors d'une excursion en primaire dans ledit bois, un repas d'ailleurs délicatement enterrée dans les fougères dudit bois...
mon seul souvenir de Tournehem

Cela confirme donc la prononciation que vous nous avez expliquez précédemment, cher Bartholoméo :



Merci pour cette enquête sur le terrain !

Bien à vous.

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"Il n'y a de nouveau que ce qui est oublié."
Rose Bertin

Il semble qu'elle a été inventée pour les besoins de l'intrigue, car aucune source sérieuse sur la Pompadour n'y fait allusion.

Vous pouvez vous référer à ce sujet pour l'anecdote de la dauphine.

Petite digression (car effectivement il s'agit d'un film sur Louis XVI) pour vous signaler que l'édition 2 DVD avec le DVD complément est un petit bijou! Il contient 1h30 de commentaires riches avec l'explication du film par ses auteurs et ses acteurs où l'on apprend que le scénariste s'est inspiré des mémoire de Madame de Boigne et d'un ouvrage de Norbert Ellias "la société de cour".
Puis un documentaire avec un spécialiste du XVIIIe siècle de l'Université de Renne II.
Et enfin un commentaire du costumier du film qui explique comment il a attribuer un costume type à chacun des protagoniste du film en se référent à un système de couleur: par exemple, pour les costumes de la comtesse de Blayac (incarnée par Fanny Ardant)on constate une évolution des couleur passant du noir (le deuil du début) à plusieurs dégradés de rouge (influencé par l'attitude et les sentiments de la comtesse) pour arriver à un rouge incandescent à la fin au bal, lorsqu'elle est vraiment amoureuse du jeune baron (Charles Berling)
Voila un documentaire sur les costumes qui plaira fort à Majesté!