Il faudrait d'ailleurs que je retrouve ces interviewes où il fustige l'UE et fait la gloire de la guerre en Irak.

Je rejoins Thersite, pour ajouter en outre que selon votre grille de lecture, L'Iliade devrait compter parmi les pires rejetons de l'histoire mondiale de la littérature : on est bien dans le registre épique, avec des héros, des interventions divines, des ruses tortueuses, pas mal de torses huilés, des anachronismes historiques... alors que la guerre qui en fournit la trame scénaristique est, pour ce que l'on en sait, bien réelle.

Après on peut reprocher à 300 son manque de subtilité (mais était-ce bien ce qui était recherché ?) et même sans doute beaucoup d'autres choses, mais pas le fait qu'il ne cherche pas à coller à l'histoire. A ce compte, je trouve même que des œuvres plus plausibles du point de vue historique, comme au hasard La Reine Margot de Balzac, font bien plus de mal à l'histoire en entérinant des clichés dont les historiens eux-mêmes peinent parfois à se dépêtrer (ici, la légende noire de Catherine de Médicis par exemple). 300 a au moins le mérite d'annoncer clairement la couleur.

- Les cent nations de l’empire Perse vont s’abattre sur vous. Et nos flèches vont vous masquer le soleil. - Alors nous combattrons à l’ombre !

faut au moins aller jusqu'à la pluie noire de flêche trés impressionnante avec la phrase culte (qui n'est pas de Léonidas d'ailleur)

Je suis d'accord avec les deux messages précédents : si on aime les grosses batailles, il faut aller le voir. Les images sont sublimes, les combats bien réalisés, les dialogues un peu moins forts que dans le 1er mais les personnages assez attachants.
Mais évidemment, on ne va pas voir un film historique, mais presque de l'heroïc fantasy à la "Conan le barbare". Il y a une scène d'ailleurs qui fait intervenir la magie.
Du coup, comme c'est assumé et que l'auteur ne tente jamais de nous faire croire qu'il fait un film réaliste, on peut se détendre, débrancher le cerveau d'amateur d'histoire, et apprécier cet excellent divertissement, la beauté des images, le jeu volontairement exagéré des acteurs, et les seins d'Eva Green (en 3D, c'est impressionnant !).

Comparer 300 à Conan le barbare, ce n'est pas très respectueux du travail de John Milius. 300 est à Conan ce qu'un clip MTV est au cinéma d'Eisenstein - en exagérant à peine (mais un peu tout de même, j'avoue).