dans la série des blondes idiotes: il ya un film que j'aime bien qui est : quand l'esprit vient aux femmes (born yesterday) : il y a un remake de 1993. mais j'en avais vu un plus ancien de (Cukor datant de 1950?) me semble-t-il

une ancien danseuse devenue la compagne d'un homme d'affaire, parfaite idiote, fait un virage à 180° en s'instruisant et se montre à la fin bien plus intelligente que son amant.

je le trouve aussi assez emblématique parce qu'il montre une évolution de la femme dans un même film. celui de 1993 est peut être moins fort que celui de 1950 (quoi que!!! : j'ai deux élèves de 5° qui pensent qu'une femme doit rester à la maison et surtout ne pas donner d'ordre!)

La représentation du mythe de la femme-objet au cinéma à également évolué (ou plus exactement dévié ) de la représentation de la femme fatale telle que "Gilda" avec Rita Hayworth à la femme fatale prédatrice sexuelle dans les années 80 avec le fameux film "Liaison fatale ", 1988, Réalisé par: Adrian Lyne
Avec: Michael Douglas, Glenn Close, Anne Archer, Ellen Hamilton Latzen, Stuart Pankin, Ellen Foley, Fred Gwynne, Meg Mundy, Tom Brennan, Lois Smith, Mike Nussbaum, ...

L’aventure libertine entre Dan Gallagher, un avocat new-Yorkais père de famille et Alex Forrest, une jeune éditrice célibataire va se transformer en un véritable cauchemar amoureux et passionnel.

Ou encore, Basic Instinct est un film américain réalisé par Paul Verhoeven en 1992.

Ou Harcèlement, 1995, Réalisé par: Barry Levinson
Avec: Michael Douglas, Demi Moore, Donald Sutherland, Caroline Goodall, Roma Maffia, Dylan Baker, Rosemary Forsyth, Dennis Miller, Suzie Plakson, Nicholas Sadler, ...
Seattle. Marié et père de deux enfants, Tom Sanders est responsable de la division 'Produits avancés' de la société informatique DigiCom, qui s'apprête à fusionner avec le groupe Conley. Après dix ans de bons et loyaux services, Tom attend avec sérénité sa prochaine nomination au poste de vice-président de l'entreprise. Mais à la surprise générale, le P.D.G., Bob Garvin, lui préfère l'ambitieuse et séduisante Meredith Johnson. Celle-ci est une ancienne petite amie de Tom, auquel elle ne tarde pas à faire des avances...

(Petite remarque amusante, que je suis sûre que tout le monde à noté: le point comment entre ces Trois films: Michael Douglas incarne la pauvre victime masculine de toutes ces mantes religieuses...Ironique non? )


Ces trois films célèbres ont la particularité de montrer la femme sous un nouvel aspect: elle est définitivement libre dans sa situation sociale (généralement les personnages sont aisés voir très aisé (dans Harcelement, Demi Moore est la supérieure de Douglas), et elles sont libérés sexuellement!

L'image de la femme moderne et libérée atteint son paroxisme avec la femme représentée sous les traits d'une dominatrice ayant une sexuelité quasi masculine qui cherche en quelque sorte ses "proies".
On est loin de l'image lisse d'une Marilym Monroe (j'emploie l'expression "lisse" car bien que cette dernière choquait l'opinion publique, on est à des années lumières de ses personnages avec une "Catherine Tramell" dans Basic Instinct, ou une "Alex Forrest" dans "Liaison Fatale".

L'image de ces femmes est poussée à l'extrême, voir à la caricature, car elles sont quasiment folles et le pouvoir dont elles sont investies les dépasses.
Cette vision de la femme poussée à l'extrême, traduit la peur de l'égalité des sexes, la monté des femmes dans les grandes puissances économiques, et leur pouvoir devient castrateur.
Ainsi, après les "working girl", ces femmes travaillant dur pour atteindre une situation quasi-égale à celle des hommes, nous avons les "girl power" ces femmes qui ont réussit dans tout les domaines, ont dépassée les hommes, et n'ont plus besoin d'eux.
Cette "menace" constant est ainsi traduite au cinéma par l'intermédiaire des ces femmes "cauchemar-fantasme"des hommes dans les années 80-90.

Une autre représentation de la femme très présente au cinéma et à la télévision en particulier depuis les années 60, c'est comme la déjà évoqué Plantin , l'image de la "Girl next door".
Doris Day de son vrai nom Doris von Kappelhoff, l'actrice est née le 3 avril 1924 à Cincinnati aux Etats-Unis. En 1938, à la suite d'un accident, elle doit renoncer à la danse et apprend à chanter. Elle entame sa carrière, sous le pseudonyme de Doris Day par le music hall, les grands orchestres et le disque avant de débuter à l'écran en 1948. Elle est, très vite, sous contrat à la Warner pour laquelle elle joue dans de nombreux films musicaux. Doris Day ne cesse de tourner, incarnant par sa joie de vivre et sa santé morale, l'américaine type.
Vedette populaire de comédies familiales, partenaire de Rock Hudson ou Cary Grant, elle incarne à l'écran une femme saine et vertueuse. Doris Day tourne aussi avec les plus grands : Michael Curtiz, David Butler, Charles Vidor, Alfred Hitchcock. En 1968, elle arrête le cinéma et continue sa carrière, comme de nombreuses actrices de sa génération, à la télévision. En 1975, elle publie son autobiographie, intitulée "Doris Day, Her Own Story".

Le public du monde entier se rappelle de son inoubliable interprétation de la chanson "Que Sera Sera" dans "L'homme qui en savait trop" d'Alfred Hitchcock



Puis d'autres actrices au physique agréable mais loin de la "bombe sexuelle" type, contribuèrent a la représentation de la femme "ordinaire" au cinéma.
Par "ordinaire", c'est à dire n'ayant ni le comportement de la "baby doll", de la femme objet de fantasme d'une Marilyn Monroe, ni l'image de la prédatrice sexuelle à la Glenn Close, ni même l'intello inaccessible à la Jodie Foster ou Diane Keaton.

La "girl next door", est votre voisine de palier, la fille mignonne et sympa a qui il arrive toujours des petits tracas plus ou moins originale mais au final, elle reste toujours agréable et accessible.
L'image de la fille, auquel les femmes peuvent s'identifier.
Ainsi, les années 80 verront un panel de girl next door, telle que Meg Ryan:



Après plusieurs films de télévision et des petites apparitions au cinéma, son premier grand rôle est dans la comédie romantique Quand Harry rencontre Sally. Le film a du succès mais colle à Ryan l'étiquette d'une pétillante, charmante mais incurable romantique. Elle essaie plusieurs fois de casser cette image et obtient d'excellentes critiques pour son travail dans When a Man Loves a Woman - où elle joue une alcoolique - et Courage Under Fire - où elle joue un officier tué au combat. Nombre de ses films dans les années 1990 sont des succès à travers le monde.

Sally Field:



Sally Margaret Field (née le 6 novembre 1946 à Pasadena) est une actrice, productrice, réalisatrice et scénariste américaine


Sans doute la plus connue:
Julia Roberts, de son vrai nom Julie Fiona Roberts, est née le 28 octobre 1967 à Atlanta, Géorgie (États-Unis).



Ou Sandra Bullock:
Sandra Annette Bullock est une actrice américaine née le 26 juillet 1964 à Arlington en Virginie.
C'est en 1994, à travers le succès du film Speed qu'elle fut révélée au grand public. Elle continua à tourner dans nombre de succès, dont certains qu'elle produisit elle-même.




En France, la "girl next door", fut incarné au début des années 80 par la charmante Sophie Marceau, pour ses rôles dans la Boum de Claude Pinoteau ou l'étudiante en 1988 du même réalisateur.
Sophie Marceau, de son vrai nom Sophie Danièle Sylvie Maupu, est une actrice et réalisatrice française, née le 17 novembre 1966 à Paris, Île-de-France.




Ces femmes, ont chacune à leur manière incarnées la femme plus ou moins ordinaire, mais également libérée mais de façon moins agressive que les femmes fatales. Ainsi cette représentation de la femme au cinéma permit d'exploiter une image moderne des femmes sans pour autant tomber dans la représentation d'une femme libérée à l'excès devenant violente et destructrice.
Par le biais des comédies romantiques comme Sleepless in seattle, 1993, ou 1995 : L'Amour à tout prix (While You Were Sleeping) l'image de cette femme à la fois amusante, dynamique et sensible rétablit l'équilibre entre les représentations de la femme moderne.

Un aspect pas encore évoqué mais néanmoins intéressant c'est l'image de la femme au foyer!
Cette image à évolué surtout à travers des séries télé:
Ainsi Ma sorcière bien-aimée (Bewitched) est une série télévisée américaine en 254 épisodes de 25 minutes, créée par Sol Saks et diffusée entre le 17 septembre 1964 et le 25 mars 1972 sur le réseau ABC. En France, la série a été diffusée à partir du 17 juillet 1966 sur la première chaîne de l'ORTF.
Cette série était l'image type de la gentille femme au foyer aimante mais!!!!c'était une sorcière!
En dehors de l'aspect fantastique de l'histoire, la représentation de la ménagère en sorcière n'est pas anodine, car en pleine émancipation de la femme, cette série voulait combiner deux aspects:
Celui du foyer américain type
Et celui de l'image de la femme qui ne souhaite plus être seulement dans le carcan du conditionnement familiale classique, elle s'émancipe donc dans l'histoire, elle a des pouvoirs magique (donc une puissance)c'est une sorcière (donc ce n'est plus une simple ménagère)


Très récemment cette image de la femme au foyer fut également repris à la télévision et on connaît tous le succès de Desperate Housewives (ou Beautés désespérées[1] au Canada) est un feuilleton télévisé américain créé par Charles Pratt Jr. et Marc Cherry et diffusé depuis le 3 octobre 2004 sur le réseau ABC. En Europe, le feuilleton est diffusé depuis le 8 septembre 2005 sur Canal+ (France), le 19 mai sur TSR1 (Suisse) et le 23 mai 2006 sur M6 (France). En Belgique, la première saison a été diffusée à partir de novembre 2005 sur RTL-TVI puis BeTV a repris la série en proposant les épisodes inédits en avant-première (et avec quelques mois d'avance sur RTL-TVI saison 2, 1er épisode le 12 novembre 2006). Au Canada, ce feuilleton est diffusé sur Radio-Canada.

Ce feuilleton met en scène les aventures de quatre femmes au foyer (parfois gagnées par le bovarysme) vivant dans la même rue (Wisteria Lane, dans la ville fictive de Fairview). Le spectateur découvre une multitude d'intrigues dans le voisinage, toutes relatées avec humour et pleines de mystère.

Le feuilleton connaît un grand succès aux États-Unis où il a même été quinze fois nommé aux Emmy Awards et trois actrices : Teri Hatcher, Felicity Huffman et Marcia Cross ont été retenues pour le titre de meilleure actrice. Il fait partie du « grand cru » de la saison télévisuelle 2004/2005 (aux côtés de Lost, les disparus, Grey's Anatomy et Veronica Mars), qui, selon les critiques, a marqué le renouveau des fictions télévisées américaines.

L'idée de Desperate Housewives est venue à Marc Cherry lorsqu'il regardait un documentaire sur le procès d'Andrea Yates (qui avait en 2001 noyé ses cinq enfants dans une baignoire) et a dit à sa mère qu'il ne comprenait pas comment une femme pouvait faire cela. Elle lui a répondu qu'elle comprenait parfaitement et que ça lui était arrivé d'avoir de telles pensées lorsque Marc Cherry et sa sœur étaient enfants et n'arrêtaient pas de pousser à bout leur mère en balançant tout sur les murs. Il s'est dit que si sa mère était capable d'avoir de telles pensées, toutes les femmes pouvaient en avoir également.

Le feuilleton de Marc Cherry trouve ses racines dans un lot de feuilletons à succès qu'il a su accommoder pour concocter un cocktail détonnant. Le point de départ, n'en déplaise à certain, est sans conteste Melrose Place. Fan du feuilleton, de son personnage central Amanda Woodward (Heather Locklear devait jouer un rôle dans Desperate Housewives et très probablement celui de Susan) et des intrigues tordues, il est allé chercher deux acteurs de Melrose Place, Marcia Cross et Doug Savant, ainsi que John Haymes Newton qui apparaît dans le rôle du réparateur du câble que Carlos tabasse dans la première saison. Mais le créateur a d'autres références telles que Six Feet Under (pour la voix off narratrice) ou American Beauty (pour les décors idylliques). Marc Cherry est également un fan de la série Sex and the City et il a voulu créer une sorte de suite pour montrer ce que peuvent devenir ces femmes de 25-30 ans sans relation suivie quand, passés les 35 ans, elles ont enfin trouvé leur soi-disant prince charmant, avec les rejetons et la belle villa qui va avec. Une vie de mère au foyer ? Pas si simple dans Wisteria Lane ...

Ce succès s'explique surtout par la manière dont est représenté la femme:
Les différents personnages sont plus ou moins caricaturaux mais traduise tous une angoisse que toute ménagère type peut ressentir.
La femme au foyer a actuellement une image assez désuète, à l'heure ou les femmes revendiques d'être traitées à l'égal des hommes. Cette série représente ainsi, en quelque sorte l'image "tabou" des femmes au foyer des années 2000. Finit les femmes au foyer admirée et rêvée comme Samantha Stephens dans Ma sorcière bien aimée.
La femme au foyer est mis à l'index et tente de se trouver un exutoire dans Desperate Housewives. Par le biais d'intrigue assez rocambolesque, l'image de la femme au foyer (décrié par le cinéma )tente de se déculpabiliser par cette nouvelle image.

Tout ceci est très intéressant, mais ce qui manque, c'est une synthèse de l'évolution de la représentation de la femme au cinéma.
Jusqu'à maintenant, ce ne sont que des juxtapositions de différents films ou portraits, sans liens entre eux. Il manque une architecture à ce que vous montrez.
Il serait préférable sur un tel sujet, de privilégier une étude chronologique pour justement montrer une évolution.
Cela manque de perspective...