Bonsoir,



Je suis entièrement d'accord avec vous. Il est heureux que cette vision est changée. Ce qui prouve qu'avec nos yeux et notre mentalité d'aujourd'hui, il est difficile d'appréhender la réalité d'il y a 70 ans.
Rassurez-vous je n'ai pas été choqué, mais il est vrai que sur ce forum le niveau étant assez élevé, et je ne suis qu'un autodidacte. Quand je parlais de distances et de limites c'étaient les miennes et je m'y tient pour poster que ce que je connais.

Cordialement.

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ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura pas de survivant (A. Allais)

Je me souviens d'une affiche électorale du parti social-démocrate de 1931 ou 32, à destination des femmes. On y voyait une femme dans une posture de misérable esclave, laçant les chaussures d'un officier nazi cravache en main. Légende : "Femmes, voilà votre sort dans le 'Troisième Reich' ".
S'ensuivait un court texte et des citations de pontes nazis à l'appui.
C'est-à-dire que même en cette époque où la femme avait effectivement, partout en Europe, une place subalterne, celle que les nazis prévoyaient de lui donner était jugée par des contemporains scandaleusement rétrograde.
Donc dire que la femme du IIIe Reich était réduite au rang de pondeuse de bons aryens n'est peut-être pas si exagéré que cela !

Pondeuse de bon aryens ??
bon sang je ne vois pas du tout ou se trouve le fond historique, de plus une affiche électorale et un argument de poid surtout très objectif.

Et quelles sont vos sources pour dire que la femme était plus, dans la société nazie ?

Comme sources traitant de l'image et de la place de la femme sous le régime nazi , vous pouvez vous intéresser aux travaux de l'historienne américaine Claudia Koonz, notamment son ouvrage Les mères-patrie du IIIe Reich . Sur ce lien (en deuxième partie de la page) vous en trouverez quelques extraits:
http://www.anti-rev.org/textes/LeTrehon ... index.html

Eva Braun a été décrite par les historiens comme une potiche décorative, une écervelée qui n'aurait eu pour rôle que de distraire et de tenir compagnie au Führer, à peu de choses près comme sa chienne Blondi.
La première biographie universitaire de EB, à paraître ce mois chez l'éditeur Beck , "Eva Braun, une vie avec Hitler" présente une image différente et affirme que son rôle a été sous-estimé par les historiens, tant dans le vie de Hitler que par rapport au nazisme. Son auteur, Heike Görkemaker, a passé plus de sept ans travailler sur cet ouvrage et a utilisé des documents inédits ou peu connus, des lettres, journaux intimes, et photos.
Elle y décrit une femme engagée politiquement, soutenant totalement le nazisme et qui avait avec AH une vie sexuelle "normale". Selon Görtemaker, EB est toujours présentée comme une blonde idiote qui a eu la malchance de tomber amoureuse du diable. En fait, c'était une nazie convaincue, pleinement au courant de l'Holocauste sans avoir jamais émis un quelconque désaccord à ce sujet, de tempérament capricieux et parfois difficile, et Hitler l'adorait.
Goebbels, dans son journal la qualifie de "fille intelligente qui comptait beaucoup pour le Führer"; HG dit avoir la preuve qu'elle assistait aux rencontres de AH avec les responsables du parti nazi. Elle se disputait avec lui sur des détails domestiques et refusait énergiquement de suivre son régime végétarien: ''je ne peux pas manger ces trucs" disait-elle.
HG blâme les historiens britanniques pour cette image de EB, en particulier Kershaw et Trevor-Ropper, et l'historien allemand Sebastian Haffner, qui l'ont jugée insignifiante et ses relations avec AH banales. Trevor-Ropper (lord Dacre), officier de renseignement pendant la guerre qui a conduit des recherches sur les derniers jours de Hitler et a interviewé Speer en détail, a rapporté des déclarations de AS selon lesquelles les femmes, y compris les épouses, ne jouaient aucun rôle dans le parti. En fait, après la guerre, Speer essayait de protéger sa femme. Il y a eu alors parmi les nazis un consensus pour protéger les femmes, et c'est ce qui aurait conforté la notion selon laquelle elles n'auraient eu aucune importance dans le nazisme.
Hitler rencontra EB en 29, alors qu'elle avait 17 ans et lui 40, lorsqu'elle travaillait dans le magasin d'un photographe, Heinrich Hoffmann, photographe officiel de Hitler. Selon la fille de Hoffmann, les premières avances de AH à EB auraient été: "Puis-je vous inviter à m'accompagner à l'Opéra, Fraulein Eva? Je suis entouré d'hommes et je sais quel plaisir cela peut être d'être en compagnie d'une femme." Des rendez-vous au restaurant et au cinéma ont suivi.
HG note que AH est habituellement présenté comme incapable d'avoir une vie privée et n'ayant pas eu une vraie relation avec EB car ne l'ayant épousée qu'avant de se suicider. En fait, il a dit qu'il ne pouvait se marier car il était marié à l'Allemagne. Il a confié à Speer: "C'est comme quand un acteur se marie. Pour les femmes qui l'ont adoré, il n'est plus leur idole de la même manière."
EB avait ses appartements privés au BErghof et, entre les visites de AH, passait le temps à lire, pratiquer des activités de plein air et s'amuser avec des amis.
HG est convaincue qu'EB et AH avait des relations sexuelles normales; elle évoque la réaction d'EB devant des amis, s'esclaffant devant la photo de Neville Chamberlain assis sur un canapé de l'appartement d'Hitler à Munich en 38: "si seulement il savait les choses qui se sont passées sur ce canapé!" Qu'Hitler ait pu avoir une relation de couple normale ne cadrait pas avec son image; les femmes en particulier pensaient "qu'aucune femme, ne pouvait être assez bien pour le Führer".

http://www.guardian.co.uk/world/2010/fe ... olf-hitler