Je voudrais avoir votre avis au sujet du film Gladiator.
Pour ma par je ne le trouve pas très réaliste car par exemple a la fin du film l'empereur descent dans l'arène pour se battre avec Maximus.Jamais un empereur romain n'aurait risquer sa vie pour se battre contre un esclave qui pour l'époque était considéré comme un objet.

Il y a bien pire : le combat avec la garde prétorienne au début, on se dirait dans une rue américaine !
Par ailleurs, les "petits pains" envoyés au Colisée sont tout aussi imaginaires. A cette époque, on faisait des distributions de blé aux citoyens romains, mais pas de pain et surtout pas ceux-ci, encore moins à cet endroit.
Enfin, on voit un buste de Commode dans le film, alors qu'il y a encore Marc-Aurèle !!!!

duc de Raguse.

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

Il faut aussi remarqué que Commode a regné 12 ans et sa on ne le vois pas dans ce film.
La seul chose que l'on peut admiré dans le film c'est le Colisé qui avait en effet des trappes dans son arène pour faire venir des fauves ou de gladiateurs.

Se n'est pas un film historique, cela tout le monde a pu le voir mais j'avoue que certain passage sont fort plaisants.

Pour une fois je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous mon cher Ludwig, car la scène de bataille du début représente bien l'esprit que l'on a quand on est dedans. Souvez vous quand le héro se retourne et voit que c'est son lietenant qui est derrière lui, on peut lire dans son regard la rage, la peur aussi ce passage dure quelque secondes mais il exprime plus de chose que une heure de film.


Cordialement


Aislinn

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Oncques ne rebrousse

Personnellement, j'ai trouvé ce film navrant. A la rigueur, ça ne me dérange pas qu'un film ne respecte pas la vérité historique, mais pour moi Gladiator est un film qui a beaucoup de prétentions et n'est pas à leur hauteur. Le héros a tout l'air d' un G.I. parachuté dans la Rome impériale. Ce film est stéréotypé : un héros valeureux, à la morale irréprochable (il refuse de tromper sa femme décédée), auquel il arrive plein de malheurs, mais qui arrive à les surmonter, malgré l'opposition d'un méchant fou et cruel qui a fait tuer toute sa famille et certains de ses amis (et qui veut même coucher avec sa propre soeur). Pour le côté épique, je pense que c'est foiré ...

Contrairement à vous zunkir, j'ai beaucoup apprécié ce film. Les personnages, les décors, les aventures...toute l'histoire est captivante. Bien sur, il y a des erreurs dans les détails, et des stéréotypes un peu trop visibles, mais cela n'enlève rien au charme. Les comédiens sont excellents et les effets spéciaux surprenants, je pense que c'est une vraie réussite dans l'ensemble.

En revanche, les faits historiques me laissent perplexes : un gladiateur Maximus a-t-il réellement existé ? L'empereur Commode aimait-il sa propre soeur ? Marc-Aurèle avait-il été assassiné par son fils ? Si quelqu'un est en mesure de me répondre, qu'il n'hésite pas.

A mon avis il n'existe du fait, que Commode aimait sa soeur ou qu'il ai tué son père,auqun éléments, car même si s'était vrais l'empereur aurait fait disparaitre toutes traces. A mon avis c'est le réalisateur qui a inventé cela pour rendre Commode fou et bien montrer qu'il est le méchant.

Bof... la question mérite d'être discutée à partir d'une vague connaissance des sources... Que je n'ai pas évidemment.

Ce qui me dérange le plus dans l'architecture générale du film (au-delà des nombreuses incohérences historiques ou des questions de mise en scène), c'est la construction dialéctique, très manichéenne (et du coup très US dans ce sens) entre un Marc-Aurèle pro-républicain, qui souhaiterait rendre le pouvoir au Sénat... face à un dangereux tyran... Dichotomie dont je ne connait pas la réalité historique mais tellement caricaturale que j'ai du mal à y croire. Je doute que n'importe lequel des empereurs ait tenté de restaurer la République...

Keikoz

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Dubitando ad veritatem pervenimus
Cicéron, De officiis

En effet, c'est assurèment là une pure invention.
D'ailleurs, Marc Aurèle ne s'est visiblement jamais inquiété d'une possible dérive de Commode, qu'il a associé à son pouvoir bien des années avant sa mort. Commode était bien le successeur voulu par Marc-Aurèle.
Quant à la survivance "républicaine", c'est là encore un artifice, peut-être référentiel : le sénateur Gracchus, joué par Derek Jacobi, ne porte-t-il pas le même nom que le personnage de Charles Laughton dans le Spartacus de Kubrick, personnage qui pour sa part souhaite préserver la vieille République contre les ambitions de Crassus (mais s'appuyant pour cela sur le jeune... César) ?
D'ailleurs, je crois qu'à la fin du IIe siècle, nul n'aurait songé à opposer l'idéal républicain au régime impérial : depuis longtemps déjà, ce dernier incarnait aux yeux de tous la Res publica. Sous les Julio-claudiens, certes, la tension existait encore. Mais plus, je crois, à l'époque de Marc-Aurèle.

Gladiator est à mes yeux un film réussi (la scène de bataille introductive est un grand moment), malgré des défauts certains sur le plan purement historique. Mais notons quand même que sur ce dernier point, on lui a parfois de faux procès : cf. http://www.passion-histoire.net/viewtopic.php?t=677

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Ad augusta per angusta
"Nul n'est plus esclave que celui qui se croit libre sans l'être..." Goethe

Pourtant, le IIIème siècle a vu, avec le principat de Pulpin et Balbien, une étrange tentative de reprise en main de l'autorité par le sénat. D'autre part, les sources sur la vie des empereurs restent très marquées par le thème du "bon empereur qui respecte le sénat" opposé au mauvais qui le maltraite. Le sénat reste une source possible d'opposition au principe monarchique. Ce n'est qu'à l'issue de la crise du IIIème siècle que ce principe triomphe définitivement avec notamment la divinisation du vivant même du prince. Alors peut-être peut-on parler d'une Res Publica incarnée dans la personne du souverain. Le règne de Gallien (cela rappellera peut-être un certain sujet d'agrégation à quelques-uns ?) est assez caractéristique de cette évolution.

C'est surtout vrai, je crois, dans les Vies des Douze Césars de Suétone, qui va jusqu'à Domitien. Il me semble que sous les Antonins, le Sénat s'efface assez fortement. Mais peut-être en effet qu'au IIIe siècle, on le voit revenir en force avant d'être définitivement etouffé à l'époque du dominat. Mais je connais trop peu le bas-Empire.

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Ad augusta per angusta
"Nul n'est plus esclave que celui qui se croit libre sans l'être..." Goethe

Plutôt qu'un retour en force, il a plutôt profité d'une brèche à un moment difficile.

La question du respect du Sénat ne se pose généralement qu'en période de crise et donc Pulpien ou Balbien ont peut être essayé d'assurer leur pouvoir en s'alliant les sénateurs. Mais un empereur comme Marc-Aurèle n'eut nullemnt besioin de leur soutien puisqu'il gérait Rome sans trop de problème.

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"La culture de la pomme de terre est un témoin géographique de la découverte de l'Amérique, comme celle de la betterave est une conséquence du Blocus continental"
* L.-E. Halkin

Bonjour !

Je suis étudiante en maitrise d'Histoire (et passionnée par la même occasion ).
Je travaille sur Gladiator. J'ai lu vos remarques dans le post intitulé Gladiator.
Dois je comprendre que la majorité d'entre vous, participants du forum, n'avaient pas apprécié ce film ?
Les remarques critiques que vous émettez sont elles uniquement justifiées par la vraisemblance historique qui fait défaut à l'oeuvre de Ridley Scott ?

Pourriez vous, s'il vous plait, m'indiquer si vous êtes historiens, professeur d'histoire, simple amateur, passionné ect...

Merci beaucoup !

Si vous vous basez effectivement sur ce film (que je n'ai pas apprécié), cela peut être intéressant, car je vois ce film comme un exemple de réécriture des évènements passés avec notre vision contemporaine des choses, ici une vision très holywoodienne avec tous les stéréotypes, dont le manichéisme. Dans quel cadre abordez-vous exactement ce sujet ?
Pour répondre à votre dernière question, je suis étudiant en histoire.