Il est un aspect sur lequel je voudrais revenir, l'espèce de jalousie voire d'exclusivisme corporatif qui s'est manifesté dans les commentaires, notamment, de Vincent Artuso et Gilles Vergnon. Un esprit qui n'est pas sans rappeler celui qui présidait aux charges contre Patrick Desbois
viewtopic.php?f=49&t=20958&start=0, tout en entraînant davantage d'historiens. Sans doute Costelle apparaît-il une cible plus facile et moins risquée car il n'est pas censé, lui, apporter de matériaux à l'histoire -mais précisément c'est là une apparence trompeuse.
Il se trouve qu'Artuso a répondu à des commentaires, dont certains de moi, sur Rue 89 mais n'est pas apparu ici... ce qui ne l'a pas empêché de me faire là-bas le reproche de ne pas m'être exprimé exactement dans les mêmes termes qu'ici !
http://www.rue89.com/tele89/2009/09/17/ ... mmentairesOn est très surveillé !
Citer :
Ce n'est toutefois pas exactement ainsi que vous avez toujours présenté les choses. Vos commentaires ne me sont pas inconnus, on les retrouve depuis quelques jours déjà sur le forum du site “passion-histoire”. Votre texte a été transposé tel quel. Il n'y a que la conclusion, portant donc sur l'inanité de l'histoire économique et sociale, que vous ayez modifiée. Voici votre première version :
“C'est que le fonctionnement normal de nos sociétés européennes, avec leurs pesanteurs économiques, démographiques, etc., a été sérieusement et évidemment perturbé par l'enchanteur allemand, disciple de Wagner, qui a su mettre à l'ordre du jour la revanche en vingt ans, là où par exemple la France de 1870, autrement humiliée et mutilée, en avait mis 44. Bref, je suis en désaccord fondamental avec ‘Hitler marionnette de Krupp’ et j'ai même la faiblesse d'inverser exactement la proposition… mais je n'ai jamais rencontré de droitier que cela enchantât ! ”
Les lecteurs de Rue89 ne sont-ils pas dignes d'en savoir plus, eux aussi, sur cet “enchanteur allemand, disciple de Wagner” qui a permis, selon vous, l'arrivée au pouvoir d'Hitler ? Ou avez-vous craint d'être jugé hâtivement sur ce genre de déclarations.
Les discussions sur R 89 étant fermées au bout de quatre jours, j'escompte ferme que le fauteur de cette accusation viendra en affronter les suites dans la seule arène disponible.
En attendant, et d'une façon plus générale, je trouve qu'une vraie question est posée, que notre débat a souvent croisée. Il y a bel et bien deux races de documentaires (au moins), suivant qu'on s'adresse au grand public ou à un public plus spécialisé.
Autant les reproches faits à Costelle de favoriser insidieusement une lecture réactionnaire de l'histoire sont infondés, autant le commentaire regorge d'informations
discutables qui se prêtent, précisément, à la
discussion, notamment dans les lycées.
Pour ma part, je trouve que dans cet usage
Apocalypse remplacera avantageusement le
Hitler et l'hitlérisme de Jacques Dupâquier, commis en 1963 sous l'égide du CNDP, vecteur notamment du jugement si sot et si dangereux : "
Mein Kampf, fatras de lectures mal digérées".