Pour en revenir au sujet du début...
Question film surfait, on pourrait parler du Saving Private Ryan de Spielberg, présenté en son temps comme le film qui allait révolutionner le genre... Rien que ça ! Bref, les amateurs s'attendaient à un spectacle hurlant de réalisme.

Passons donc sur la scène de débarquement, effectivement hallucinante de réalisme... Et de violence ! Car - oui ! - au cours d'une guerre, il arrive fréquemment qu'un tas de pauvres types se fassent dézinguer de manière pas très propre. On reconnaîtra donc à Spielberg de n'avoir pas hésité à utiliser les effets les plus « gores », histoire de faire comprendre qu'Omaha Beach fut une belle boucherie...
Il est juste dommage que sa vision du Jour J soit un tantinet myope, vu qu'on a l'impression qu'il n'y a que les Américains qui débarquèrent ce jour-là ! Exit donc les Britanniques, les Canadiens et les Français... Et puis, il y avait peut-être aussi le risque que le spectateur se pose des questions gênantes (« Pourquoi ça se passe si mal sur cette plage-là et pas sur les autres ? »).

Enfin, bon... Les principaux problèmes commencent après ce morceau de gloire... A commencer par le fait que les héros se promènent pépère dans les lignes ennemies, entre Omaha Beach et le Sud d'Utah Beach... Et celà alors que tous les Allemands de la région étaient probablement en train de se diriger vers les plages de débarquement ! De plus, les Normands (et d'autres) ont certainement bien rigolé en voyant des moutons brouter paisiblement dans les vertes prairies... Histoire de rappeler que le film a été tourné en Irlande !

Et après tout ça, on a droit à l'attaque du fort par les Indiens...
Ah ! Pardon, l'attaque du village par une unité de Waffen SS qui - bien évidemment - sont équipés de chars Tigre... C'est bien connu : en Normandie, les Waffen SS n'avaient que des Tigres ! Et quelle consternation en constatant que ces hommes - sensés appartenir à une unité d'élite - combattent comme une bande de bleus à peine sortis de leur caserne... Assez mal pour se faire dégommer par une poignée de virils mâcheurs de chewing-gum, qui réussissent à les vaincre à coups de chaussettes (Si ! Si ! Elles sont remplies de plastic) !

Bon, allez, je pourrais continuer mais j'arrête là... On va finir par croire que je n'aime pas ce film.

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“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard

Salut,

Il est vrai que les erreurs sont légion lorsqu'il s'agit de sujets allemands, bien que la tendance s'amenuise et n'égale pas les absurdités des années 6, pourtant à 20 ans du conflit. Je n'ai pas un oeil ultra-affuté lorsque je suis pris dans un film mais tout de même, voici , entre autres, ce que j'ai pu relever.

Dans le film que vous citez et dans l'attaque du village en particulier, outre le fait que les américains (à l'époque et encore aujourd'hui) confond(ai)ent volontairement ou involontairement dotation en Pz IV et Tiger I pour leurs unités blindées adverses, le Tigre représenté ici, malgré les efforts faits pour rendre le blindé de base plus ressemblant s'est vu octroyé l'ajout sur sa plage-moteur des filtres typiques du modèle "tôtif", alors que les Schwere SS Pz. Abt. en 1944 et en Normandie étaient équipés du Tiger I tardif, et donc sans ces fameux filtres: un effort pour rien...
D'ailleurs le fait de stopper un Tiger avec une chaussette graisseuse est impossible et relève du coup de chance plus que du coup de génie.

Parmi les films récents qui me viennent à l'ésprit, il y a aussi "la Vie est Belle" où les semi-chenillés américains censés représenter des SdKfz 251 sont non seulement peints en gris panzer, couleur qui a disparu fin 1942/début 1943 et circulent avec un énorme drapeau nazi flottant en guise de camouflage...

Un autre: "Amen". Je passe sur la controverse et reste là encore sur la stricte image: les officiers de la SS-TV portent tous l'uniforme noir de la Allgemeine.

Toujours sur l'image seulement, le seul film récent qui me vient à l'esprit qui n'a pas commis de grossières erreurs sur l'uniformologie est Walkyrie.

Enfin, sur un sujet plus lointain, "Jeanne d'Arc" prie dans une chapelle XIXème...

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...ou pas !
Vincent.