Bonjour,
vu qu'il existe un sujet sur la filmographie sur l'Antiquité, je me permets d'en lancer un sur le Moyen Age. (il en existe peut être déjà un). Les réalisations qui essaient d'être "proche du passé" ou plutôt qui reconstruisent (dans la mesure du possible), un Moyen Age assez fidèle et éloigné des caricatures sont bienvenues.
Au passage, il serait bien d'épingler les sujets sur les quatre périodes académiques en tête de la section, histoire de s'y retrouver un peu.
Voici, pour commencer deux films auxquels je pense:
- le retour de Martin Guerre; qui selon une historienne célèbre dont le nom m'échappe, peut être considéré comme un film "historique"
- Le nom de la Rose; trop célèbre mais tellement plaisant avec un Guillaume d'Occam incarné par 007!
a vous .

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"Toutes êtes, serez ou fûtes, de faits ou de volonté...."

La passion Béatrice de Bertrand Tavernier

Autant pour moi, Le retour de Martin Guerre" serait plutôt à placer dans la période moderne....enfin pas selon un certain Jacques le Goff.

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"Toutes êtes, serez ou fûtes, de faits ou de volonté...."

Natalie Zemon Davis.
Mais nous sommes au XVIème siècle avec ce film.

Oui...
Il se trouve ici !
viewtopic.php?f=69&t=22836&start=0

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“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard

merci.



vi, j'avais rectifié .




S'il est possible de les fusionner, c'est cool!

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"Toutes êtes, serez ou fûtes, de faits ou de volonté...."

Étrange film (pour plusieurs raisons) mais qui présente pas mal d'intérêt au final.
D'emblée, qu'est ce que c'est que cette avertissement du réalisateur ? je cite: " La Passion Béatrice est un film d'émotion plus qu'une œuvre psychologique. Les personnages n'y sont guidés que par leurs pulsions intérieures.....ce sont des enfants sauvages. Ils sont ce que nous sommes encore la nuit, dans nos songes. Ils sont notre inconscient" Bref, un préambule totalement caricatural de la société médiévale, comme un avertissement au spectateur pour ne pas le choquer, en gros en adoptant un langage grolandais: "mes personnages sont des fous furieux dans une époque totalement décalée, je ne sais pourquoi je l'ai fait et si tu t'ennuies pendant que tu le regarde, je comprendrais". Très étrange comme préambule.
Ensuite, si je dois admettre que l'ambiance sonore est un peu voire très kitch, que la Béatrice et son frère jouent comme des mollusques en manque de sel; le personnage du père (dont l'acteur joue aussi Martin Guerre, la tête de l'emploi!), les décors et les costumes sont assez travaillés (sauf le rouge vif de la robe de la demoiselle) et les dialogues sont assez poivrés ce qui n'est pas déplaisants (" Quand, j'ai voulu sauver ton frère que la peur avait transfiguré en une statue dégoulinante....") et le vocabulaire est (si je ne m'abuse) assez contemporain, sauf qu'au XIV siècle, ils s'exprimaient sans doute en ancien français.
Si aucun aspect de la gestion (humaine, économique et sociale) de la seigneurie n'est abordé (mise à part l'importance de la possession d'acres) , certaines scènes peuvent être soumises à questionnement comme la table (la place des convives, le récit des faits d'armes, le fait de s'arrêter de manger lorsque le seigneur à fini), la composition de la chambrée du seigneur, la pratique de la chasse (la chasse du fils me semble déplacée), la relation avec Dieu et l'Eglise (il est regrettable que l'évêque n'intervienne pas), la place du mariage....
Mes connaissances ne me permettent pas d'écrire si cela est plus ou moins proches des représentations permises par les sources, mais le film donne à voir des aspects de la vie seigneuriale; intéressant .
PS: si quelqu'un sait pourquoi Tavernier a réalisé ce film, il serait sympathique qu'il le dise.

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"Toutes êtes, serez ou fûtes, de faits ou de volonté...."