J'ai toujours encensé, mais peut-être est-ce par ignorance (cette période n'étant pas mon domaine de prédilection) le Nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud.
Il y a eu pour ce film un travail de documentation fantastique, et on sent partout un profond souci du détail (par exemple les manuscrits médiévaux tellement bien reproduits qu'ils ont été pris pour authentiques et volés).

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Pone merum et talos. Pereat qui crastina curat !
Mors aurem vellens « vivite ait, venio ». 

[quote="Pédro"]C'est assez traditionnel au cinéma ; le monde romain et à plus forte raison impérial, a été associé depuis sa récupération par les dictatures européennes du XXe siècle à une image d'ordre impeccable, de direction de pensée,... Or qu'est-ce qui est plus braillard qu'un soldat romain?...[quote]

Un soldat allemand bourré à la bière ?

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- "Heil Hitler !"
- "Heil Myself !"

"To Be or not To Be" - Ernst Lubitsch (1942)

Un soldat français imbibé de piquette ? Un soldat russe qui a bu trop de vodka ? On peut en citer pleins des comme ça

[/quote]

Un soldat français imbibé de piquette ? Un soldat russe qui a bu trop de vodka ? On peut en citer pleins des comme ça [/quote]Tu sais de où vient l'expression ''soûl comme un Polonais" ?

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- "Heil Hitler !"
- "Heil Myself !"

"To Be or not To Be" - Ernst Lubitsch (1942)

Ah non, je ne connaissais pas cette expression..?

Même pas ; c'est arrivé rarement il me semble qu'un groupe de soldats allemands mécontent massacre leur général et encore moins leur empereur... moins chez les Romains.

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.

Elle a pour origine la Guerre d'Espagne (celle de Napoléon) : l'armée de l'empereur fut attaquée de nuit par les Espagnols. Les seuls à pouvoir riposter furent les Polonais (tout le monde était bourré côté français) parce qu'ils encaissaient l'alcool.

Le lendemain matin, l'empereur dit à ses soldats : "Soyez soûls mais soûls comme des Polonais" (en référence à leur capacité à tenir l'alcool).

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- "Heil Hitler !"
- "Heil Myself !"

"To Be or not To Be" - Ernst Lubitsch (1942)

Haha excellent ! Faut que je la retienne celle-là ! On sait jamais, ça peut toujours servir en exam en cas de trou de mémoire sur une question...

C'est la grande classe en effet! Mieux que 40 siècles nous contemplent ou soldats je suis content de vous!

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.

Justement on avait eut un cour (alternatif, c'était pendant le mouvement contre la réforme de l'université, master, capes...) sur l'urbanisme de Rome dans le cinéma.

Donc on avait analysé la série Rome, Gladiator... et quelques peplum qui payait pas de mine : le réalisme était assez bon, notamment dans La Chute de l'Empire Romain.

On faisait le rapprochement avec les connaissances actuelles, un bon exercice !


Du coup, si le film des créateurs de la série Rome se fait, ça devrait être pas mal

Excellent film en effet... le précurseur de Gladiator sur bien des points et dont l'intrigue est complexe et très agréable à suivre.

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.

j'ai trouvé une version un peu différente, là :
http://www.zacharz.com/inventions.htm

mais à l'heure d'internet je suis toujours très méfiant envers les explications qu'on y trouve pour ce genre de citations, expressions, etc.

A propos de Sacha Guitry et de Si Versailles m'était conté, Franck Ferrand a consacré l'une de ses émissions aux grands films historiques (Au cœur de l'histoire, le jeudi 16 mai 2013).
L'un de ses invités était Alain Riou, journaliste spécialiste du cinéma (Nouvel Observateur et Le Masque et la Plume).

Franck Ferrand lui demande si les films de Guitry, c'est du cinéma historique !?
Voici sa réponse :
"Oui, franchement oui ! Si l'histoire est embellie, elle est quand même là. Il n'y a pas une erreur historique chez Guitry qui était une homme d'une culture considérable".

Dérapage verbal ? Méconnaissance des méthodologies historiques ?

Ici, nous avons une preuve que des gens du cinéma (Alain Riou est aussi réalisateur) croient vraiment faire de l'Histoire quand ils font un film historique !
Comment peut-on autant être à côté de la plaque ?

Merci Chatillon d'exhumer ce fil. L'exemple de Guitry est excellent : il respecte largement l'histoire connu (ou du moins la version conventionnelle enseignée dans les années 1945-1960) allant jusqu'à multiplier les citations de grands hommes et pourtant le spectateur voit immédiatement que nous n'avons pas affaire à la "vraie" histoire mais à une reconstitution par des acteurs d'après-guerre bien déguisés mais absolument pas crédibles.

Comment un décor ou un costume peuvent ils être crédibles et donner l'illusion du voyage dans le passé ? telle était ma question initiale !

Sacha Guitry ne cherche pas à faire vrai, tout son art est de théatraliser l'histoire à sa manière à lui, il tient à bien montrer qu'on n'est pas dans la vie réelle mais dans la fabrication d'une image de l'histoire. Tout en découle: faire parler les personnages par des citations historiques d'une manière appuyée, sans jamais donner le change, pour qu'on voit bien les ficelles mais aussi faire jouer par des acteurs qui apparaissent en tant que tels et pas comme personnages historiques. Kubrick volontairement ne voulait pas d'artistes célèbres dans Barry Lindon.
Guitry c'est du théatre, d'une manière particulièrement apparente et c'est ce qui nous ravit.
Et c'est ainsi que nous allons voir les films de Guitry, nous y allons ravis à l'avance de voir du Guitry. Plus Guitry est irréel, plus on se régale de son talent, comme dans le roman d'un tricheur où d'entrée de jeu on voit bien que tout est inventé, fictif et délicieusement fictif.
Faire vrai n'est pas un critère de qualité de l'art, c'est un choix qui comporte beaucoup de risques. Qui irait voir un film sur l' histoire, dont on nous dirait qu'il est remarquablement vrai. Le public veut de belles histoires bien interprétées comportant des signes de connivence avec l'histoire mais pas forcément de l'histoire "vraie"

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.