Alain.g a écrit :
Le téléfilm a certes de beaux décors et des costumes, une manière XVIIè, mais il est faible en contenu historique. On explique très mal quelle était la puissance de Fouquet, sa prodigieuse richesse, ses réseaux et ses projets d'accéder à la grandeur. On voit mal les motivations du roi, sa jalousie et les dossiers que Colbert avait rassemblés contre le superintendant. Le film, assez superficiel, manque de fond.
Châtillon a écrit :
Je rejoins Alain.g .. sur la superficialité du film. Je salue évidemment les efforts portés sur le costume et le décor. On remarquera la présence de Bruno Coulais pour la musique (on ne se refuse rien). Mais voilà, le téléfilm ne déroge pas aux problèmes des bons sentiments et des dialogues inconsistants. Je me demande comment Fouquet peut être aussi con et niais.
Honnêtement, vous faites la fine bouche.
Sur un tel sujet, un peu de « superficialité » est inévitable. Malheureusement ou heureusement, on ne fait pas un film avec des réseaux et des dossiers. C’est vrai que l’origine de la puissance et de la richesse de Fouquet ne sont qu’évoquées et je le regrette aussi. Alain.g, vous n’avez pas dû voir la 2ème partie où au contraire les dossiers rassemblés par Colbert occupent tout le début (certes on ne nous démontre pas dans le détail le mécanisme des prévarications, faut pas trop en demander pour un dimanche soir ! mais l’essentiel me semble y être) ; quant à la jalousie du roi l’épisode de Vaux le Vicomte la résume de manière magistrale.
Les dialogues inconsistants sont affaire d’appréciation, quant aux bons sentiments c’est une question de dose. Je suppose que ce n’est pas chez Colbert ni Louis XIV que vous les voyez ; quant à Fouquet il est tout de même présenté (à côté d’un époux effectivement un peu niais ?) comme un homme aux pratiques financières douteuses et prêt à tout marchander, y compris la maîtresse du roi.
Châtillon, vous vous demandez comment Fouquet peut être aussi con et niais. J’avoue que je vous rejoins sur un point : comment Fouquet a-t-il été assez stupide pour laisser traîner le fameux « plan de Saint-Mandé », pour se démettre de la charge qui le protégeait des poursuites, et pour oublier tant de précédents qui auraient dû l’inquiéter, de Jacques Cœur à Concini en passant par Semblançay ?