Il y a quelques jours, j'ai quand même visionné l'
Argo de Ben Affleck (2012)...
Et il faut avouer que la première partie du film est plus drôle et passionnante que la seconde.
L'histoire - présentée comme authentique - nous montre comment, en 1979, un agent de la CIA est chargé d'exfiltrer des diplomates américains hors d'Iran. La meilleure idée de notre bonhomme n'est rien d'autre que de monter de toutes pièces un projet de film de S.F. bidon (" Argo " )... Puis de faire passer les diplomates pour des membres de l'équipe de tournage venue faire des repérages en Iran !
Bref, un plan invraisemblable mais la CIA (qui apparait durant tout le film comme une bande de charlots) serait coutumière du fait.
Pour arriver à ses fins, l'agent (
Tony Mendez, incarné par un
Ben Affleck au visage figé) s'associe à deux pieds nickelés d'Hollywood :
John Chambers (un maquilleur) et un vieux producteur roublard du nom de
Lester Siegel. Cette fine équipe s'arrange pour lancer en grandes pompes son faux projet de film, ce qui permet - au passage - de jeter un regard mi-ironique mi-nostalgique sur cette époque où Hollywood capitalisait sur le succès de
Star Wars...
La seconde partie du film raconte la récupération des Américains en Iran et est nettement plus convenue. En gros, il s'agit de faire passer des diplomates en cinéastes canadiens et on imagine que la partie n'est pas gagnée d'avance... Et comme d'habitude dans ce genre de situation, il y a le râleur de service qui joue les Cassandre à longueur de scène (
Tout ça ne sert à rien... Nous allons tous mourir ! Etc).
La fin est même tellement grosse et prévisible que l'on peut difficilement parler de suspense...
Ceci dit,
Argo est un film agréable qui se laisse regarder mais il convient, bien sûr, ne pas prendre tout son contenu pour argent content. Et les Canadiens, entre autres, ont critiqué le scénario parce qu'il donnerait un peu trop la vedette aux gars de la CIA... Alors que, en réalité, ce seraient bien les Canadiens qui auraient fait tout le boulot.
Ignorant tout des dessous de cette histoire, je laisse donc le soin aux vrais historiens de trancher.