Personnellement, j'ai bien aimé cette belle histoire.
Au niveau de la reconstitution historique, je n'ai rien trouvé à redire. Ce film donne une vision réaliste des armées anglaises et allemandes pendant la Grande Guerre.

Cependant, la charge de cavalerie part non au trot mais au galop, alors que cette allure avait lieu que dans les 30 ou 50 derniers mètres afin d'éviter aux chevaux un épuisement prématuré.
De plus, les cavaliers sabraient et ne piquaient pas alors qu'ils chargeaient bras tendu avec des sabres droits.

Ce tableau, de Richard Caton Woodville (1856-1927), qui se trouvait à l’exposition sur la cavalerie du National Army Museum, est éloquent de réalisme.



The First VC of the European War, 1914.
Captain Francis Grenfell, 9th Lancers at Audregnies, 24 August 1914.

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Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. Sophocle

J'ai aussi bien aimé ce très beau film.
"Joey" est magnifique.
Chapeau pour les dresseurs.

Pour davantage de précisions sur les chevaux durant la PGM, voir wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_dur ... e_mondiale
Il y a eu une hécatombe de chevaux durant la guerre

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La meilleure partie de l'humanité ne périra pas; elle migrera d'étoile en étoile au fur et à mesure que celles ci s'éteignent. Ainsi, la vie ne connaitra pas de fin. Le perfectionnement de l'humanité sera permanent.

Konstantin TSIOLKOVSKI
Rêves de la Terre et du Ciel

Il y a aussi cet excellent livre Le Cheval et la Guerre édité pour l'Académie d'art équestre de Versailles.

Les Anglais ont dressé un monument à Hyde Park (pas loin de l'appartement de Blake et Mortimer sur Park Lane ) à la mémoire des animaux morts à la guerre et dont voici des photos :

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Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. Sophocle

Y-a-t-il des spécialistes de la cavalerie car j'ai comme un doute sur l'harnachement des chevaux. Ils me paraissent être de simples selles civiles déguisées.
Je m'explique, je possède une selle complète de gendarme (belge) de 14 et une assez jolie documentation (bon, c'est à papa). Le tableau de Woodville ne semble pas coller du tout non plus.

Edit : ce qui me paraît le plus invraisemblable : qu'un officier ordonne d'abattre des cheveux en pleine forme car ils refusent le collier ?

L'abattage des chevaux de la cavalerie US suite à la mécanisation :

http://www.dailymotion.com/video/x4vecs_in-pursuit-of-honor-1995_shortfilms

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« L'honneur défend des actes que la loi tolère. »
Sénèque

Pour répondre à la première question, il me faudrait revoir le film.
Mais, la photo ci-dessous, empruntée au site http://www.sambre-marne-yser.be/article ... article=40, vous donnera un aperçu du harnachement des chevaux de cavalerie légère de l’armée britannique lors de la WW1.
Je remarque la double muserolle des filets exactement comme dans le film.



Enfin, que l’ordre soit donné d’abattre les chevaux par un officier prussien ne m’étonne pas. Nous sommes dans une guerre où la vie des hommes importait peu… alors pour les animaux… Et puis, on ne s’encombrait pas de chevaux inutiles et on préférait les abattre plutôt qu’ils puissent servir à l’ennemi.
Il faut savoir que, du côté français, plus de 750 000 chevaux trouvèrent la mort en 14-18. Plus dur encore, les survivants âgés ou malades furent abattus et les autres vendus à des particuliers ou à la boucherie (c’est un peu comme dans le film).

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J'ai vu le film jeudi dernier. Un premier film récent à grand budget sur la période plutôt réussi.

Deux détails m'ont cependant fait "tiquer", je m'explique.

Dans le film, les tranchées britanniques sur la Somme sont parfaitement rectilignes, droites comme des I. Or, il est de "notoriété historienne" que les tranchées pendant la première guerre mondiale étaient creusées en zigzag, pour éviter les tirs en enfilade dans le cas où l'ennemi parvenait à y prendre pied lors d'un assaut. Alors oui, pour les besoins du film, on a besoin de tranchées droites pour que le cheval de guerre puisse y galoper tranquillement, sur un sol bien dur .
Autre détail, lors de la discussion entre les deux soldat qui débarrassent le cheval de ses barbelés, le no man's land est curieusement vierge de tout cadavre, alors qu'on vient d'assister à un assaut sanglant, mais c'est plus un faux raccord qu'autre chose

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"Chacun fait à un moment ou à un autre de sa vie, sa rencontre avec l'Histoire" Pierre Miquel
http://www.notrehistoire-mamemoire.blogspot.fr

Merci des vos réponses !

Je vous suis parfaitement mais là, les Allemands (Prussiens ?) venaient de vaincre et un cheval a sa valeur, surtout les chevaux présentés. Par contre, le cheval pris dans les barbelés aurait plus probablement pourri sur place à moins de finir dans les estomacs dans uns ou des autres.

Un autre truc qui m'a parut étonnant, le type qui reste dans la tranchée avec ordre d'abattre les fuyards, je n'en avais jamais entendu parler (suffit de relever les noms et richting fallot non ?).

Oui là, nous sommes juste après la guerre, l'armée démobilise et brade ses stocks.

Et pour l'anecdote, la façon dont un officier arme son Luger m'a bien rire : il chipote au chargeur qu'il affecte de retirer

Belle histoire d'un cheval de guerre : Cadet. Il fit partie des 15 000 chevaux survivants sur les 150 000 de la campagne de Russie, mais finit par être tué à Waterloo.
Le sergent Bourgogne en parle dans ses mémoires.
http://www.liendragonpara.net/cadet.html

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Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. Sophocle

Merci de cette référence dont je n'avais jamais entendu parler. Il semblerait que ce soit une histoire vraie ?

Merci Gripeminaud.

Selon vous 10% des chvaux de la grande armée auraient survécu à la retraite de Russie; je suis très étonné car je pensait plutôt qu'ils étaient tous morts .... comment ont ils pu s'alimenter (au-delà des anecdotes rapportées par le sergent Bourgogne : manger la chaume des isbas ou voler du foin aux cosaques) ?

Cher Aigle,

Je tiens ces chiffres d'un article de Pol Jeanjot-Emery, docteur vétérinaire, dans Le Cheval et la Guerre. Il cite lui-même l'historien militaire, le colonel Dugué Mac Carthy.
La moitié des chevaux qui partirent à en Russie en 1812 périt de faim, de maladie ou d’épuisement avant d'arriver à Smolensk, le 18 août.
Quand je parle des 10 % de rescapés, ce sont les chevaux qui franchirent le Niémen. On peut supposer qu'il s'agissait des plus robustes, des moins mal soignés et de ceux qui se trouvaient en tête des armées de retraite.
J’ai fait quelques recherches et il s’avère très difficile de disposer de chiffres sur la mortalité des chevaux… Sans doute, pour les gens de l’époque, ce devait être “un détail”, ni plus ni moins.

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Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. Sophocle

D'après les cinéastes oui, il serait intéressant d'ouvrir un sujet pour connaitre cette étape de la guerre en France et ailleurs.
Quel sort a été réservé à nos chevaux ?

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Sénèque

Faire un film sur la guerre de 14, boucherie humaine, où l'on suit le parcours d'un cheval, c'était un partis pris osé, et j'avoue être allé le voir avec pas mal d'à priori... Mais au final, j'ai apprécié le film.... Il faut dire que Spielberg est loin d'être un manche en matière de cinéma, et le film est vraiment très beau.

Quelques réserves tout de même: j'ai trouvé la juxtaposition des scènes bucoliques et des scènes de guerre assez étrange (c'était peut-être l'effet voulu, mais je trouve que c'est assez en décalage avec l'enfer permanent que connaissaient hommes et bêtes durant cette guerre), je m'interroge également sur l'utilité réelle de toutes les scènes où le cheval se retrouve chez Niels Arestrup, même si j'aime beaucoup cet acteur.... (ou alors je suis passé à côté).

Les scènes de combats sont également très édulcorées (que ce soit les dégâts physiques sur les hommes, les conditions de combat, l'effet des gazs), mais on comprend que ce n'était pas vraiment le propos du film.

Les scènes que j'ai vraiment aimé, même si elles enfoncent un peu des portes ouvertes (ATTENTION "SPOILERS" pour ceux qui n'ont pas encore vu le film et qui ne voudraient pas en savoir trop à l'avance!):

- la scène de charge de la cavalerie, et les chevaux sans cavaliers qui arrivent sur et dépassent les mitrailleuses allemandes faisant feu (par contre, il y en a beaucoup des chevaux qui ne sont pas touchés, ils visent bien les mitrailleurs allemands!).
- la scène ou le cheval se retrouve face à un tank dans une tranchée: bien qu'un peu facile j'ai trouvé la confrontation ancien/modernité déshumanisée très bien mise en scène... A elle seule, cette scène symbolise l'ensemble de la guerre de 14....
- Lorsque le soldat anglais et le soldat allemand viennent délivrer le cheval empêtré dans les barbelés: souvent, ce genre de scène de rencontre "amicale" entre les deux camps est un peu mièvre et poussive, mais là, Spielberg y ajoute de l'humour (les pinces qui leur sont jetées, les deux qui veulent tous les deux avoir le cheval et qui disent, en plein dans le No man's land "on va quand même pas se faire la guerre" après un début de dispute, et le coup de la pièce qui tombe sur face, donnant le cheval à l'anglais, et l'allemand qui réplique "c'est la tête de mon kaiser... il n'a pas l'air très content de moi"), et je l'ai trouvé plutôt subtile.
- Globalement, j'ai bien aimé la neutralité du scénarios par rapport au conflit: on voit autant le côté allemand qu'allié, avec le même type de personnages....

Voilà pour mon avis, un film gentil mais pas trop gentillet, qui se regarde bien....

Sur la photo du monument dédié aux animaux mort pendant la guerre postée plus haut, il y a marqué "they had no choice".... Il me semble que pour la plupart des hommes, ils n'avaient pas beaucoup le choix non plus....

J'avais lu le livre enfants et je me suis précipitée au cinéma pour le film, je n'est pas été déçu. Niveau cinématographique j'étais très heureuse du résultat et comme souligné au-dessus j'ai appréciée la neutralité du long métrage.

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