On vient d'apprendre la mort à 81 ans de Peter O'Toole qui avait joué dans les années 1960 le rôle magnifique de Lawrence d'Arabie.
Voir http://www.lefigaro.fr/cinema/2013/12/1 ... enture.php

Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Peter_O%27Toole

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Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

Le passé fait plus de mal que le présent
Proverbe Albanais

Il avait aussi joué dans le très bon "Lion en hiver", sur la succession d'Henri II d'Angleterre.

Un grand du cinéma s'en va mais ce fut, comme d'autres, un acteur très capricieux et un buveur invétéré aux accès de colère notoires.

Un article de FranceInfo assez complet (avec des extraits de ses films !) : http://www.franceinfo.fr/cinema/l-acteu ... 2013-12-15

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Ce soir sur RTL9 : Lawrence d'Arabie (programmé avant le décès de l'acteur et son annonce).

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Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes, ils n'ont pas fini de rigoler !

Et également un très grand acteur du théâtre classique anglais, comme Laurence Olivier.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Quelle tristesse de voir partir cet immense acteur, l'un de mes préférés.
Son rôle dans Lawrence d'Arabie est assez éloigné de la réalité historique (réalité qui est que le vrai Lawrence était parfaitement conscient que les Arabes n'auraient pas leur indépendance après la guerre, il savait qu'il participait à un marché de dupes et qu'il mentait à ses alliés des tribus ; c'est d'ailleurs ce sentiment de culpabilité qui l'a rendu à moitié fou). Mais ce film n'en reste pas moins cultissime...
Chapeau l'artiste !

Bien que la lecture des 7 Piliers relativise sérieusement la vision du film, celui-ci est effectivement un must malgré le côté illuminé de Lawrence/Peter O'Toole.

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"Lisez, éclairez-vous, ce n'est que par la lecture qu'on fortifie son âme." - Voltaire
"Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae." De oratore - Cicéron

D'ailleurs, Les sept piliers ont longtemps été eux-mêmes une version expurgée par l'auteur. Une nouvelle édition beaucoup plus complète a paru récemment :

http://www.liberation.fr/grand-angle/0101481959-lawrence-d-arabie-version-originelle

http://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20090619.BIB3616/lawrence-et-les-garcons.html

Peter O'Toole et l'Histoire, c'est notamment


Henri II dans "Becket" (1964)

A noter de gros problèmes d'alcool lors du tournage.
Là, lors de la scène de la plage (à 9'30), O'Toole est complètement bourré :

http://www.youtube.com/v/jPIOYW5R39w


Un officier psychopathe de la Wehrmacht, le général Tanz, dans "La Nuit des Généraux" (1967), où se mêlent une intrigue policière et la tentative d'assassinat du Führer du 20 juillet 44.


Tibère dans "Caligula" (1979)


Reginald Johnston, le précepteur de l'empereur Puyi, dans "Le Dernier Empereur" (1987).

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- "Heil Hitler !"
- "Heil Myself !"

"To Be or not To Be" - Ernst Lubitsch (1942)

So british dans Pu-Yi quand il fait de la bicyclette dans la cité interdite. La photo pour Caligula j'ai cru un instant que c'était Klaus Kinski échappé d'Aguirre. Le Pierrot, il abusait uniquement des boissons fermentées ou aussi de l'épice (ce qui expliquerait ce regard bleu intense) façon Muad'Dib ?

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"Lisez, éclairez-vous, ce n'est que par la lecture qu'on fortifie son âme." - Voltaire
"Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae." De oratore - Cicéron

On appréciera le gag : hypocritement, le général Tanz se donne des airs vertueux en affichant des tendances abstinentes...
Au début du film, dans une réception à Varsovie, glacial, il affirme à d'autres généraux qu'il ne boit jamais d'alcool.
Plus tard, on le retrouve à Paris, mis au repos forcé... Et on constate que le bonhomme fume comme un Turc et boit comme un trou, le tout en cachette. Le soldat placé sous ses ordres est obligé de dissimuler tout « indice compromettant ».
Il serait intéressant de savoir comment le principal intéressé considérait ce rôle, et s'il goûtait l'ironie de la situation.

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“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard

Effectivement. Ne faut-il pas y voir aussi une critique du régime nazi ? D'autant plus qu'il se comporte étrangement devant les peintures "décadentes", déjà réservées par les pontes du régime. La vision de l'autoportrait de van Gogh est particulièrement troublante...

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

C'est la scène-clé du film...
Certains pensent que le général Tanz est alors victime du syndrome de Stendhal
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_Stendhal
Il est probable, à mon avis, que le réalisateur a voulu faire clairement comprendre que le personnage est mentalement déséquilibré et au bord du gouffre...
Van Gogh lui-même souffrait notoirement d'accès psychotiques et d'instabilité mentale. Cette « folie » est traduite a travers sa peinture, et le général Tanz y perçoit sans doute le reflet de son propre état mental.
En somme, en voyant l'autoportrait d'un « fou », Tanz y verrait son propre portrait...

Il est notable que cette scène ne se retrouve pas dans le livre de H.H. Kirst dont le film est l'adaptation...
Dans La Nuit des généraux, Kirst s'en prend surtout au militarisme allemand et à la caste des généraux. Généraux qui furent, pour beaucoup, les complices de la politique de Hitler, même s'ils n'étaient pas fondamentalement nazis.
Le destin du général Tanz est d'ailleurs un peu différent suivant les versions : dans le film, il est incarcéré en Allemagne de l'Ouest après la guerre ; dans le livre, il parvenait à devenir l'un des chefs de l'armée de la RDA !
Mais, dans les deux versions, il est finalement rattrapé par son passé...

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“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard

Oui, ce qui fera dire à Omar Sharif (major Grau, non ?) que lorsque tout allait bien d'un point de vue militaire, les généraux suivaient Hitler et maintenant que les déconvenues se succèdent, ils complotent...

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

Omar Sharif incarne effectivement le Major Grau qui, fondamentalement, est plus un policier qu'un militaire...
Avec une obsession qui paraît assez absurde, vu le contexte : retrouver l'assassin d'une prostituée.
Le Major Grau est un peu le grain de sable dans la mécanique... Il est fort probable que jamais le général Tanz n'a imaginé que quelqu'un s'intéresserait au sort d'une prostituée. Étant donné que c'est un tueur en série (bien avant que le thème ne devienne une mode), on peut imaginer que ce n'est pas son premier crime.
Tanz est présenté, un peu, comme l'archétype du guerrier germanique parfait (le physique particulier de Peter O'Toole l'aide pour la crédibilité de son personnage).

Dès le départ, les autres généraux paraissent nettement plus humains, et plus préoccupés par leurs petites affaires que par la guerre.
Von Seidlitz-Gabler est une espèce d'aristocrate qui vit dans sa propre bulle (il semble curieusement autorisé à être suivi par sa famille, où qu'il aille) et Kahlenberg (Donald Pleasence) a manifestement des choses à cacher.
Dès 1942, il est probable que Kahlenberg trempait déjà dans des complots, ce qui expliquerait son empressement à faire muter le Major Grau à Paris. En somme, ce serait en voulant éviter que Grau s'intéresse trop à lui, qu'il a involontairement sauvé Tanz.

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“La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.” ― Robert E. Howard