Je suis allé voir hier soir "docteur folamour" à l'institut Lumière à Lyon.
Ce film est sorti en 1964.
A t-il eu du succès à sa sortie en France ?

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Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

Le passé fait plus de mal que le présent
Proverbe Albanais

Hmmmm! Si ce film de Kubrick est indiscutablement un chef d'oeuvre, je ne suis pas sûr que son lien avec l'histoire soit si évident que ça !

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

Il est lié à l'histoire de la guerre froide, non ?

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Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

Le passé fait plus de mal que le présent
Proverbe Albanais

Clairement. Ce film est révélateur de son époque et des mentalités, craintes et réflexions liées à la guerre froide.

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Comme disaient les Kennedy, "faut pas se laisser abattre"

C'est amusant, on a failli s'y croiser Pouzet - j'y étais mardi.

Une fiche du CNDP sur Dr. Strangelove (1963) de Kubrick : http://www2.cndp.fr/TICE/teledoc/mire/t ... lamour.pdf

Une des pages de ce document en ligne, rédigée par Jacques Portes, est consacrée à la réception du film à sa sortie en France !

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Je me souviens très bien de la sortie de ce film à Paris (je l'ai vu à sa sortie et l'ai revu pas mal de fois depuis). Autant que je me souvienne il a eu effectivement beaucoup de succès. On était au coeur de la guerre froide. L'affaire des missiles de Cuba c'était en 62 et l'assassinat de Kennedy en 63. Tout le monde avait en arrière pensée l'éventualité d'une attaque nucléaire, d'une nuit où on s'endormirait et où on ne se réveillerait pas... Et le film de Kubrick faisait mouche...

A l'époque (j'étais en Fac et je commençais à m'intéresser sérieusement au cinéma ) Kubrick commençait tout juste à être connu du grand public avec Spartacus (ses trois ou quatre précédents, plus confidentiels, passaient plutôt dans les cinémas d'art et d'essai). Et Dr Folamour était sorti dans les grandes salles...

Pour l'anecdote, la scène finale, une bataille de tartes à la crème, finalement remplacée :





Kubrick et Peter Sellers

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- "Heil Hitler !"
- "Heil Myself !"

"To Be or not To Be" - Ernst Lubitsch (1942)

Ce film était le pendant comique d'un autre film : "fail safe" ou "Point limite" de Sidney Lumet qui utilisait le même scénario mais de manière tragique et qui est sorti un an après.

Un remake de ce film a été tourné en 2000 par Stephen Frears, avec George Clooney et Harvey Keitel.

Dr Folamour brasse sur un ton potache quelques obsessions et images des années 60.

• La croyance du complot de la fluoration de l'eau (certains Américains ont pensé que fluorer l'eau du robinet pour améliorer la santé buccale des citoyens était un complot communiste )
• Une peur de l'invasion et de la subversion telle qu'elle conduit à une organisation absurde : n'importe quel général d'une base peut à tout instant décréter que le pays est envahi et que tous les moyens de communication sont aux mains des Rouges, et qu'il ne faut donc pas les croire, même quand c'est le président ou un proche qui s'exprime. Dès lors, ce général a le pouvoir de déclencher la guerre nucléaire.
• l'organisation russe tout aussi absurde, qui amène à construire une machine qui automatise la riposte nucléaire, mais à garder son existence secrète, annulant ainsi tout pouvoir de dissuasion
• Le haut commandement russe présenté comme de grands bénêts, notamment le numéro 1 ("le moment est mal choisi pour piquer une crise de nerfs") - allusion à Krouchtchtchev ?
• La propension à l'espionnage des Soviétiques, qui pousse l'ambassadeur à utiliser un appareil photo miniature - déjà découvert ! - alors que le président américain entend collaborer
• l'état-major de l'armée américaine, belliqueux, prêt à s'engager dans la guerre en emboîtant le pas au général fou
• l'enrôlement des anciens savants nazis au service de l'armée américaine (allusion à von Braun ), qui met en doute la pureté des intentions des "gentils", qui suivent toujours les conseils d'ennemis de l'humanité, y compris quand il s'agit de définir un plan de survie ("un groupe restreint d'hommes soigneusement sélectionnées sur leurs compétences, et des femmes sélectionnées sur leurs qualités physiques, s'abriteront dans un bunker et attendront la fin des retombées, puis ils reconstruiront l'humanité !")
• la quasi-certitude des équipages des bombardiers nucléaires qu'ils partent en mission suicide ("Yahoou !!!")

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Qui contrôle le passé contrôle l'avenir.
George Orwell

Ce remake a d'ailleurs été tourné en direct pour la télévision.

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Comme disaient les Kennedy, "faut pas se laisser abattre"

Ce film est sorti en 1964.
A t-il eu du succès à sa sortie en France ?
Le lien proposé explique tout.

Nebuchadnezar résume ce que j'allais évoquer, merci de penser à la vie de mon clavier

Bref on peut ajouter quelques anecdotes:
-Les images d'explosions nucléaires sont réelles

-Petter Sellers joue plusieurs rôles (le docteur, le président, Mandrake) avec un cachet d'1 million de dollars (plus de la moitié du budget)


Suite ici :http://www.allocine.fr/film/fichefilm-680/secrets-tournage/

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« Je veux croire qu'il n'y a pas de libération plus vaine que celle qui prétend nous arracher aux rigueurs du travail intellectuel ou aux fidélités que l'on doit à ses prédécesseurs, qu'il n’y a pas de générations plus tristes que celles qui ne se reconnaissent plus de maîtres [...] ».
Patrick Boucheron.