Je suis entièrement d'accord, c'est mou... les dialogues font toc, c'est incroyable, Alexandre a le charisme d'un Joel Muller au mieux de sa forme, on a l'impression qu'il est en permanence perdu dans une vague rêverie... Rêverie de qui ? "de son amant", puisque paraît-il, le leitmotiv du film, c'est l'ambivalence d'Alexandre comme... possible homosexuel comme si on en avait quelque chose à cirer.

Autant que je m'en souvienne, dans le film, on voit brièvement une ziggourat, ce qui n'est pas du tout anachronique puisqu'Alexandre fit raser une grande ziggourat en ruine en vue de la reconstruire (ce qu'il n'eût pas le temps de faire).

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"Lisez, éclairez-vous, ce n'est que par la lecture qu'on fortifie son âme." - Voltaire
"Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae." De oratore - Cicéron

Voilà à quoi est sensé ressembler une ziggourat:



Mais dans le film, la ziggourat en question ressemblait plus au tableau de Peter Brughel qu'à la ziggourat de ci-dessus. En réalité ce n'est pas un anachronisme mais une extravagance hors sujet que s'est permis le réalisateur. Je sais, c'est si rapide que l'on n'a pas le temps de s'en rendre vraiment compte. Mais le clein d'oeil à Brughel et à sa tour de Babel m'a parut flagrant.

Et même si ce n'est qu'un détail d'arrière plan de 3 secondes, cela reste étrange. C'est comme si on représentait le Louvre sous l'aspect du Château de la Belle au Bois Dormant!

Indépendamment de l'inévitable critique du manque de charisme de l'acteur qui incarne Alexandre, la crainte que j'ai, c'est l'image rémanente qu'il risque laisser à ceux pour qui le cinéma reste le seul ouvrage d'Histoire auquel il auront un jour accès (la toute grosse majorité des gens, en fait!).

Ceux qui s'y intéressent savent que la bisexualité est dans l'Histoire un phénomène rémanent, du domaine public et donc beaucoup mieux accepté que dans notre civilisation (post-)chrétienne.
Insister si lourdement sur l'homosexualité d'Alexandre en particulier (plutôt que Jules César ou de Vinci) devant le spectateur moyen qui ignore la kyrielle de personnages historiques qui s'y ont adonnés, ça revient à ghettoiser l'image d'Alexandre, alors qu'il méritait bien mieux que d'être retenu par nos contemporains pour ses préférences sexuelles...

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L'Arche de Noé a été créée par des amateurs et le Titanic par des professionnels

Pas vraiment d'accord avec vous, François de Galoppe. Je crois que ce sont certains médias qui se sont focalisés sur l'homosexualité d'Alexandre le Grand dans le film d'Oliver Stone, et parmi le public, seuls ceux que cela dérange n'ont retenu que cet aspect là du film, et c'est fort regrettable, car il est plutôt fidèle, même si maladroit et confus parfois, aux récits des historiens de l'Antiquité (Plutarque, Arrien, etc.).

Bonjour, aujourd'hui j'ai revu Alexandre d'Oliver Stone et je me suis arrêté à la moitié du film parce qu'il y a quelque chose que je ne comprends pas !

En effet, après Gaugamèle (donc en 331 av.J-C si je ne me trompe) Alexandre rentre dans Babylone et est bien accueilli (comme le montre Quinte Curce, par exemple). Mais dans le film, il rencontre Stateira (ainée de Darius III). En fait, je pensais qu'il ne la rencontrait qu'en 324 lors des noces de Suse... enfin en tout cas, j'étais sur qu'elle n'était pas à Babylone à ce moment là !

Alors qui peut m'éclairer ? Est-ce une erreur du film, où suis-je passé à côté de quelque chose ?

Alexandre a rencontré Statira le lendemain d'Issos, en 333. Elle a été capturée avec sa mère à Damas et vivra dans une captivité dorée dans les années qui suivent. Dès ses premiers mois, avant la reprise des combats en Mésopotamie, Darius l'avait proposée en mariage à Alexandre, avec comme dote la partie occidentale (conquise) de l'empire. Alexandre a refusé du vivant du souverain, mais l'épouse lors des noces de Suse, fidèle à sa politique d'intégration des élites perses : au lieu de tenir ses conquêtes par la grâce de son beau-père, il intègre par ce mariage la famille royale achéménide et peut donc prétendre à l'héritage en ne devant rien à personne.

Merci Thersite Donc elle n'était pas à Babylone quand Alexandre y est entré ... ?

Oui et non.
Elle faisait partie des bagages
Elle accompagnait avec sa grand-mère, sa mère et sa sœur l'armée depuis deux ans, jusqu'à ce qu'Alexandre les assigne à résidence à Suse, quelques semaines après l'entrée à Babylone.

Bonjour à tous et à toute.

Voila j'aimerais en connaitre d'avantage sur la vie et l’œuvre d'Alexandre Le Grand, je pensais donc acquérir le livre "La véritable histoire d'Alexandre Le Grand " éditer sous l'édition Les Belles Lettres rassemblant différent écrit d'auteurs grec. J'aimerais donc savoir si quelqu'un a déjà lut ce livre et si il me le conseillerais.

De plus j'aimerais connaitre votre avis sur le film d'Olivier Stone sur Alexandre avec Collin Farrel dans le rôle d'Alexandre.

Merci pour vos réponse, bonne continuation.

Concernant le film...
Je trouve que la Bataille de Gaugamèles est plutôt bien reconstituée.
Par contre, le reste, le jeu des acteurs, m'a plutôt gonflé. Je trouve ça très tape-à-l'oeil (c'est Oliver Stone, quoi !).

J'ai revu il y a peu le "Alexandre le Grand" de Robert Rossen avec Richard Burton, réalisé en 1956.
http://www.youtube.com/v/lhMU2Wsaso4
C'est plutôt vieillot...

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"To Be or not To Be" - Ernst Lubitsch (1942)

Je suis assez d'accord avec toi Robert Spierre par rapport a la bataille et aussi sur le jeu des acteurs.

Concernant l'autre film que tu cite est-il bien ?

http://www.youtube.com/v/yOeuIhS93lk

Je l'ai dit précédemment : c'est typiquement le péplum américain des années 50 qui vieillit mal... Comme "Quo Vadis" ou "La Tunique" (avec, encore, Richard Burton).
C'est plutôt ringard, on a l'impression que les acteurs cherchent à imiter la vision portée sur l'Antiquité.
Comme si à cette époque on parlait de manière théâââââtrale.

C'est là qu'une série télé comme "Rome" montre les changements survenus, dans la création cinématographique, 50 ans après.

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