Vézère a écrit :
Sir Peter a écrit :
Tenues extrêmement négligée, des hommes ressemblant à des Mexicains débraillés seul l'homme de garde était en tenue réglementaire...parfois c'était l'officier qui montait la garde avec l'us M1 au creux du bras et le Colt à la ceinture,il en profitait alors pour régler les plaintes,les conflits entre ses hommes,avec 2 paires de gants de boxe,les conflits étaient réglés "à la régulière".
En effet!
Peut-être que le film est plus réaliste que je ne le pouvais soupçonner, alors?
C'est tout à fait sidérant. En ce cas, à quelle époque l'armée US aurait perdu cette désinvolture? Après le Vietnam? Au moment de la professionnalisation?
D'abord, pour en revenir au film
Les 55 Jours de Pékin, rappelons que c'est une grosse production hollywoodienne, à grand spectacle, de 1963... L'objectif était de faire du divertissement, et pas du documentaire. Il est curieux de toujours devoir rappeler qu'un film de ce genre a rarement comme objectif de rechercher l'authenticité ( surtout à cette époque )...
Ceci dit, en ce qui concerne les
Marines, à ma connaissance, ce corps a pratiquement été la seule « troupe d'élite » possédée par les États-Unis pendant bien longtemps... Normalement, il s'agissait uniquement de volontaires, durement formés et entraînés. Donc, j'admets qu'au plan de la discipline, ce devait être assez différent de ce qui pouvait être communément admis dans l'armée de terre.
Le souci avec l'armée américaine, jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale, est que les États-Unis sont restés traditionnellement rétifs à adopter la conscription... Obliger des gens à endosser un uniforme et porter les armes est considéré comme une atteinte à la liberté individuelle ( ce qui, dans le fond, n'est pas faux ).
Néanmoins, les Américains ont été obligés d'en arriver là, au cours des deux guerres mondiales, parce que jamais le volontariat n'aurait permis d'avoir suffisamment d'effectifs. Mais il est vrais que les troupes arrivées en Europe ont souvent étonné les militaires locaux, tout simplement parce que la discipline semblait relativement relâchée par rapport à ce qui semblait admissible...
Il faut juste rappeler que beaucoup d'officiers et de sous-officiers étaient eux-mêmes des civils fraîchement mobilisés, pas vraiment prévus à l'origine pour mener une longue carrière militaire... Et beaucoup éprouvaient des scrupules à se montrer intraitables face à des jeunes gens qui - somme toute - n'avaient pas demandés à être impliqués dans les « querelles des Européens ». L'Europe, pour eux, n'était qu'une terre étrangère, et pas le sol sacré de la Patrie... Et la plupart se fichaient pas mal de concepts comme « la lutte pour la démocratie » ou « la libération des peuples opprimés », en dépit de ce que pouvait affirmer la propagande de l'époque.