Bonjour.
Nous avons pu imaginer un De Gaulle colérique, faisant un monde de la perte d'un crayon ou d'un paquet de papier à lettre manquant sur son bureau. Un De Gaulle émouvant, calinant sa petite fille trisomique, Anne;
recevant à diner en tête à tête son fils Philippe le 5 juin 1944 au soir et faisant trainer le repas avant de lui annoncer : "Vois-tu, le grand moment attendu est arrivé : le débarquement a commencé". Un De Gaulle attentif à certains détails : il préparait toujours un cendrier pour Jacques Chirac quand ils venaient à se rencontrer dans le bureau présidentiel (Chirac fut secrétaire d'état en 1967). Un De Gaulle immense et imbu de sa personne : seul le 18 juin 1940 devant son micro, accompagné de très rares "apôtres" , il se sentait désigné depuis longtemps par le Destin.
Vous allez me dire : "Pilayrou est aveuglé par cet homme !".
Non; il représente pour moi un exemple d'intégrité; mais il ne fut cependant pas un homme sans défaut. Il a commis des erreurs, a eu beaucoup d'ennemis.
Ce matin je pensais à lui, car j'ai effacé mon texte hier soir je ne sais trop comment avant de l'envoyer.
De Gaulle a cotoyé sept présidents de la république : Lebrun, Auriol, Coty, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac.