noisette7 a écrit :
Gontran a écrit :
Les Quatre Charlots Mousquetaires !
En 2 films, le deuxième étant intitulé "A nous quatre, Cardinal!"
Avec Daniel Ceccaldi qui campait un Louis XIII, ma foi, assez plausible et Bernard Haller, irrésistible en Richelieu perfide et cependant très malmené par nos héros d'opérette au cours de scènes d'anthologie (oui, je sais, ce n'est que du cinéma comique...).
Un de mes meilleurs souvenirs, curieusement "oublié" dans la liste si longue et répétitive des rediffusions TV.
Ah, les Charlots... Pour ma part, je les préfèrais encore quand ils se contentaient d'être musiciens !
Parce que leur filmographie.. Pardon ! Pratiquement pas une faute de bon goût !
Au début des années 1970, ils ont été les personnages principaux des premiers grands succès de Claude Zidi :
Les Bidasses en folie,
Les Fous du stade,
Le Grand Bazar,
Les Bidasses s'en vont en guerre...
Les quatre Charlots mousquetaires et
A nous quatre Cardinal ! (sortis en 1974) représentent - paraît-il - l'apogée de leur carrière cinématographique ! Les films ont été réalisés par André Hunebelle... A qui l'on doit pourtant quelques bons films de capes et d'épées (
Le Bossu et
Le Capitan ; les deux films avec le tandem Bourvil - Jean Marais) et aussi la fameuse série des
Fantômas qu'il est inutile de présenter. A mon avis, le malheureux devait être au bout du rouleau quand il s'est lancé dans cette entreprise avec Les Charlots !
Personnellement, je trouve les deux films - avec leurs combats à base de coups de pieds au cul - assez pénibles... Mais, enfin, en matière de cinéma (comme pour le reste), je discute pas des goûts.
Thersite a écrit :
Le film est tout sauf patriotique, mais d’un autre côté, il continue à porter très largement les valeurs américaines : esprit d’entreprise, débrouillardise, individualisme, réussite personnelle, et même cupidité sont les valeurs fondamentales du pays (ruée vers l’or, Picsou, etc.)… C’est le retour des valeurs originales de la conquête de l’ouest, bridées par la guerre ! Libéré du carcan artificiel de la hiérarchie avec le départ de leur capitaine, les soldats laissent libre cours à leurs qualités propres d’Américains moyens et font des miracles. Oddball est représentatif du potentiel gâché : sous ses airs de hippie dénaturé en quête d’ondes positives qui se planque à l’arrière avec ses hommes se cache un vrai professionnel qui connaît son métier et dont le matos hors-norme est boosté par ses soins.
Même la hiérarchie est finalement relativement épargné : le commandant est certes ridicule, incapable et ne se passionnant que pour son bateau, mais finalement assez sympathique, tandis que le général ahuri et enthousiaste se démarque de l’apathie de son état-major. Encore une fois on retrouve le thème de l’administratif qui annihile la motivation et les qualités humaines.
Mouais... On dira ce que l'on voudra mais, tout de même, l'histoire ne se termine guère d'une façon morale... Puisque les américains volent de l'or que les Allemands ont eux-même volé ! Ils ne le font pas pour le rendre à leurs légitimes propriétaires, mais tout simplement pour l'empocher !
Tiens, à force de parler de ce film, celà m'a rappelé
Les Morfalous (1984) d'Henri Verneuil, dont le schéma ressemble beaucoup à celui de
Kelly's Heroes... Sauf que ça se passe en Tunisie, et que les personnages sont des légionnaires français ! En gros, les Français doivent récupérer un gros stock de lingots d'or, gardé dans une banque... Mais les Allemands tuent la plupart des légionnaires.
Chez les survivants, il y a le sergent Augagneur (Belmondo) et l'adjudant Mahuzard (Michel Constantin) : l'un est cynique et veut profiter de la situation, tandis que l'autre veut faire son devoir de soldat. On remarquera donc que, dans les deux films, les gens honnêtes passent pour être soit naïfs, soit stupides ! En tous cas, une bonne partie de l'histoire repose sur le « duel » entre les deux personnages...
Finalement, Augagneur pactise avec un officier allemand possédant un panzer... Exactement comme Kelly et Oddball ont pactisé avec un officier nazi !
Néanmoins, si ma mémoire est exacte, le film français a une fin un peu plus morale : Belmondo tombe finalement sur une unité blindée alliée, et il ne pourra pas garder l'or pour lui seul !