UNIDATA s'est fait couper les vivres par Giscard parce que le projet était mal ficelé et ce, depuis plusieurs années.
Il a fallu se rendre à l'évidence en 1975 : le rapprochement de la CII avec Siemens et Philips n'était pas viable. Giscard était contraint d'augmenter au-delà du raisonnable les contributions au consortium pour le faire survivre face à Big Blue (juste pour le faire survivre, piquer des parts de marché à IBM n'était même pas envisageable dans un avenir proche) et le train de l'informatique française était passé avec le rachat de Bull quelques années auparavant (1964, au moment de l'absorption par General Electric). C'est cette dernière constatation qui a poussée (je pense) Giscard à jeter l'éponge : on ne pouvait plus rien faire au moment d'UNIDATA, on était trop en retard, seule le volet recherche étant un peu compétitif (IRIA et LETI).
La dimension d'héritage en politique est bien souligné dans cet héritage : Giscard est arrivé à un moment où vraiment on ne pouvait plus grand chose. Cela aurait couté bien trop cher au contribuable de financer un redressement de la situation.
Cordialement
N.B. Ajoutons que la fusion entre CII et les autres filiales s'est fait dans une atmosphère détestable, aussi détestable qu'au moment de la fondation de la CII elle-même et que cela n'augurait pas de sa compétitivité.
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