Comme un ami me proposait une cigarette bolivienne (de marque Astoria) dont il disait "c'est du pur tabac, du tabac noir, typiquement bolivien" ça a touché ma curiosité.

Tout le monde connaît un minimum l'histoire du chocolat et de son traitement mais celle du tabac et de son traitement (et des structures de ceuillage, de traitement, de fabrications de produits - cigarettes, cigares, cigarillos, tabac à pipe - de vente et de promotion) reste méconnue.

On ne peut pas étudier le traitement sans étudier les structures de traitements (ses financements, ses demandes, etc) c'est profondément inter-subjectif. Il y a dialogue, un dialogue qui "contextualise".

Si quelqu'un connaît le sujet, je suis tout ouïe.

(au passage, sa clope, je l'ai trouvée infecte, je suis un cameloman endurcit)

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« Suffering also has its worth. Through sorrow, pride is driven out, and pity felt for those who wander in samsara; Evil is avoided, goodness seems delightful. »

Shantideva

Sauf que le traitement des feuilles de tabac est beaucoup plus simple que celui des fèves de cacao : on fait sécher les feuilles dans des séchoirs (hangar en bois avec claire-voies), et après il suffit de couper les feuilles en petites lamelles (cigarettes), ou de les enrouler (cigares).


Ce genre de jargon m'en fait tomber le mégot du bec.

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"Lisez, éclairez-vous, ce n'est que par la lecture qu'on fortifie son âme." - Voltaire
"Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae." De oratore - Cicéron

On en voit de très nombreux (enfin, on en voyait il y a une dizaine d'années encore) le long de la Dordogne entre Sarlat et Bergerac.

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Tous les désespoirs sont permis

Mon oncle, qui cultivait du tabac en Indre-et-Loire, en avait un qui constituait accessoirement une sacrée cachette quand j'étais gamin..

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"Lisez, éclairez-vous, ce n'est que par la lecture qu'on fortifie son âme." - Voltaire
"Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae." De oratore - Cicéron

J'ai travaillé 3 étés comme cueilleuse de tabac je peux peut être apporter quelques renseignements !

Les séchoirs que vous évoquez concernent le tabac brun, qui est beaucoup moins cultivé en France de nos jours que le tabac blond. Effectivement, comme vous le soulignez Plantin-Morenus, Sarlat c'est le cœur de la filière en France : c'est là que convergent toutes les récoltes de France pour l'achat. Aujourd'hui ce sont essentiellement des italiens qui achètent le tabac. En France on cultive essentiellement du tabac blond dit "de rembourrage", il n'a aucune saveur, en gros c'est de la paille. On le cueille feuille par feuille (3 pour exacte) sur une machine qui s'appelle un enjambeur. On est assis entre les rangs et il y a une plate forme au dessus du champ où deux personnes enfilent les feuilles dans d'immenses peignes. Ce genre de machine existe depuis les années 60 environ. Quand on a cueilli les 3 feuilles en bas du pied sur tout le champ on recommence depuis le début et on cueille les médianes et ce jusqu'aux têtes. Les récoltes commencent mi-juillet jusqu'à la fin septembre. Ensuite on met le tabac dans des grands fours où il sèche pendant une semaine puis on le trie.
Voici quelques photos personnelles. Elles sont bien sur récentes mais les techniques sont inchangées depuis des années.

Le chargement du four :


Le tabac après une semaine de séchage :


Le tri :