Quelques remarques et une question :
Les remarques :De nos jour la peur du progrès est aussi dénommée scientifiquement : le principe de précaution.
Pour le même individu « normalement » constitué, l’appréciation objective et scientifique d’une évolution peut changer en fonction de la période de temps considérée.
Par exemple l'invention du moteur à combustion d’énergie fossile est considérée comme un progrès extraordinaire à l’échelle de quelques siècles, il y a un certain consensus pour ce point.
Il n’est pas certain que le point de vue soit le même si l’analyse se fait à l’échelle des millénaires, au moins pour l’usage qui en a été fait rétrospectivement.
Toujours suivant l’échelle de temps, intuitivement, il me semble que le degrés de liberté individuel de l’homme décroît en fonction du progrès technologique.
Nous sommes enfermés dans un mode de vie sans en avoir le choix, nous n’avons pas la possibilité de refuser tout ou partie du progrès.
Dans un monde supposé idéal de progrès technologique il se pourrait bien que la liberté soit réduite à néant : plus aucune liberté de choix.
A ce niveau c'est surtout l'absence de peur qui fait peur !
La notion d’accroissement de la durée de vie est peut être aussi à relativiser, nous vivons plus longtemps certes, mais nous sommes contraint de passer une bonne partie de notre vie à faire fonctionner toutes les technologies associées. Les probabilités de pannes, de blocages, d’étreintes fatales croissent avec le nombre et la complexité des composants.
La faiblesse de la chaîne est celle du maillon le plus faible, les maillons les plus forts ne sont qu’une illusion de robustesse.
La notion de blocage total plus ou moins temporaire pour des millions d’individus est intégrée dans les prévisions, cela fait partie de la règle du jeux, par exemple les pannes d’électricité.
Enfin les questions concernant l’histoire de la brevetabilité des inventions et l'histoire :De nombreuses inventions brevetées qui conditionnent le progrès, sont des accélérateurs de progrès, tant que le brevet ne tombe pas dans le domaine public nous sommes tous redevables et nous payons le prix du progrès à l’inventeur.
- Pour le passé : Quel a été l’impact de la brevetabilité des inventions sur l’histoire du progrès pour l’homme.
- Pour l’avenir : Quel sera cet impact si on analyse les répercutions de la brevetabilité du monde végétal qui existe déjà, par exemple la relation entre les nouvelles semences et la vie humaine la faim dans le monde. Quel sera l’impact de ces supposés progrès ?
- Pensez-vous que la durée de vie actuelle d’un brevet soit bien adaptée à la brevetabilité du monde végétal qui nourrit l’homme ?
- Peut-on ou doit-on en avoir peur compte tenu de notre expérience dans l'histoire ?