Pharmacien, si ça peut aider
En fait cette technique existe encore aujourd'huis dans les adjuvant de certain vaccin.
On utilise ces adjuvants pour stimuler l'immunité et il y a eu pas mal de controverse sur l'utilisation de l'aluminium (alzeimer) et sur le débat vaccination/apparition de sclérose en plaque.
Gaston Ramon observe, en 1920, que chez certains chevaux fournisseurs de sérum antidiphtérique il y avait une corrélation entre la présence de réactions inflammatoires au point d'injection de l'antigène et l'augmentation du taux de l'antitoxine dans le sérum.
En 1923, il découvre l'anatoxine diphtérique (un moyen d'inactiver la toxine) et en 1925 il note que l'addition de pus à cette anatoxine augmente chez les chevaux la production d'anticorps. Il instaure ainsi le principe des substances adjuvantes et stimulantes de l'immunité, technique qui permet d'obtenir des sérums plus riches en antitoxines en joignant au vaccin une substance irritante pour les tissus.
En 1926, Alexander Thomas Glenny montre les propriétés adjuvantes de l'alun.
Dès 1927, différentes substances sont testées en tant qu'adjuvant pour leur pouvoir immunostimulant : mie de pain, tapioca, hydroxyde d'aluminium.
En 1937 Jules T. Freund se sert de la bactérie tuberculeuse tuée mélangée à une émulsion comme d'un adjuvant : cet adjuvant de Freund - alors sous sa forme dite complète - (émulsion d’eau, d’huiles, d’émulsifiants et de morceaux de bactéries tuées) se révèle très puissant mais donne des réactions locales très fortes.
L'institut Pasteur a utilisé le phosphate de calcium (présent naturellement dans l'os).
Le mode d'action de ces adjuvants est l'activation des recepteur Toll qui représentent chez les mammifères des protéines clés permettant de détecter une infection et de déclencher la réponse immunitaire non spécifique inflammatoire = rougeur, induration, douleur, chaleur (contrairement à la réponse spécifique portée par les immunoglobuline). Il s'agirait d'un dispositif assez primitif dans l'évolution des éspèces.