Narduccio > je ne connaissais pas ce point, m'intéressant au vivant mais pas à l'échelon de la génétique. Pour autant, il est d'autant plus difficile de nier qu'on augmente le risque de voir se promener un gène de résistance aux herbicides classiques que cela... s'est déjà produit.
Un cas en Argentine :
Citer :
Source : The Guardian (Friday April 16, 2004)
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Dans le journal The Guardian (Friday April 16, 2004) Paul Brown,
correspondant " Environnement " signale que 7 ans après que le soja OGM ait
été présenté en Argentine comme un miracle économique pour les fermiers
pauvres, les scientifiques dénoncent ce soja comme ayant causé une crise
environnementale, notamment parce qu'il est préjudiciables à la vie
bactérienne du sol et parce qu'il facilite de développement de mauvaises
herbes tolérantes aux herbicides. Le soja compte aujourdh'ui pour la moitié
des revenus des terres arables de l'Argentine, plutôt situé sur les terres
fragiles de la pampa.
Après l'effondrement économique de l'Argentine, le soja est devenu une
exportation vitale (il nourrit les bétail d'Europe et d'ailleurs. Les
chercheurs craignent que la confiance excessive dans une seule ressource
apporte la ruine économique. Le soja OGM de Monsanto réistant au roundup
illustre l'histoire du succès de la compagnie. sa production a augmenté de
75% sur 5 ans avant 2002 et les rendements auraient augmenté de 173%.
Cependant, un nouveau rapport publié New Scientist montre qu'en raison des
problèmes avec les récoltes, les fermiers emploient maintenant 2 fois plus d
'herbicides que dans les systèmes conventionnels. Le soja transgénique est
si réussi qu'il peut être considéré comme mauvaise herbe lui-même : A partir
des graines dispersées lors des moissons, la plante apparaît maintenant
spontanément à de mauvaises époques et là où elle n'est pas souhaitée
imposant aux agriculteurs d'utiliser des herbicides plus puissants et
toxiques (car déjà résistantes au Glyphosate. La lutte contre cette nouvelle
mauvaise herbe aboutit à des bétails et récoltes perdus par l'usage de
pesticides plus toxiques (dérive, empoisonnement)
Cet article est copié-collé d'un site anti-OGM, mais le fait est réel, nous l'avons commenté sur la liste de discussion de l'association française des ingénieurs écologues (AFIE).
Voici le communiqué sur la question publié par cette dernière association :
Citer :
Environnement et Organismes végétaux Génétiquement Modifiés
L'Association Française des Ingénieurs Ecologues (AFIE) insiste sur la nécessité d'études écologiques préalables propres à mettre en évidence les impacts environnementaux de l'utilisation de ces variétés végétales.
Elle s'inscrit ici exactement dans la même ligne que le rapport sénatorial PASTOR (2003) qui déclarait clairement " les écologues n'ont sans doute pas été assez entendus ".
Il n'y a pas consensus au sein de la communauté scientifique, faute d'études scientifiquement étayées, et d'un recul historique suffisant, relativement aux impacts des cultures génétiquement modifiées sur l'ensemble des écosystèmes.
Le développement durable implique l'application rigoureuse des concepts dits de précaution tels que définis dans le Protocole de Carthagène (2000) en son article premier (" assurer un degré adéquat de protection pour le transfert, la manipulation et l'utilisation sans danger des organismes vivants modifiés résultant de la biotechnologie moderne qui peuvent avoir des effets défavorables sur la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique, compte tenu également des risques pour la santé humaine, en mettant précisément l'action sur les mouvements transfrontières ").
Assurer un degré adéquat de protection impose au préalable d'évaluer les risques, notamment environnementaux.
Cette évaluation est urgente, et nécessite des moyens financiers importants, actuellement inexistants.
Alors même que le ministère de l'Ecologie et du Développement Durable vient d'insister à juste titre sur la nécessité d'étudier les nouveaux impacts sur la qualité de l'eau (perturbateurs endocriniens, médicaments, toxines algales, etc.), il apparaît également indispensable de s'interroger sur l'ensemble des atteintes modernes aux écosystèmes, et de proposer des moyens adaptés pour que ces travaux puissent être réalisés.
L'AFIE, qui regroupe des spécialistes de terrain de haut niveau, s'inquiète de cette situation à une époque où la politique de recherche en France est de plus en plus affaiblie et où la levée du moratoire européen sur la commercialisation des OGM est toujours d'actualité.
Pierre CLAVEL
Président de l'AFIE
Gérard Masselot
Ingénieur écologue
Hydrobiologiste, docteur es sciences
Je vous laisse le soin de vérifier les statuts de l'AFIE sur son site (afie.net), les conditions d'adhésion, qui vous montreront qu'il ne s'agit pas d'une association écolog
iste militante mais d'une association réservée aux professionnels de l'écolo
gie.
Ainsi quand vous dites :
Narduccio a écrit :
La plupart des biologistes et des personnes étudiant les sciences du vivant son pour.
Cela est tout à fait faux