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Mathématiciens
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Auteur :  Noacyl [ 27 Juin 2006 11:43 ]
Sujet du message : 

Plantin-Moretus a écrit :
Newton lui-même disait qu'il n'était "qu'un nain monté sur des épaules de géants"

La modestie de Newton est bien connue. :wink: Il faut plutôt écouter les autres parler de lui. Comme Voltaire par exemple :
«Newton est le plus grand homme qui ait jamais été, mais le plus grand, de façon que les géants de l'Antiquité sont auprès de lui des enfants qui jouent à la fossette... Jouons sous les bras de cet Atlas qui porte le ciel, faisons des drames, des odes, des guenilles! Aimez-moi, consolez-moi d'être si petit.»

Le calcul infinitésimal est certainement l’invention la plus révolutionnaire de l’histoire des mathématiques. Donc, en terme d’influence, Newton est bien un des plus grands mathématiciens. Avec Leibniz donc, puisqu’il en est le co-inventeur. Et en y réfléchissant bien Fermat n’est pas loin, car il ne faut pas oublier qu’il est à l’origine de cette invention majeure. De plus, Fermat à aussi inventé avec Pascal le calcul des probabilités... Et aussi la géométrie analytique et la théorie des nombres... Fermat le plus grand mathématicien de tous les temps ? On peut peut-être le dire. Mais ce n'est que mon avis...

Auteur :  Dupleix [ 27 Juin 2006 20:00 ]
Sujet du message : 

Noacyl a écrit :
Fermat le plus grand mathématicien de tous les temps ? On peut peut-être le dire. Mais ce n'est que mon avis...

L'idée me tente... Mais tant qu'on ne saura pas s'il a réellement démontré son fameux théorème, le doute subsiste...

Auteur :  Noacyl [ 28 Juin 2006 11:03 ]
Sujet du message : 

dupleix a écrit :
L'idée me tente... Mais tant qu'on ne saura pas s'il a réellement démontré son fameux théorème, le doute subsiste...

Laissez vous tenter... Car cette démonstration ne serait que la cerise sur le gâteau. Même s'il n'avait pas démontré ce théorème (je ne vois pas pourquoi on mettrait sa parole en doute car il a largement prouvé qu'il en avait le potentiel, et pourquoi aurait-il menti...) il resterait quand même l'inventeur du calcul infinitésimal, du calcul des probabilités, de la géométrie analytique et de la théorie des nombres... Et sa contribution à cette dernière ne se limitait pas à son "grand théorème". Et voici ce que disait Gauss à propos de la théorie des nombres:
"La mathématique est la reine des sciences et la théorie des nombres est la reine des mathématiques"

Auteur :  Dupleix [ 28 Juin 2006 21:54 ]
Sujet du message : 

Allez, adjugé, c'est donc Pierre de Fermat le mathématicien le plus influent de l'histoire, un Français et qui plus est un Toulousain... (:8:)

Quant à son fameux théorème, c'est quand même dérangeant que personne après lui n'ait réussi à le démontrer sauf (si j'ai bien suivi) en utilisant de puissants moyens informatiques... Et ce ne serait pas lui faire insulte que de penser qu'il a pu se tromper.

Auteur :  Noacyl [ 29 Juin 2006 9:46 ]
Sujet du message : 

Je ne suis pas fan d’Attali mais j’ai lu la biographie (pas exceptionnelle et très personnelle) de Pascal qu’il a écrit récemment. Il y a un passage intéressant au sujet de la relation que Pascal avait entretenu avec Fermat. Pascal avait beaucoup d’admiration pour Fermat dont il disait qu’il était "le premier homme du monde". Quand on a conscience du génie de l’homme qui dit cela, ça donne le vertige...
Son grand théorème ne fut démontré qu’il y a une dizaine d’années et la démonstration s’étale sur des centaines et des centaines de pages...

Auteur :  Legrand [ 04 Juil 2006 22:46 ]
Sujet du message :  Pour le 20° siècle

Cela doit se disputer entre Henri Poincaré et Paul Erdos, non ?

Auteur :  PJ57 [ 04 Juil 2006 23:31 ]
Sujet du message : 

Puisqu'il est question de Poincaré, cf. cette nouvelle :
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=2902

PJ

Auteur :  Kurnos [ 07 Déc 2012 16:59 ]
Sujet du message :  Les mathématiciens et le concept de Dieu

On connaît un certain nombre de mathématiciens, ou scientifiques, qui se sont évertués à prouver l’existence ou à l’impossibilité de la non existence d’un Dieu.
Connaît-on des mathématiciens qui se sont hasardés à essayer de prouver le contraire, ou à essayer de prouver l’obligation d’indécision ?
Peut-on établir une relation flagrante entre ces travaux et le contexte culturel, l’époque dans lesquels ils se trouvaient ?
Je recherche simplement du factuel, des exemples de raisonnements et d'approches.

Ps : je viens de suivre le débat du fil « La science est-elle fille du christianisme? »

Auteur :  Yughurtha [ 07 Déc 2012 17:21 ]
Sujet du message :  Re: Mathématiciens

L'existence de Dieu n'étant pas un postulat scientifique mais métaphysique, la science n'a rien à dire à ce propos.

Un scientifique qui voudrait démontrer ou nier l'existence de Dieu en faisant appel au raisonnement scientifique devrait changer de métier.

Auteur :  Kurnos [ 07 Déc 2012 17:37 ]
Sujet du message :  Re: Mathématiciens

Merci.
D’accord, si j’ai bien compris, ce qui semble correspondre à :
Dans Critique de la raison pure Kant, selon wiki :
Citer :
...Le traitement de la Métaphysique dans toute la Critique de la raison pure apparaît donc ici : Kant veut en faire une science au même titre que les mathématiques ou la physique. Mais puisqu'il n'y a pas d'expérience des choses transcendantes, cela est impossible : si donc on veut mettre fin aux querelles de la philosophie, il faudra alors chercher une autre voie pour la Métaphysique (entendue comme connaissance de l’âme, de la liberté et de Dieu) que de vouloir en faire une science...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure

Auteur :  isatis [ 09 Déc 2012 0:55 ]
Sujet du message :  Re:

Dédé a écrit :
julien, dans une discussion voisine, a écrit :
je vous conseille le livre de Denis Guedj "Le Théorème du perroquet", éd. du Seuil.
C'est un roman mais le personnage principal du livre c'est l'histoire des maths.

Je me joins à lui pour vous conseiller cet excellent ouvrage, qui répondra en partie à la question :wink:


Pas mieux!
LE mathématicien?
Celui qui a inventé le concept du "zéro"....parce que sans cette notion, je ne suis pas certaine que les mathématiques auraient pu autant progressé. :wink:

Auteur :  Oliviert [ 09 Déc 2012 16:32 ]
Sujet du message :  Re: Mathématiciens

Un vieux journaliste anglais de la BBC a inventé une histoire de l'invention du zéro, en faisant des émissions et des articles. Selon lui, le zéro est né en inde, puis a été transmis aux arabes, qui nous l'ont transmis. Mais, ça ne tient pas debout. Les romains n'ont pas de zéro dans leur chiffres romains, mais ils ont le mot nihil qui sert à ça. Et il n'y a pas besoin de zéro pour écrire les chiffres en base 10 ou dans d'autre bases. L'invention du zéro n'en est pas une, car il a toujours existé des mots pour dire "rien". Parler de l'invention du zéro, c'est donc parler pour ne rien dire, et je me tais.

Auteur :  isatis [ 09 Déc 2012 17:38 ]
Sujet du message :  Re: Mathématiciens

Merci, Oliviert, de votre amabilité.

D'autres chercheurs que "un journaliste de la BBC" ont étudié l'histoire des mathématiques et de façon un peu plus "poussées".

Je reconnais que je ne suis pas douée en mathématique.
Il se fait que dans mes cours de latin, le prof avait prévu de nous faire calculer et effectuer des opérations avec des chiffres romains (et leur annotations);
Après ce sport à coup de chiffres romains, j'ai bizarrement trouvé que les math , basées sur 10 chiffres et leur "valeur" suivant leur place dans l'écriture, étaient nettement moins "prise de tête".

Simple question de point de vue.

Auteur :  Pierma [ 09 Déc 2012 17:41 ]
Sujet du message :  Re: Mathématiciens

Oliviert a écrit :
Un vieux journaliste anglais de la BBC a inventé une histoire de l'invention du zéro, en faisant des émissions et des articles. Selon lui, le zéro est né en inde, puis a été transmis aux arabes, qui nous l'ont transmis. Mais, ça ne tient pas debout. Les romains n'ont pas de zéro dans leur chiffres romains, mais ils ont le mot nihil qui sert à ça. Et il n'y a pas besoin de zéro pour écrire les chiffres en base 10 ou dans d'autre bases. L'invention du zéro n'en est pas une, car il a toujours existé des mots pour dire "rien". Parler de l'invention du zéro, c'est donc parler pour ne rien dire, et je me tais.

:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
Voila un post qui montre votre niveau en maths : zéro !
Ce n'est d'ailleurs pas une tare, mais, sans reproche, il y a un risque à s'aventurer à ce point en dehors de ses limites de compétence. Et puis j'ai peine à croire que vous ne fassiez pas la différence entre les nombres 11, 101, 1001, non ? (notez au passage qu'il s'agit de nombres en base 10, et que le zéro y semble utile.)
Historiquement, les Indiens n'ont pas exactement inventé le zéro : ils ont inventé l'écriture positionnelle. Lorsqu'ils voulaient indiquer un décalage de position, ils l'indiquaient simplement par un point : 11, 1.1, 1..1, etc... Comme le simple point pouvait apporter des confusions avec une tache ou un défaut du support, les arabes ont améliorer l'idée en remplaçant le signe "." par le signe "0"

Dans l'absolu, la notation positionnelle n'est pas supérieure à la notation romaine pour exprimer des nombres. (au moins si on se limite à ne pas dépasser le million.) Disons que la notation romaine fait l'affaire.
Mais ça se complique quand on commence à faire des opérations. Juste histoire de rire, prenez un crayon et essayez de multiplier 12345 par 67 en chiffres romains... Vous allez y passer une heure, et avec un cascade de risques d'erreurs. (Les Romains avaient bien du mérite à calculer avec ça...) Et je ne vous parle pas de la division...

L'avantage de la notation positionnelle est le suivant : vous multipliez 12345 par 7, pour commencer. Ensuite, avant de multiplier 12345 par 6, vous placez d'abord un zéro à droite, autrement dit vous décalez d'avance le résultat d'un cran vers la gauche. Pourquoi ? Parce que vous êtes en train de calculer en dizaines : le chiffre 6, placé comme il est, indique en réalité 6 dizaines. Après quoi vous n'avez plus qu'à additionner les deux lignes en respectant bien l'alignement des chiffres. Voila pourquoi on parle de "notation positionnelle" et voila les avantages que ça procure. Les Arabes en contact avec les Indiens, puis les Européens en contact avec les Arabes, n'ont pas mis 150 ans pour se rendre compte de l'intérêt de cette façon de calculer, quand il s'agissait de tenir une comptabilité, par exemple.
(quand je dis 150 ans, en fait j'ignore à quelle date et en combien de temps les chiffres arabes se sont diffusés en Europe. Les croisades, au plus tard... Et j'imagine que les banquiers européens ont dû se passer la méthode entre eux à toute vitesse, parce que ce système permet entre autres de vérifier facilement les calculs de l'autre.)

Deux autres remarques :
- la notation positionnelle montre ses limites quand on souhaite faire des calculs sur de très grands nombres. Pour écrire "un milliard", il faut 10 chiffres, soit 10 colonnes. Multiplier "un milliard" par "un milliard" nécessite 20 colonnes,etc... On a donc inventé la notation scientifique, qui permet de manipuler très simplement les grands nombres. (sauf qu'elle n'est plus simple qu'à la condition d'accepter de perdre en précision. C'est ce que les calculettes font sans le dire. Si on veut un calcul exact à l'unité près, il faut revenir à la bonne vieille notation positionnelle.)

- Tout ce que je viens d'expliquer sur l'intérêt du zéro est valable dans toutes les bases. En particulier la base 2 (écriture binaire) n'utilise que des 0 et des 1, l'électronique aurait donc quelques difficultés à se passer du zéro. Pour faire simple, l'électronique numérique fonctionne sur l'idée 1 -> l'électricité passe, 0 -> l'électricité ne passe pas. Là le "nihil" romain est définitivement hors course. :wink:

Mes excuses pour ce ton de cours magistral, :'( , mais j'espère ainsi avoir eu l'occasion d'éclairer votre lanterne...

Auteur :  Pierma [ 09 Déc 2012 18:14 ]
Sujet du message :  Re: Mathématiciens

EDIT : à propos des calculettes qui calculent faux, il faut préciser de toute façon que la précision absolue n'existe pas, même en comptabilité, à cause de l'existence de nombres qui comprennent une infinité de chiffres après la virgule. Même en se limitant aux nombres rationnels, on le constate par exemple en divisant 10 par 3. En comptabilité, presque toujours on prend comme convention un arrondi au centime près.
Voila, fin du cours, vous pouvez ranger vos cahiers... :oops:

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