Ungern a écrit :
en matière aérienne on change les pièces non seulement quand elles sont visiblement usées, mais aussi ,et de toutes façons, après un délai de fonctionnement.
Là aussi, il y en aurait des choses à dire. Nous en sommes à la maintenance "prédictive".
Dans l'ordre on a eu:
- la maintenance "fortuite". On répare quand survient la panne. C'est ce qui est encore l'usage chez la majorité des particuliers.
- la maintenance "préventive". On intervient régulièrement et on change les pièces avant que survient la panne. le problème, c'est qu'il faut utiliser la pièce au maximum sans avoir de pannes. Dans la réalité, on décide d'une certain taux admissible d'aléas. Par exemple, un équipementier automobile conçoit les courroies de distribution pour correspondre à une certaine durée d'utilisation. On prend une marge qui garantit que l'on change à temps la majorité des courroies. Par exemple, une courroie conçue pour 70 000 km sera changée à 60 000 km; mais cela ne garantit pas qu'aucune courroie ne casse avant.
- il existe une variante de la maintenance préventive, c'est celle utilisée dans l'aviation. On change régulièrement des pièces en bon état. On contrôle les pièces et si elles correspondent à certains critères rigoureux, on autorise leur utilisation comme pièce de rechange.
- il y a la maintenance "prédictive". On recherche les critères physiques (augmentation des vibrations, des températures, etc ...) qui préviennent une détérioration des pièces. Et on change la pièce
avant la panne.
Il me semble qu'il existe une autre type de maintenance, mais comme je ne l'utilise pas, je ne connais pas son nom.
Pour revenir au sujet. L'un des écueils souvent constaté est la maintenance et en fait, la tenue dans le temps des joints et donc des capacités des catapultes. ce qui influe directement sur la disponibilité du matériel en tenant compte des possibilités plus ou moins rapides de changement des matériels.
Le Clémenceau et le Foch, on été conçus il y a bientôt 60 ans. Avec des techniques disponibles à l'époque. Les français n'ont plus conçus de matériels de catapultage depuis (peut-être une mise à niveau, faudra que je me renseigne). Les américains, du fait du nombre de porte-avions qu'ils utilisent et du fait qu'ils n'ont jamais arrêté d'en concevoir, maîtrisent mieux mieux que nous les subtilités de tels matériels.
Il n'est donc pas étonnant que l'on soit allé voir chez eux pour qu'ils nous aident à la mise au point.