Si nous en restons à l'Afrique, il faut bien noter qu'une bonne partie des territoires ethniques avaient à leurs confins des zones où la vie était difficile :
- Le désert du Sahara
- Le désert du Kalahari
- La forêt du Bassin du Congo...
Souvent, les ethnies dominantes sur la côte n'avaient pas réussi à étendre leur influence dans ses régions qui demeuraient le territoire d'ethnies nomades.
De plus, les ethnies, même sédentaires, restaient mobiles sur le long terme, comme le montre le sujet sur
la migration des Bantous.
Dans ses conditions, il était impossible de tracer des frontières autres qu'arbitraires. Après la décolonisation, ne pouvant revenir à un état antérieur, les Etats africains n'ont pu que les conserver.
duduche19 a écrit :
Non. Dans les années 70, le gouvernement algérien a jeté hors de son territoire les Marocains qui vivaient sur son territoire.
En Afrique du nord, il y eut d'autres tentatives de regroupements.
La Tunisie est l'Etat, à ma connaissance, dont le territoire a le moins fluctué entre les dominations romaines, arabes, turques, françaises et l'indépendance. Elle a été courtisée par ses deux grands voisins qui demandaient, chacun de leur côté, une union. Bourguiba a répondu à l'Algérie de Boumédiène (je crois) de lui donner d'abord le Constantinois pour équilibrer les superficie
. Quant à la Lybie, la proposition de Khadafi était que Bourguiba prenne la présidence de la fédération ainsi formée, lui-même se contentant du ministère de la Défense. Bourguiba n'a pas donné suite, pressentant une menace (on se demande bien pourquoi...
Il y eut aussi la République arabe unie, regroupant l'Egypte et la Syrie, tout aussi peu fructueuse. Mais là, nous sortons trop des limites géographiques de ce forum.