Le magazine
Manière de voir 82 paru en 2005 rapporte (pp. 74/77) que la conquête et la colonisation française en fit disparaître 50 % de la population.
Le site users.erols.com/mwhite28/ mentionnait l'évolution de la population de l'AEF, notant 15 millions d'habitants en 1900, 9 millions vers 1914 et 2 à 3 millions au début des années 1920, détaillant davantage de pertes dans les populations des forêts tropicales (le cas du Congo-Brazzaville étant plus souvent cité).
Mais dans ces colonies, Rummel n'estime les démocides par travaux forcés qu'à plus de 200.000 morts.
En ôtant de la moyenne de ces deux estimations les morts des conflits et travaux forcés distincts aux Tchad, Centrafrique et surtout les pertes de population au Congo-Brazzaville, je calculais une estimation assortie des détails relevés suivants :
Citer :
Colonisation française de l’Oubangui-Chari et du Tchad (1890-1940)
Contexte : ravagé par les esclavagistes musulmans (...), l’Oubangui est exploré par des Belges vers 1885 et le premier poste français y est fondé en 1889. La région est livrée à l’exploitation des sociétés concessionnaires qui soumettent les populations au travail forcé. L’Oubangui-Chari devient colonie française en 1905 et connaît la colonisation la plus brutale de toutes les colonies françaises. Plusieurs révoltes éclatent contre les impôts et le travail forcé entre 1909 et 1928. La conquête militaire du Tchad débute en 1900. Elle s’achève au sud en 1909 mais les territoires du nord resteront insoumis jusqu’en 1965. Les populations du sud y acceptent bien la présence française qui les met à l’abri des esclavagistes musulmans du nord. L’Oubangui-Chari et le Tchad rejoignent l’Afrique-Équatoriale française (AÉF) en 1910.
Bilan : 5 792 000 morts en dehors de la construction du chemin de fer Congo-Océan (...) et des guerres du Ouaddaï (...) et du manche de houe. La population de l’Afrique-Équatoriale française chute de 15 000 000 à 2 500 000 habitants, dont trois quarts en Oubangui-Chari et au Tchad, entre 1900 et 1920.