Bonjour à tous ,


En me renseignant sur les tirailleurs sénégalais, je me suis demandé si vu le nombre d’anciens esclaves certains ne se seraient pas engagés par pur désir de vengeance envers leurs anciens maîtres de telle ethnie ou religion et non pas que pour une simple solde et un uniforme cela suit notre raisonnement sur les divers conflits entre africains et le ralliement de certains à la colonisation plutôt qu’à la défense des divers peuples noirs contre cette même colonisation.


Merci d’avance pour vos réponses .

Connnaissant peu le sujet, il me manque beaucoup de faits supposés connus dans votre question.


Quel est ce nombre? Ou la proportion? Svp pourriez-vous nous aider pour le contexte? Donc les premières recrues de 1857 auraient d'anciens maîtres d'ethnies locales. De quel(s) lieu(x) esclavagistes proviennent-elles? (puisque l'esclavage a été banni des colonies françaises une dizaine d'années plus tôt). Une (ou plus) référence lisible en ligne serait enrichissante.


L'engagement de ces "anciens esclaves" était-il volontaire?


Par "notre raisonnement" à quoi faites-vous allusion? Un autre fil du forum? Lequel? De quels conflits s'agit-il?

Merci de vos éclaircissements

Je faisais référence à ce moment-là à une conversation au sujet de l’esclavage intra-Africain entre l’Est et l’Ouest de l’Afrique https://www.passion-histoire.net/viewto ... 73&t=42788
qui a dérivé pour finir sur l’explication du fait suivant : certaines ethnies étaient dans un situation de quasi-extermination et la colonisation a interrompu de manière salvatrice cette situation au moins temporairement sans approfondir plus sur la question.


C’est pourquoi, j’ai voulu lancer la conversation au sujet des soldats africains recrutés par l’administration coloniale, ayant aperçu des éléments pouvant prétendre que certains se seraient volontairement enrôlés pour se venger de leurs anciens maîtres.

Sans même avoir besoin de parler de vengeance il est logique que bien des tirailleurs, askaris et autres soldats indigènes ai parfois vu l'engagement comme un échappatoire à la misère ou à l'esclavage. D'autant plus que bien des chefs locaux livraient comme recrues à l'administration des hommes qu'ils auraient auparavant vendu comme esclaves...
J'ai aussi lu que le prestige, le statut de "guerriers" devait sans doute beaucoup compter dans ces fières sociétés guerrières où l'administration avait pour ainsi dire imposé (ou tenter d'imposer) la fin des guerres tribales.
J'ignore si cela pouvait aller jusqu'à la vengeance mais la recherche d'aventure, de prestige, l'échappatoire procuré (la contrainte aussi il ne faut pas le nier) expliquent déjà pas mal de choses.
Dans certains cas aussi il y a les détribalisés, des hommes rejetés de leurs tribus et sans attaches ethniques qui faute de mieux se rallient au pouvoir coloniale.

Quand Faidherbe obtient en 1857 la création officielle du premier régiment de « tirailleurs sénégalais »,il œuvre pour l'augmentation de leur solde, l'amélioration de leur uniforme et de leur équipement, mais ces mesures ne suffisent pas à susciter des vocations.

Les seuls hommes qui acceptent de s'engager dans les rangs de l'armée française sont des esclaves venus de l'intérieur du continent africain, à qui l'armée française accorde l'émancipation au terme de leurs quatorze années de service. La plupart de ces hommes sont des Bambara, peuple de l'actuel Mal.

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