Citer :
La question était de savoir -au départ- d'où venaient ces certitudes à propos du cannibalisme de certaines tribus en Afrique ! Voilà que quelques témoignages sont cités et qu'ils sont déjà d'emblée écartés pour cause de "racisme"...
Aucun témoignage circonstancié d'anthropophagie en Afrique n'a encore été rapporté dans cette discussion : un article est cité, où l'auteur rapporte le propos d'un certain Mandat-Grancey traitant les Pahouin "d'anthropophages convaincus et pratiquants". Mais la citation faite directement du dit Mandat-Grancey n'apporte rien qui accrédite cette anthropophagie.
En revanche, un témoignage fort instructif nous rappelle les circonstances socio-historiques dans lesquelles des cas d'anthropophagie sont attestés chez les Francs. Il en résulte que dans des conditions de violence extrême et de famine, des être-humains peuvent consommer de la chair humaine pour survivre. Comme lors de la guerre de Cent Ans ; comme à l'époque de la très meurtrière épidémie de la Peste Noire...
Or, des conditions analogues (en tout cas de "crise" extrême) sont avérées en Afrtique Centrale, dans le bassin du Congo, entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème : l'économie de la récolte du caoutchou y a sévèrement broyé du Nègre, par millions, notamment dans la colonie française de l'Oubangui-Chari et dans celle de LéopoldII.
D'innnombrables villages et récoltes incendiés, des répresailles militaires particulièrement meurtrières contre les populations rétives aux Travaux Forcés, la quasi totalité des forces vives autochtones réquisitionnées pour cette récolte de caoutchou, au dépens de la production vivrière. Bref, des conditions expansives de guerres, disettes, famines et maladies qui ont pu amener des groupes de dissidents au colonialisme réfugiés dans la forêt à consommer de la chair humaine.
Pour autant, si ces conditions "favorables" sont amplement attestées, les cas probants d'anthropophagie restent encore à établir ici, en les contextualisant...