Décidément, je serai donc toujours en désaccord avec Brizzi !
Je t'invite à ouvrir un sujet concernant les débuts de la carrière d'Hamilcar. Je m'interroge sur les arguments de Brizzi et doit avoir dans mes vieilles notes des éléments à lui opposer qui me semblaient assez décisifs, via Polybe essentiellement (naturellement).
Pour les sources concernant l'histoire de l'Ibérie barcide en général, les quelques fragments de Diodore et surtout Appien sont extrêmement précieux, car ils ne suivent pas les sources habituelles latine (que Polybe suit assez servilement pour les récits d'Espagne) mais des sources complètement différentes, d'origine grecques (Sosylos ? Silénos ? Philinos ?), qui apportent des récits à la fois originaux, plus précis et beaucoup moins stéréotypées (je m'étais penché par exemple sur les différentes versions concernant la mort d'Hasdrubal le Beau). Par conséquent, Appien est tout sauf un auteur à négliger sur ce sujet. Le récit de Frontin rapporte la même anecdote, et doit remonter à la même source originale grecque.
Quant à Polybe en particulier, il est souvent partial, vindicatif au possible contre ses ennemis et capable de la mauvaise foi la plus crasse (ex. flagrant les Aitoliens, ou Flaminius), mais à l'inverse aussi d'une coupable mansuétude envers ses héros (exemple flagrant avec Aratos). Or Hamilcar est un de ses héros (voir l'éloge qu'il lui décerne). De plus, il torche la conquête de l'Espagne ibérique en quelques lignes non seulement très succinctes, mais souvent dispersées au gré de l'une ou l'autre parenthèse au récit principal. Il n'a donc ni la vocation ni l'envie de s'appesantir sur cet évènement.
La remarque est valable pour Tite-Live, du moins pour ce qu'on en a conservé.
Edit: zut, ton message s'est édité.
Au temps pour moi pour la Bataille du Bagradas. Les deux affrontements sont qualifié de la même façon à l'occasion.
Pour la bataille de 239, pas de soucis (personnellement, j'ai tendance à l'appeler bataille de Tunis
). Je n'ai pas dit qu'il n'en a jamais livré (deux-trois en Libye, une ou deux importantes aussi en Espagne), mais qu'elles sont accessoires dans sa carrière, ses campagnes privilégient en général les coups de mains et les sièges. En bonne partie du fait de la relative faiblesse de ses effectifs (il a rarement plus d'une 15aine de milliers d'hommes à disposition, souvent moins).