Bonsoir,
Un sujet passionnant mais qui faute de références évidentes ne reçoit que peu d’échos.
Sur les Bachi-bouzouks, un arrêté du 9 juin 1854 créée le corps des ‘’Spahis d’Orient’’ sous commandement du général Youssouf, prévoyant l’organisation de six régiments. Licenciement du corps après deux mois.
Officiers français cités in : Alain Gouttman, La guerre de Crimée 1853-1856, Perrin Ed., Paris 2003 (1995).
Lieutenant colonel de Noé (Armand de Noüe ?) ; chef d’escadrons Magnan ; chef d’escadrons Louis Alexandre Abdelal (4ème R.C.A./ 1er Hussards) ; capitaine Faure ; capitaine J. L. de Sérionne ; capitaine Margueritte Jacques du Preuil. (Ce dernier étant le héros malheureux d’une charge, le 28 juillet 1854, ou il se retrouva seul avec neuf cadres français, cinq lanciers réguliers turcs et un unique Bachi-bouzouk de sa brigade - qui avait, en bloc, tourné les talons - où tous furent massacrés, à l’exception de Du Preuil, ramené par le-dit Bachi-bouzouk, percé de neuf coups de lance).
Sur les Alliés détachés auprès de l’armée turque, sont cités :
Défense de la citadelle de Kars : Sir William Fenwick William, officier britannique né en Nouvelle Ecosse, détaché auprès de l’armée turque.
Siège de Silistrie : Capitaine Butler qui anime la défense de Silistrie et s’y fait tuer, le lieutenant Nasmyth de la Compagnie des Indes et le capitaine Simmons remplaçant de Butler.
Engagement de Giurgévo, 7 juillet 1854.
Le général Cannon (Beiram-pacha) ; le 1st lieutenant Henry Carr Glyn et le midship Prince Ernest of Leiningen (demi frère de la reine Victoria) de l’HMS Britannia avec trente matelots servant des canonnières turques ; le capitaine George Bent (promu colonel turc - Miralai) et le lieutenant Pratt (tué) des Royal Engineers (avec trente hommes de la 10th company Royal Sappers & Miners) ; le Major Geoge Gage du Royal Horse Artillery ; les lieutenants W. Arnold du 3rd Madras Native Infantry , J. Burke des R.Engineers et W. Meynell du 75th Fusiliers (tous trois tués).
Présence d’un officier français et de quinze pontonniers (6ème régiment d’artilleurs-pontonniers ?).
Mention de deux autres Français, détachés comme instructeurs le 3 février 1853, auprès de l’armée ottomane : le lieutenant Jean Joseph Vincent, du 50ème de ligne, ayant accompagné le 1er bataillon de chasseurs ottomans sur le Danube ; le sergent André Favalelli, du 12ème bataillon de chasseurs à pied, ayant accompagné les 3ème et 6ème bataillons de chasseurs ottomans en Asie. (Medjidieh 5ème classe, médaille de mérite Militaire).
Les références sur la présence d’une légion polonaise - pour ne rien dire des Hongrois - sont très fragmentaires (pour qui ignore comme moi le polonais !)
Un lien Internet, hautement improbable, donne un aperçu de l’activité de la cellule polonaise d’Istamboul :
http://www.geocities.com/surrealisme_in ... stroll.htm
Après l’échec de l’insurrection de novembre (1830), s’exilèrent à Paris le général Karol Kniaziewicz (1762-1842) qui devint le représentant officieux du gouvernement insurgé à Paris et le Prince Adam Jerzy Czartoryski (1770-1861) qui, de son hôtel Lambert, constitua un foyer actif d’immigrés polonais.
Une activité importante se développa à l’occasion des Révolutions de 1848-1849 :
- Principalement en Hongrie sous la conduite des généraux Jozef Bem et Jozef Wysocki ;
- En Italie avec la nomination du général polonais Wojciech Chrzanowsky (1793-1861) à la tête de l’armée piémontaise en 1849 (général qui fut approché par les Anglais à l’occasion de la guerre de Crimée en 1854) ; et la tentative de levée d’une légion polonaise en Lombardie par le poète Adam Mickiewicz (mort à Istamboul en 1855) aidé du colonel Breanski ;
- Dans le Caucase avec les correspondants du comité polonais d’Istamboul : Czajkowski (en 1849), Lénoir (1854) et les frères Jordan (à partir de 1858) ; l’envoi en direction de la Pologne de Mikorski ; et le commandement d’une expédition polonaise promis au général Ludwik Tadeusz Bystrzonowski (1797-1878).
Mickiewicz est mort du choléra à Istamboul en 1855 alors qu’il tentait de mettre en place une seconde légion polonaise - aidé par Lénoir - mais il ne semble exister grand-chose sur le sujet : l’Histoire des Relations Internationales, par Renouvin et Duroselle (Armand Colin, Paris, 1991) évoque en quelques paragraphes cet évènement (de mémoire car je n’ai pas récupéré le volume prêté !)
Donc, pratiquement, rien de neuf.