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Par rapport à l'épée et aux autres armes de poings, qui permettent aux nobles de se battre seul, la puissance des armes d'hast est surtout éclatante dans les formations d'infanterie lourde, d'autant plus qu'avec leur longueur, elles permettent aux soldats du second rang, voire du troisième pour les phalanges hoplitiques et du cinquième pour les phalanges macédoniennes, de prendre part au combat.
Je serais assez réservé concernant l'efficacité des lances des 2ème et 3ème rangs.
Les lances de hoplites étaient relativement courtes (2m) et devaient servir surtout au premier rang à gêner le premier rang adverse, lors de la poussée, par des coups aux jambes ou au bas du corps, endroits les moins protégés. Les autres rangs poussaient. Leur dégagement devait être insuffisant pour faire autre chose, au coude à coude, derrière leur hoplon, masqués par le rang précédent. D'autant plus qu'elles ne sont maniées qu'à la force d'une seule main.
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l’épée est aussi l’arme noble par excellence car elle exige un partage égal du danger avec l’adversaire, donc un combat honorable. Les armes d’hast, qui permettaient de toucher à distance n’étaient-elles pas considérées comme des armes « indignes », (comme l’arquebuse, plus tard) indispensables certes, mais réservées à la piétaille ; je ne crois pas (mais je peux me tromper) , qu’il y ait des exemples de nobles se battant à la hallebarde ?
La littérature du moyen-age glorifie effectivement l'épée, mais il semble que même la piétaille en utilise comme arme "secondaire" (comme la Katzbalger des lansquenets). Quand aux armes d'hast, si les nobles n'utilisent pas de hallebardes, c'est qu'ils sont à cheval depuis un bon moment (depuis 1066 et Hastings, ou les piétons d'Harold sont battus).
Il n'y a pas eu, à ma connaissance, d'excommunication des armes d'hast comparable à celle de l'arbalète. Probablement parce que, malgré son arme, le piéton reste très longtemps en nette infériorité contre le cavalier lourdement armé et protégé. Ensuite, avec l'avènement de l'arme à feu, la guerre est faite de plus en plus par des mercenaires.
Les nobles ont de plus l'entrainement, et le courage de leur caste, nécessaires à l'utilisation d'autres armes, une fois démontés, dans un combat d'homme à homme...