vladtepes a écrit :
Quant à moi, la bataille la plus importante de l'Histoire fut celle de Stalingrad. (...). Stalingrad marque le début de la fin du IIIème Reich.
Non, je le répète encore: Stalingrad, bien qu'étant une bataille terrible en matière de pertes humaines, ne sonnait pas le glas de l'avancée allemande, car il restait encore au Reich assez de chars pour continuer la percée (si on peut appeler cela comme ça, à ce stage...). C'est en juillet 1943, à Koursk, que l'Allemagne nazie voit s'effondrer toute chance de victoire décisive, chances (je vous l'accorde) déjà fortement amoindries après la défaite de Stalingrad. A ce sujet, cf.
http://passion-histoire.net/phpBB3_Fr/v ... php?t=1295 .
vladtepes a écrit :
L'URSS a été le principal artisan de la défaite des armées hitlériennes.
Sans l'aide américaine, toute résistance russe aurait cessé depuis 42, voire au plus tard 43, et ils n'auraient sûrement pas pu enregistrer de victoires telles que Stalingrad ou Koursk.
Pour couper la poire en 2, on pourrait dire que l'Amérique a fourni les armes, l'URSS les hommes. Les 2 sont cruciaux, et l'un ne peut vaincre sans l'autre. Il est parfois utile de réviser sa façon de voir les choses...
Karolvs a écrit :
Et la bataille pour Berlin en 1945 ?
Un million de soldats soviétiques impliqués.
Hmmm... on ne pourrait pas classer cette bataille comme décisive ou même importante, étant donné que le sort de Berlin était depuis longtemps scellé. Eisenhower lui-même refusait de lancer ses troupes à l'assaut de la ville, de peur du fort coût en hommes que cela entraînerait, et pour des résultats moindres.
En revanche, de l'autre côté de l'Elbe, Staline n'avait pas ce scrupule: voulant écraser le Reich qui avait tenté d'envahir l'URSS, le pulvériser sans lui laisser aucune chance de réapparition, il décide de lancer un nombre jamais vu de troupes à l'assaut de sa capitale, pour une raison bien plus symbolique que stratégique. A partir du 16 avril 1945, l'assaut final est lancé contre Berlin: 2,5 millions de soldats soviétiques (et oui, Karolvs, tant que ça!) se ruent à l'assaut des faubourgs de la ville des Kaisers, soutenus par plus de 6 000 chars, 7 500 avions, et près de 42 000 pièces d'artillerie de toutes sortes. En face, les Allemands ne pouvaient aligner qu'environ 900 000 hommes, un millier de chars ainsi qu'environ 3 300 avions. A partir du 23 avril, 3 jour après le 56ème anniversaire du Führer, Berlin est encerclée pour de bon. Impatient, Staline ordonne à Joukov de hâter la prise de la ville, sans porter une quelconque attention au nombre de morts.
Les pertes des 2 côtés seront effroyables: plus de 450 000 morts et blessés russes, ainsi que 2 000 tanks détruits, contre "seulement" 170 000 morts et 135 000 capturés (à la suite de la capitulation) allemands. Ces pertes auraient sûrement été réduites du côté russe si Staline, dans son aveuglement pour faire tomber la ville ennemie, avait attendu que le temps soit prêt et n'avait pas ordonné le prise de la ville, "peu importes les pertes". Le matin du 2 mai, le successeur du Führer, suicidé le 30 avril, le maréchal Karl Dönitz, lance un appel à l'arrêt des hostilités. Cet appel est surtout symbolique: les Berlinois n'ont plus les moyens de résister aux Russes. Au soir, les troupes allemandes encore armées se rendent. Le rouleau compresseur a vaincu l'ours.
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"Candida pro causa ense candido"
Carl Gustav Emil Mannerheim, héros national finlandais (1867-1951)