http://remacle.org/bloodwolf/livres/cougny/polybe.htm
Polybe : romain contre celte galate : pas de pointe au bout des épées donc pas d'estoc
"Mais au moment que les Galates, portant leurs premiers coups de taille contre les piques, eurent mis leurs sabres hors de service, les Romains, engageant la lutte de plus près, réduisirent les Celtes à l'inaction : ils leur ôtaient en effet le moyen de combattre en levant leur arme, ce qui est pour les Galates la propre façon de manier des épées entièrement dépourvues de pointe. Eux, au contraire, n'usant pas de la taille, mais de l'estoc, et dans le maniement de leurs sabres, tenant droit devant eux la pointe par où ces armes ont leur effet, frappant à la poitrine et au visage, et portant coup sur coup, tuèrent la plus grande partie de leurs adversaires, et cela, grâce à la prévoyance de leurs chiliarques."
la vision archéologique
l'estoc est possible mais que dans des cas particuliers
http://mhewer.club.fr/JEUX%20D'EPEES%20 ... tFred1.htm
" L’observation des épées du site éponyme de La Tène, datant de la seconde moitié du IIIe siècle av. J.-C., nous a permis d’émettre quelques idées directrices quant aux propriétés des armes gauloises. Ces épées légères, longues, fines, sans garde et à extrémité arrondie sont très bien adaptées au combat de cavalerie, car elles permettent un combat rapide et à distance variable. Pour le combat d’infanterie, elles permettent un combat corps à corps efficace lors d’un duel où l’on va chercher la faille dans la défense de l’adversaire sans grands coups de boutoir. Dans ce sens, ce type d’épée peut être efficace également d’estoc, à condition de frapper juste. De telles armes ne peuvent en revanche pas être utilisées dans une mêlée trop dense car elles nécessitent de l’espace, ce que les historiens grecs et romains avaient déjà relevé . De plus, leur finesse et leur longueur les affaiblissent très vite en cas de chocs répétés sur une surface dure, comme un bouclier, un casque ou une autre arme offensive plus massive (glaive romain, lance). Ces épées n’étant pas trempées, leurs tranchants s’émoussent rapidement.
Il s’agit donc d’armes de précision, pour un type de combat spécifique. On peut en déduire, chez les Celtes, un goût du combat individuel où l’espace, la marge de manœuvre et la rapidité sont essentiels. Chaque combattant se choisit un adversaire pour un duel à mort, nécessitant peu d’échanges de coups inutiles. Dans l’idéal, une phase d’observation est nécessaire pour trouver la faille dans la défense de l’ennemi, suivie d’une attaque très rapide pour porter le coup fatal au premier assaut. Selon les maîtres d’armes, un bouclier léger, que l’on peut tenir à bout de bras et utiliser comme deuxième arme offensive, est d’un apport décisif dans une telle conception du combat. Les boucliers celtes qui nous sont parvenus, notamment ceux de La Tène, semblent avoir ces propriétés: une manipule au centre mais pas de système d’attache pour l’avant-bras. Un centre assez massif avec un umbo en fer protégeant la main et des bords fins, permettant d’alléger la structure."
Après ce que je notais surtout, c'est la différence entre uen armée de professionnels entrainés régulièrement et uen armée de guerriers conscrits
la majorité des légionnaires de César sont des Celtes d'Italie du Nord ou du Sud de la france, ils sont surtout mieux entrainés que les celtes des Gaules et en plus profitent d'une meilleur logistique
"Polybe, à l’occasion d’une bataille des Romains contre les Insubres, l’année après Télamon, mentionne que «c’était lors du premier choc, quand ses forces étaient intactes, que le soldat gaulois était le plus redoutable par son ardeur combative et avec son épée, telle qu’elle était fabriquée, (…) il ne pouvait porter qu’un seul coup de taille qui fût vraiment efficace, parce que son arme se trouvait aussitôt faussée et tordue dans sa longueur comme dans sa largeur, au point que si on ne laissait pas à son possesseur le temps de l’appuyer par terre pour la redresser avec le pied, le deuxième coup qu’il portait avec elle restait absolument inoffensif.» Le Gaulois n’est pas endurant, ce qui n’est pas surprenant pour un « non-professionnel ». Cet état de fait peut également être dû à une conception de la guerre spécifique aux Celtes."
en revanche, la cavalerie gauloise est surement supérieur à la cavalerie romaine, mais pdt l'antiquité la reine des batailles, c'est l'infanterie !