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L'archerie au Moyen Age
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Page 6 sur 8

Auteur :  C.Douville [ 30 Déc 2010 21:52 ]
Sujet du message :  Re: Les archers médiévaux

Bonjour,

Oui, comme le disait "Hugues", l'archerie au Moyen-Age ne se limite pas aux victoires de l'archerie anglaise. Tout d'abord, l'archerie intervient de manière décisive lorsque les normands de Guillaume le conquérant remportent, sur les anglais, la victoire décisive d'Hastings, le 14 octobre 1066, ce qui permet aux normands de conquérir l'Angleterre et de changer, pour toujours, le destin de ce pays. En fait, comme le souligne l'auteur Guillaume de Poitiers, auteur contemporain de Guillaume le conquérant, à la fin de la bataille d'Hastings, il dit que "les normands lancent des traits, frappent et percent". L'attaque est décisive. On peux imaginer que les archers normands ont alors joué un rôle décisif, combinant leurs tirs avec des attaques, au corps à corps, d'infanterie et de cavalerie normande.

D'ailleurs, l'arc normand d'Hastings est quasiment le même que l'arc anglais de la guerre de cent ans, il est de la même longueur quasiment.

Les premières victoires de l'archerie anglaise pendant la guerre de cent ans sont surtout du, à mon avis, à la médiocrité tactique d'une cavalerie française qui aurait du être un peu mieux employée. Cela dit, et c'est tout-à-fait normal de le rappeler sur ce sujet, dans le domaine de la tactique, les français vont ensuite passer de l'ombre à la lumière. En effet, aux batailles de Patay et de Formigny, les français vont alors manœuvrer prudemment, en exerçant des mouvements sur les flancs des anglais, ce qui permettra de détruire les piétons et archers anglais au corps à corps, sans essuyer des volées de flèches. Donc oui, l'archerie anglaise a aussi subi de dures défaites, ce qui peux expliquer son abandon en usage dans l'armée anglaise un peu plus tard. On peux penser, qu'à force de compter sur de grandes masses d'archers, les anglais n'avaient pas de forces assez homogènes, il leur aurait fallu un peu plus de cavalerie lourde pour contre-attaquer les français. Les victoires françaises de Patay, Formigny et Castillon permettront au final de chasser les armées anglaises hors de France, ce qui permettra aux français de gagner incontestablement la guerre de cent ans sur les anglais.

Auteur :  Sir Peter [ 31 Déc 2010 0:52 ]
Sujet du message :  Re: Les archers médiévaux

Il est indéniable que Hastings est une victoire initiale des archers de Guillaume ou de ses alliés Bretons qui tiennent l'aile gauche .Harold en effet est tué d'une flèche qui lui transperce l'oeil ....cependant c'est la feinte de recul au centre du dispositif normand qui incite les House carls à délaisser leur position dominante et leur dispositif de mur de boucliers que les Normands ne parvenaient à ébranler.......

Auteur :  Pédro [ 31 Déc 2010 1:21 ]
Sujet du message :  Re: Les archers médiévaux

C.Douville a écrit :
Les premières victoires de l'archerie anglaise pendant la guerre de cent ans sont surtout du, à mon avis, à la médiocrité tactique d'une cavalerie française qui aurait du être un peu mieux employée. Cela dit, et c'est tout-à-fait normal de le rappeler sur ce sujet, dans le domaine de la tactique, les français vont ensuite passer de l'ombre à la lumière. En effet, aux batailles de Patay et de Formigny, les français vont alors manœuvrer prudemment, en exerçant des mouvements sur les flancs des anglais, ce qui permettra de détruire les piétons et archers anglais au corps à corps, sans essuyer des volées de flèches. Donc oui, l'archerie anglaise a aussi subi de dures défaites, ce qui peux expliquer son abandon en usage dans l'armée anglaise un peu plus tard. On peux penser, qu'à force de compter sur de grandes masses d'archers, les anglais n'avaient pas de forces assez homogènes, il leur aurait fallu un peu plus de cavalerie lourde pour contre-attaquer les français. Les victoires françaises de Patay, Formigny et Castillon permettront au final de chasser les armées anglaises hors de France, ce qui permettra aux français de gagner incontestablement la guerre de cent ans sur les anglais.


Tout à fait ; à Crécy c'est encore plus net qu'à Azincourt. Les Français massacrent dans le plus grand tumulte leurs propres mercenaires arbalétriers sous les tirs anglais avant de charger leurs ennemis en désordre qui se sont eux établis solidement sur une colline... Charge frontale donc sur une position préparée après une longue marche depuis Abbeville, ce qui est une aberration tactique. De plus imaginer l'impact d'une charge après avoir gravi une pente...

Auteur :  Angamaïte [ 31 Déc 2010 11:28 ]
Sujet du message :  Re: Les archers médiévaux

Hastings est en effet d'un point de vue médiéval l'une des batailles où la coordianation des différentes armes a montré toute son efficacité, les saxons ayant un panel de choix plus faible (et pas mal de fatigue due à la marche forcée) ce qui malgré la position défensive n'a pas permis de resister.

Les arcs gallois avaient fait des ravges durant le règne d'Edouard I et les anglais avait retenu la leçon. Ils ont aussi bénéficié du manque de discipline de la chevalerie française à plein effet lors du début de la guerre de cent ans qui ont complétement réduit à néant les possibiliés qu'offrait l'armée française mieux équilibrée que son homologue britannique. il a fallu du temps pour que la discipline prenne et permette d'utiliser à plein l'organisation en plusieurs armes interdépendantes qui existait déjà.

Durant la guerre de 100 ans toujours, si l'arc a pu faire régner la terreur sur les champ de bataille, l'arbalète fut elle la reine des sièges et la supériorité du camp français dans cet équipement lui a quasiment systématiqument donné l'avantage dans la longue guerre de siège que fut cette période, que ce soit en assiégeant ou en étant assiégé. lors d'un siège, le rythme est beaucoup plus lent, et hors les assauts, la rapidité des tirs n'a pas vraiment d'incidence, la précision compte nettement plus. Ce net avantage a continué à inciter les français à rester dans cette voie.

Autre avantage de l'arbalète (qui s'accroitra avec l'évolution technique pour son rechargement), c'est sa plus grande facilité d'utilisation pour des troupes montées (même si elles combattent généralement à pied) avec aussi l'avantage de la transporter chargée (ou prête à tirer) alors que pour l'arc, afin d'éviter de le détendre, il faut le décorder (même si ensuite l'encordement est assez rapide si vous avez la corde dans la poche, lors d'une embuscade si vous êtes agressé les quelques secondes perdues peuvent faire la différence).

Et autre point qui a fait favoriser l'arbalète dans l'armée française : le port de l'armure. il est beaucoup plus aisé avec l'arbalète, plus contraignant avec l'arc. cela permet d'avoir une troupe capable de tirer, de mieux encaissé le choc (ou les tirs ennemis en cas de sièges) donc un peu plus polyvalente que l'archer.

Auteur :  Bellabre [ 31 Déc 2010 11:56 ]
Sujet du message :  Re: Les archers médiévaux

Si je ne connais pas bien Crécy, je peux vous assurer qu'a Azincourt, on ne peut pas clairement imputer la victoire aux archers anglais...

Je n'ai plus les chiffres exacts du stock de flèche et du nombre d'archers, mais on a estimé que la durée du tir de barrage était d'une quinzaine de minutes... Ce qui, si on en croit Anne Curry, n'aurait absolument pas démonté la première charge française. Les combats ont été intenses des deux côtés et les anglais n'ont pas fait de prisonniers, persuadés d'être en mauvaise posture... Car il ne faut pas croire, les Français avaient un plan de bataille qui était bien sur le papier (qu'on a retrouvé d'ailleurs au dos d'un document, m'enfin là n'est pas le sujet). Le fait est, que le tir de barrage n'a pas empêché la cavalerie lourde d'arriver au corps à corps... Et si vous regardez les pertes côtés anglais, vous verrez que les combats ont été meurtriers! Ce qui suppose que bien que les cavaliers lourds en terrains boueux ont été désavantagés, imaginez les hommes d'armes anglais qui avaient démonté.

Ainsi, dire que les archers ont été décisif est à mon avis surfait. Que la première bataille française ai percuté la seconde dans son repli alors que celle-ci chargeait, ça, ça a été décisif à mon avis, car ce n'est qu'à ce moment là que les Anglais ont commencé à faire des prisonniers sentant la victoire proche.

Et je suis d'accord en gros avec ce qui vient d'être dit plus haut sur l'arc et l'arbalète.

Auteur :  Hugues de Hador [ 01 Jan 2011 13:42 ]
Sujet du message :  Re: Les archers médiévaux

Angamaïte a écrit :
Durant la guerre de 100 ans toujours, si l'arc a pu faire régner la terreur sur les champ de bataille, l'arbalète fut elle la reine des sièges



En effet, il est beaucoup plus pratique et confortable de tirer avec une arbalète à travers une archère qu'avec un arc (d'autant plus si l'arc fait 1m60 voir 1m80).

Bien à tous et bonne année.

Auteur :  Xavier C [ 03 Jan 2011 21:56 ]
Sujet du message :  Re: Les archers médiévaux

Sir Peter a écrit :
Peut-être faut-il prendre en compte l'aspect risque. Utiliser une arbalète de grande force comporte un grand risque :les arbalétriers sont souvent tués même à l'entrainement ou y perdent les yeux car il arrive assez souvent qu'il y ait rupture de la pièce d'acier constituant l'arc avec projection vers l'arrière donc la face du tireur et les résultats pouvant aller jusque la fracture frontale ou temporale......Cet inconvénient n'existe pas pour l'archer.

J'ai du mal à comprendre plusieurs aspects de ces affirmations :
- de quelles sources tenez-vous que des arbalétriers étaient "souvent tués même à l'entraînement" ?
- qu'est-ce qui entraînerait un taux si élevé de rupture de ces arcs métalliques ? Des défauts de forge ?
- si l'arc de l'arbalète se brise sous la tension, je vois mal comment il peut partir en arrière vers le front du tireur.

Auteur :  Narduccio [ 04 Jan 2011 1:09 ]
Sujet du message :  Re: Les archers médiévaux

Xavier C a écrit :
J'ai du mal à comprendre plusieurs aspects de ces affirmations :
- qu'est-ce qui entraînerait un taux si élevé de rupture de ces arcs métalliques ? Des défauts de forge ?

La metallurgie de l'époque est très éloignée de la notre. Il y a un sujet sur les hauts fourneaux sur le forum, vous devriez aller le consulter. Si j'ai bonne mémoire à l'époque n'existent que des bas fourneaux, donc un métal d'assez mauvaise qualité qui peut être assez cassant. Parce que l'acier ou le fer deviennent cassants quand on cherche à leur faire perdre leur ductilité. Ductilité qui vaut au fer pur l'appellation de fer ou d'acier doux. Or, un arc d'arbalète trop ductile ne serait d'aucune utilité. On est là aux limites de la technologie de l'époque.

Xavier C a écrit :
- si l'arc de l'arbalète se brise sous la tension, je vois mal comment il peut partir en arrière vers le front du tireur.

Il ne peut que partir vers l'arrière puisqu'il est fait contrepoids à l'effort du à la tension de la corde. C'est la corde qui le tend vers l'arrière, donc quand il casse, il suit la force qui le tracte.

Auteur :  ereicraso [ 04 Jan 2011 7:53 ]
Sujet du message :  Re: Les archers médiévaux

je trouve que l'utilisation tardive de l'arbalète en masse est un mystère pour moi, pourquoi encore utilisé cet engin alors que l'on sait que l'arc est plus efficace sur un champ de bataille, et on en connait le principe.
L'arbalète était peut être plus efficace contre les protections.

Auteur :  Pédro [ 04 Jan 2011 9:49 ]
Sujet du message :  Re: Les archers médiévaux

Narduccio a écrit :
La metallurgie de l'époque est très éloignée de la notre. Il y a un sujet sur les hauts fourneaux sur le forum, vous devriez aller le consulter. Si j'ai bonne mémoire à l'époque n'existent que des bas fourneaux, donc un métal d'assez mauvaise qualité qui peut être assez cassant. Parce que l'acier ou le fer deviennent cassants quand on cherche à leur faire perdre leur ductilité. Ductilité qui vaut au fer pur l'appellation de fer ou d'acier doux. Or, un arc d'arbalète trop ductile ne serait d'aucune utilité. On est là aux limites de la technologie de l'époque.


Le haut fourneau apparait semble-t-il en Flandre dans le courant du XIVe siècle et à partir de ce moment la qualité et surtout la quantité d'acier potentiellement productible augmente... dans les régions concernées parce que sa diffusion est lente. L'aspect cassant du métal tient principalement à des micro-fissures qui peuvent apparaitre dans la structure métallique au cours de la forge ou qui sont hérité d'une mauvaise qualité de l'oxyde de départ. Le résultat est qu'une mise en tension peut provoquer une rupture brutale, d'autant plus si le fer a été plus fortement carburé afin d'obtenir une plus grande résistance et donc une plus grande puissance. Mais l'aspect cassant d'une arme en fer/acier forgé est toujours une potentialité et c'est ce qui amène les forgerons à définir clairement l'utilisation future des lames qu'ils vendent actuellement ; si vous êtes amené à "combattre" elles sera dument radiographiée afin d'en vérifier la structure.

Auteur :  Bellabre [ 04 Jan 2011 11:28 ]
Sujet du message :  Re: Les archers médiévaux

ereicraso a écrit :
je trouve que l'utilisation tardive de l'arbalète en masse est un mystère pour moi, pourquoi encore utilisé cet engin alors que l'on sait que l'arc est plus efficace sur un champ de bataille, et on en connait le principe.
L'arbalète était peut être plus efficace contre les protections.


Cet engin est plus redoutable qu'un arc, plus facile à manier et fait nettement plus de dégât. En fait l'arc si il perdure jusqu'au XVIe sur les champs de bataille européen tombe rapidement en désuétude alors que l'arbalète continue d'être utilisée, certes parfois de manière marginale.
Comme dit plus haut, l'avantage de l'arbalète est non seulement sa capacité de pénétration, mais sa relative bonne prise en main, qui en font d'un arbalétrier un soldat efficace en peu de temps, alors que l'archer doit s'entrainer régulièrement pour être efficace. Alors imaginez, un corps d'arbalétriers mercenaires professionnel, si vous lui laissez faire son travail (je dis ca pour Crécy où ils ont été taillés en pièce par leurs employeurs), il peut aisément disloquer une charge de cavalerie ou d'infanterie, dans un tir direct et relativement précis.

Ce que ne fait pas l'archerie. L'archerie, et pour preuve les jeux d'entrainement anglais du dimanche dont on a gardé trace, consiste à tirer en cadence, en cloche dans un espace restreint. A partir de là, si vous n'avez pas plusieurs centaines d'archers, avoir des soldats équipés de la sorte est presque inutile. A nombre égal, mes avis que les arbalétriers sont plus efficaces.

D'autant plus que l'arc n'est pas spécialement meurtrier. Je n'ai plus les chiffres en tête de la distance effective contre la plate, la maille, le tissus, mais il est clair que l'arbalète est nettement plus performante dans ces domaines là.

Et encore, l'artillerie à poudre, qui si elle n'était là que par hasard sur les champs de bataille au début XVe, fini par conquérir sa place, remplace, dans le role de tir de barrage, l'arc...

Non vraiment, pourquoi imaginer que l'arc est plus efficace que l'arbalète et qu'il aurait du lui survivre? L'arc, était à mon sens -et c'est là que je trouve que l'historiographie anglo-saxone élevant l'archer au rang de terreur des champs de bataille exagère- usité pour servir d'artillerie de barrage, ni plus ni moins. Une fois l'artillerie à poudre améliorée et capable de faire de même, de manière beaucoup plus impressionnante et plus dévastatrice, l'arc n'avait plus sa raison d'être sur les champs de bataille.

Auteur :  Cinéraire [ 04 Jan 2011 15:02 ]
Sujet du message :  Re: Les archers médiévaux

Bellabre a écrit :
Comme dit plus haut, l'avantage de l'arbalète est non seulement sa capacité de pénétration, mais sa relative bonne prise en main, qui en font d'un arbalétrier un soldat efficace en peu de temps, alors que l'archer doit s'entrainer régulièrement pour être efficace. Alors imaginez, un corps d'arbalétriers mercenaires professionnel, si vous lui laissez faire son travail (je dis ca pour Crécy où ils ont été taillés en pièce par leurs employeurs), il peut aisément disloquer une charge de cavalerie ou d'infanterie, dans un tir direct et relativement précis.


-J'imagine assez mal un mercenaire, quel que soit son arme, comme non professionnel, ce qui implique quand même une idée d'entraînement régulier.
:wink:

-avec une arme à tir tendu vous ne cassez pas aisément une charge, les premiers protégeant de leurs corps les suivants et les arbalétriers étant censés se tenir en lignes doubles afin d'éviter de s'embrocher entre eux, vous vous retrouvez avec une longueur de soldats bien plus difficile à manipuler. Mais puisque vous parlez de Crécy, les gênois se sont d'abord fait massacrer par les archers anglais avant de faire retraite. Massacre rendu possible par des tirs en cloche d'archers manœuvrant par groupes ( et non par ligne). L'archer de derrière n'est pas gêné par celui de devant et le réapprovisionnement en projectiles en est grandement facilité.

A mon avis, vous faites une erreur en persistant à comparer l'efficacité de ces deux armes et en classant l'une d'elles comme supérieure à l'autre, car je ne pense pas que l'arc ait été déclassé par l'arbalète, mais bien par l'artillerie un siècle plus tard et bien plus pour des raisons économiques que d'efficacité.
Une demi douzaine de couleuvrines seront bien plus efficaces que quelques milliers d'archers, plusieurs milliers d'arcs, de dizaines ( peut être centaines) de milliers de flêches, bien moins chères à la fabrication et d'un coût logistique ridicule en comparaison.

Amicalement,

Auteur :  Cinéraire [ 04 Jan 2011 15:25 ]
Sujet du message :  Re: Les archers médiévaux

Aïe, je relis mon post, je relis le votre et je m'aperçois que nous sommes quasiment d'accord.
Eliminez tout ce que j'ai dit sur la comparaison entre l'arc et l'artillerie ( puisque nous sommes d'accord là-dessus) et ne gardez que notre désaccord dans les différentes utilisations de l'arc et de l'arbalète.
Pour moi, l'utilisation de l'arbalète est fondamentalement différente et sa supériorité ne s'est avérée que dans les sièges, bien que dans mes souvenirs de chateaux-forts médiévaux (en Alsace, il y en a quand même quelques uns), les meurtrières sont des fentes verticales taillées en biseau. L'arc, arme verticale devait s'y sentir plus à l'aise que l'arbalète, arme horizontale.

Pour l'anecdote, j''ajouterais également que le trait de l'arbalète est fait pour percer, avec une pointe répondant à ce besoin. La pointe de flèche d'un arc peut prendre de multiples autres formes, pointes incendiaires, pointes pour percer, pour trancher des cordages, des voiles ou pour mutiler.

Amicalement.

Auteur :  Hugues de Hador [ 04 Jan 2011 17:53 ]
Sujet du message :  Re: Les archers médiévaux

Bonjour Cinéraire.

Cinéraire a écrit :
L'arc, arme verticale devait s'y sentir plus à l'aise que l'arbalète, arme horizontale.


Avec un arc et sur une cible placée à 50 mètres, à partir de 50 livres de puissance --> on tire en horizontal !!

Bien à vous.

Auteur :  Hugues de Hador [ 04 Jan 2011 18:16 ]
Sujet du message :  Re: Les archers médiévaux

Re Bonjour Cinéraire.

Dans ma réponse précédente, j'avais mal compris votre remarque.

Cinéraire a écrit :
dans une meurtrière : L'arc, arme verticale devait s'y sentir plus à l'aise que l'arbalète, arme horizontale.


Je pense que vous faite allusion à une archère.

Si c'est la cas, je vais vous demandez un peu d'imagination (à moins que vous n'ayez un chateau médiéval pourvu d'archère à proximité).

Prenez un objet qui représentera votre arc (1m60 à 1m80), placer vous dans un archère et visez par la fente. Vous verrez que ce n'est pas si facile de tirer à travers sans toucher les bords.

Pour être sur de passer, il faudrait être très proche de l'ouverture.
Mais alors, vous verrez que les archères historiques, dans les chateaux, sont, en générale, assez petites en hauteur.

Le grand arc ne passe pas facilement et qu'il y a de grande chance de le casser en touchant la muraille lors de sa détente.

De plus, l'archer ne peut tenir son arc bandé en position de tir que quelques secondes -> pas vraiment le temps d'attendre que quelqu'un passe devant l'archère.

Prenons maintenant une arbalète. Son arc est beaucoup plus petit et l'on peut s'approcher très près de l'ouverture de l'archère. De plus, une fois bandée, l'arbalétrier a tout le loisir de la déclencher quant il veut et a tout le loisir de viser tranquillement sa victime.

Mais, pour se convaincre de la grande différence d'utilisation d'un arc et d'une arbalète à travers une archère rien ne vaut un petit exercice en grandeur nature. A ce moment, tout devient limpide.

Bien à vous

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