Roch Donzella a bien résumé le combat Napoléonien.
Juste une remarque:
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Mais une fois cette inertie stoppée, et vous l'avouez indirectement en écraivant cela, la véritable arme blanche devient redoutable.
Le but d'une attaque en colonne est justement de ne pas perdre l'inertie.
Pour simplifier, lors d'une bataille de l'époque, il y a relativement peu de soldats mis hors de combat lors d'une charge. Pour un bataillon, quelques dizaines. Le vrai "tueur" de l'époque est l'artillerie, pas le fusil, ni la bayonnette.
Une colonne est peu sensible au feu du fusil (les soldats de devant protègent ceux qui suivent) et le combat à la bayonnette ne dure pas longtemps, car seuls quelques soldats sont au contact. Si la colonne transperce la ligne formée par l'ennemi, il se replie pour ne pas être tourné. Si elle n'y arrive pas, c'est elle qui se replie sous peine d'être enveloppée.
La méthode de combat, à cet époque, c'est le choc: on ne cherche pas à tuer un grand nombre d'ennemis, mais à disloquer son dispositif et à faire fuir ses soldats. On utilise donc tout un arsenal psychologique pour impressionner, les hurlements, bien sûr, la musique des tambours ou des clairons, qui galvanisent également l'attaquant, mais aussi de hautes coiffures qui font paraitre les soldats plus grands.
une charge de cavalerie lourde, arme de choc par excellence, est le type même de l'effet recherché: lourds chevaux qui font trembler le sol, cuirasses rutilantes, sabres brandis, haute taille du cavalier sur sa monture, vitesse. De quoi impressionner le plus endurci des fantassins.
C'est très schématisé, bien sûr. Mais le but de l'époque n'est pas de perdre son temps en vaines et meurtrières fusillades, comme au temps des guerres en dentelle, ou en combats singuliers à l'arme blanche, mais à mettre l'ennemi en déroute.