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Message Publié : 03 Fév 2008 14:04 
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Ungern a écrit :
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La seule possibilité je crois est de faire des moulinets horizontaux en tournant soi même sur place.


Narduccio a écrit :
Suffit de faire une espèce de 8 devant soi et l'adversaire n'a plus trop envie d'avancer contre ce mur d'acier.



[color=blue]Non,ça je ne crois pas .
L'inertie est sûrement énorme .
Avec l'arme primitive utilisée à la prise de Jérusalem c'est à mon avis tout à fait impossible .
J'en étais même à penser que c'était une arme de panoplie et pas une arme fonctionelle, puis j'ai aussi pensé aux épées à 2 mains de la renaissance ...
Mais déjà avec une épée à 2 mains de la Renaissance vous vous voyez faire autre chose que tourbilloner sur vous même avec cette arme tout simplement à bout de bras et à l'horizontale ?


L'arme de la Renaissance est une arme équilibrée. La longueur de la garde permet d'avoir une main très près du centre d'inertie qui porte l'épée, la seconde main se chargeant de donner le mouvement. La faire tourbillonner au dessus de sa tête ne sert effectivement pas à grand chose. Il faut donc s'en servir pour faire un "mur" de métal devant soi. Le "8" permet de le faire et l'inertie permet de briser le bois des lances.

Un autre usage semble être de briser les jambes des chevaux grâce à l'allonge autorisée par la longueur de l'arme.


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Message Publié : 03 Fév 2008 16:13 
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Un autre usage semble être de briser les jambes des chevaux grâce à l'allonge autorisée par la longueur de l'arme.


Je pense que cette utilisation doit être très résiduelle...
"Viser" volontairement b les jambes d'un cheval en plein galop parait difficile...D'autant que je pense qu'arrive au contact le cheval se cabre....donc briser se jambes arrière me parait encore plus difficile...
N'oublions pas qu'il y avait une équitation guerrière ou le cheval et l'homme ne faisaient qu'un et était considéré comme une arme de rupture.

LE cheval était entraîne a se cabrer pour protéger le Cavalier , croupade, ruades et autres figures de cette équitation guerrière étaient des moyens de combat.

Les exercices de haute école style Cadre Noir ou Viennes sont les restes de cette forme d'équitation ou le cheval et l'homme font un et ou le cheval est bien souvent sacrifié pour protéger l'homme dont le nombre de chevaux tues sous lui est un signe de vaillance.

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Message Publié : 03 Fév 2008 18:36 
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Polybe
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Je suis d'accord pour dire que l'utilisation contre le cheval pour briser les jambes me semble au mieux marginale. Je pense que pour atteindre un cheval, la halebarde et la pique sont deux armes qui ont fait leurs preuves. (surtout considérant les murs de pics qui peuvent êtres réalisés à l'image de la phalange de l'antiquité)

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Message Publié : 03 Fév 2008 21:13 
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La Hallebarde était une des rares armes dont le fer , et en particulier la pointe, était assez puissante pour perforer percer une cuirasse avant l'utilisation des armes à feu.

Mais elle était lourde...ce qui rend l'utilisation contre les jambes des chevaux malaisée bien que le fer de hache de la Hallebarde puisse très bien se prêter à cet exercice.

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Message Publié : 04 Fév 2008 1:40 
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Les armes à feu à main commencent à voir le jour dans le troisième quart du XIVème siècle... La halebarde, elle, si mes souvenirs sont bons, voit le jour dans dernier quart du XIVème...

La flèche perçait l'armure, l'épée aussi. L'armure en tôle ne voit le jour qu'au mi XIVème (du moins pour le corps, alors que les grèves sont déjà apparues cinquante-ans plus tard au moins, et les protections de bras vingt-cinq ans plus tôt), également, alors qu'avant cela on se battait plus contre de la maille/gambison.

La tôle se coupe assez facilement à la lame afûtée et aux flèches bien tirées. La tôle avait pour but la déviation... Car c'était la seule manière d'éviter le carnage. Une tôle bien frappée est une tôle coupée.

D'autant plus que les tôles de l'époque étaient parfois très fines par rapport à ce qu'on peut voir maintenant, notamment en reconstitution. (moins d'un mm d'épaisseur parfois)

Donc je pense que la halebarde n'était pas la seule arme capable de percer une armure.... au contraire toutes les confrontations avec la plupart des armes avaient sinon cette finalité, au moins cette possibilité.

Seules les masses (et encore, voyant arriver les masses à ailettes...) n'offraient pas de possibilité de perforation.


Par contre je ne vois pas trop l'intérêt de viser les jambes des chevaux alors qu'on peut viser le cheval lui-même... Voire alors que le cheval lui-même vient à notre rencontre. Les piques et halebardes étant des armes défensives, on ne peut pas dire je crois que leurs utilisateurs s'escrimaient à aller au plus compliqué, viser le bas du cheval, offrant une ouverture énorme au cavalier placé en hauteur.

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Message Publié : 04 Fév 2008 1:53 
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Grégoire de Tours
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Ca ne serait pas plutôt début du XIVe siècle pour les armes à feu individuelle?


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Message Publié : 04 Fév 2008 11:26 
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Je n'ai aucune trace, ni archéo ni icono pour le début XIVème, aussi je ne préfère pas m'avancer, cependant les armes à feu d'artilerie ont visiblement précédé les individuelles et étaient utilisées dès le début du XIVème en Europe, et vers la moité de celui-ci en France, selon mes souvenirs.

cependant, si vous avez une source quelconque à proposer attestant de la présence d'une arme à feu à main lors du premier quart du XIVème, je serai très curieux de la voir, ma curiosité étant vite titillée par tout ce qui concerne cette époque !

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Message Publié : 04 Fév 2008 12:30 
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Achéménès a écrit :
Par contre je ne vois pas trop l'intérêt de viser les jambes des chevaux alors qu'on peut viser le cheval lui-même... Voire alors que le cheval lui-même vient à notre rencontre. Les piques et halebardes étant des armes défensives, on ne peut pas dire je crois que leurs utilisateurs s'escrimaient à aller au plus compliqué, viser le bas du cheval, offrant une ouverture énorme au cavalier placé en hauteur.


Il faut voir cela en dynamique. Le fantassin à plus de chance de survie s'il se tient à distance du cavalier et de son épée. Donc, il peut se mettre sur le coté et au moment ou le cheval passe à sa portée faire un mouvement circulaire qui conjugué à la vitesse du cheval va casser les pattes. Ensuite, un cavalier à terre est une proie relativement facile ...


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Message Publié : 04 Fév 2008 13:11 
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Même en dynamique j'ai du mal à envisager une telle manoeuvre, considérant le fait qu'on parle de rangs de piquiers, d'alebardes ou même de Zweihander, (pour revenir sur le sujet), comment imaginer une manoeuvre demandant autant de place (un évitement large rajouté à un coup) alors qu'on est en rang serrés ?

Et alors qu'un coup dans le poitrail d'un cheval, la première chose qui se présente à portée après la tête, permet d'être sûr de blesser grièvement l'animal, et donc d'avoir les mêmes effets qu'un coup au pattes, et alors que le dit coup est plaçable avant que celui aux pattes...

Peut-être qu'en duel sur un champs de bataille, alors que les rangs sont rompus, qu'on voit arriver un cheval contre un piquier, alors oui, on peut envisager un travail comme celui-là, mais un rang de piquier ou de halebardes contre une charge de cavalerie, ça me semble absurde de viser autre chose que ce qui se présente en premier, et irréalisable de s'écarter considérant le voisin de gauche et celui de droite et la force d'un mur de piques ou de halebarde face à une charge ou à une manoeuvre de cavalerie.

Cela étant dit, concernant les épées à deux mains, je les vois beaucoup plus efficaces, pour les mêmes raisons, face aux armes d'hast que face aux chevaux.

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Message Publié : 04 Fév 2008 16:11 
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Achéménès a écrit :
Même en dynamique j'ai du mal à envisager une telle manoeuvre, considérant le fait qu'on parle de rangs de piquiers, d'alebardes ou même de Zweihander, (pour revenir sur le sujet), comment imaginer une manoeuvre demandant autant de place (un évitement large rajouté à un coup) alors qu'on est en rang serrés ?


Vous restez bloqué sur les combats en lignes. Or, comme je le précisais, il s'agissait d'une utilisation marginale. Donc, utilisée dans un contexte ou l'épééiste a de la place pour manœuvrer. Toute arme résistante lui permettant de rester loin de l'allonge du cavalier lui donne un avantage. Dans ce contexte, viser le poitrail (protégé) ne lui garantit pas la réussite. Mais les pattes sont un point fragile. Un cheval avec la patte brisée fait tomber son cavalier.

Achéménès a écrit :
Cela étant dit, concernant les épées à deux mains, je les vois beaucoup plus efficaces, pour les mêmes raisons, face aux armes d'hast que face aux chevaux.


C'est évident puisque c'est leur usage principal.


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Message Publié : 04 Fév 2008 17:04 
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Vous restez bloqué sur les combats en lignes. Or, comme je le précisais, il s'agissait d'une utilisation marginale. Donc, utilisée dans un contexte ou l'épéiste a de la place pour manoeuvrer. Toute arme résistante lui permettant de rester loin de l'allonge du cavalier lui donne un avantage. Dans ce contexte, viser le poitrail (protégé) ne lui garantit pas la réussite. Mais les pattes sont un point fragile. Un cheval avec la patte brisée fait tomber son caval



Les combats en "ligne" sont bien postérieurs à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance qui est l'époque ou les espadons qui sont l'objet de ce débat étaient utilises

C'est st le "Roi Sergent " Frédéric de Prusse qui a réintroduit la formation 'en ligne' .Il a été imite par les Armées européennes du XVIII.( bel exemple de cette tactique dans le film BARRY LINDON)

Un contexte ou l'épéiste a de la place pour manoeuvre...

Le cas de figure peut évidemment se produire..mais...
N'oublions pas que la cohésion du groupe ( défenseur et assaillant )est primordiale et que tout est fait pour l'assurer .Le carre reste soude et les tous sont combles par les rangs de derrière e tles assaillants compte sur l'effet de masse pour tenter de rompre la formation..

Les carres composés de piquiers et d'arquebusiers ont duré longtemps avant d'être remplaces par d'autres formations plus adaptées aux progrès de l'armement qui modifient les tactiques. .

Poitrail protégé? a quelle époque?protège comment?

Le Cavalier a toujours l'avantage sur un 'piéton" isolé...

En raison de la masse que représente un cheval et de la position dominante qui est la sienne.
Ne pas oublier que les armes des cavaliers sont adaptées à la situation et lui permettent, du haut de son cheval de frapper un fantassin.
Qui a vu et manié une 'latte' de Cuirassier comprend ce que je veux dire...

C'est la raison pour laquelle de nombreux pays utilisent des policiers montés pour le maintien de l'Ordre.

Viser la jambe d'un cheval pour désarçonner le cavalier me paraît très aléatoire.Si on s'en prend aux antérieurs le cheval cabre et un coup d sabot dans la figure ça fait très mal..il y amême desgens ui en meurent...Et 'viser' les postérieurs suppose que l'on se glisse sous le cheval ou que l'on est assez proche de lui de cote ce qui me paraît encore plus aléatoire car naturellement le cheval chargeant au trop de charge représente une masse impressionnante...quand a réaliser le même exercice avec un cheval au galop je doute que ce soit possible..

Mais après tout pourquoi pas , les combattants savent que les situations le plus invraisemblables peuvent se produire..

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Message Publié : 04 Fév 2008 17:17 
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Avec une arme qui fait 1,8m de long, il est possible de faire un moulinet horizontal à environ 1m de hauteur. C'est à peu près la hauteur de la ceinture. C'est aussi la hauteur des pattes du cheval. On peut éventuellement le faire en étant à l'abri derrière un arbre ou un pieux. Faites l'essai, prenez un manche à balai, vous êtes hors de portée du cavalier et celui-ci sera rapidement à terre. Ça marche avec une hallebarde, ça fonctionne aussi avec un espadon. Bien entendu, on peut se mettre au milieu du passage et chercher à se suicider en visant le poitrail ...

L'allonge d'un cavalier vêtu d'une armure (n'oublions pas l'époque) assis sur un cheval, lancè au galop est de combien de part et d'autre du cheval ? Peut-il atteindre un homme qui se situerait à au moins 1m 50 des flancs du cheval ? Voire plus, si l'on tient compte des bras de l'épéiste.

Quand au mot "ligne" je l'ai utilisé pour aller vite. Je ne pensais pas à la formation "en ligne" qui date effectivement de bien plus tard.

Vous laissez entendre que vous avez été militaire, mais tout est-il toujours conforme au manuel ? Une arme ne peut-elle n'voir qu'un seul usage ?


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Message Publié : 04 Fév 2008 17:50 
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Citer :
On peut éventuellement le faire en étant à l'abri derrière un arbre ou un pieux. Faites l'essai, prenez un manche à balai, vous êtes hors de portée du cavalier et celui-ci sera rapidement à terre. Ça marche avec une hallebarde, ça fonctionne aussi avec un espadon. Bien entendu, on peut se mettre au milieu du passage et chercher à se suicider en visant le poitrail ...


A l'abri derrière un pieu ou un arbre?
Valable comme protection pour les archer ou les arbalétriers C'est ce qui s'est passé dans beaucoup de batailles de la guerre de 100 ans
Beaucoup moins efficace pour utiliser une épée (terme générique) ou une arme d'hast...l'arbre ou le pieux génèrent plus qu'autre chose.

Pourquoi prendre un manche a balais pour symboliser une épée? une arme d'hast je comprendrais mieux...

Rapidement à terre? j'en doute...

Votre dernière phrase semble indiquer que vous avez mal lu mes messages précédents...je n'ai nullement l'intention d'être suicidaire :
ou bien je reste au sein du carre en opposant les piques au poitrail des chevaux
ou je suis aux angles du carre et je tiens l(assaillant à distance par les mouvements latéraux .de l'espadon...( si je suis bien paye";;)


.
.e
Citer :
L'allonge d'un cavalier vêtu d'une armure (n'oublions pas l'époque) assis sur un cheval, lancè au galop est de combien de part et d'autre du cheval ? Peut-il atteindre un homme qui se situerait à au moins 1m 50 des flancs du cheval ? Voire plus, si l'on tient compte des bras de l'épéiste.


L'armure tend a disparaître au cours des guerre d'Italie qui provoquent un grand changement des tactiques et des armements par suite de l'utilisation de plus en plus rependue des armes a feu qui la rendent inutile.

Faites l'expérience d'aller dans un club hippique et de demander a quelqu'un de mimer la scène...
Un cavalier n'est pas rigide..il bouge le corps , le a un bras et au bout du corps une arme...et il est entraîne a tailler ou a piquer un piéton qui arrive au moins au garrot du cheval..( pour supporter le poids du cavalier et de sa cuirasse il fallait des chevaux assez gros.)
Vous oubliez que ele cheval-est en mouvement...

Citer :
Vous laissez entendre que vous avez été militaire, mais tout est-il toujours conforme au manuel ? Une arme ne peut-elle avoir qu'un seul usage ?

J'ai effectivement un certain 'passe' militaire. et si tout n'est pas toujours conforme au manuel tout le monde sait que les militaires y sont assez fidèles...
Et paraphrasant un compatriote célèbre je dirais que vous pouvez tout faire avec une arme;;sauf vous asseoir dessus...
Mais je pense que vous n'êtes pas maso...ni fakir

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Message Publié : 15 Avr 2012 3:28 
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Hérodote
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Étant donné que je fais moi-même de l'escrime ancienne (club sportif), je peux peut-être vous éclairer.

Tout d'abord, ça dépend du type d'épée à 2 mains dont on parle. On peut considérer l'épée bâtarde comme une 2 main car elle peut être utilisée comme telle. Il y a l'espadon, de la Renaissance, qui avait une fonction plutôt défensive (défendre des brèches, protéger une formation d'arquebusiers). Et beaucoup d'autres...

Personnellement j'utilise une arme qui ressemble plus à l'espadon, donc je vais me limiter à ça.

Toutefois, étant donné qu'au club on ne dispose pas de chevaux à tuer à chaque semaine, ni de forteresses avec des brèches, ni d'assez de gens pour faire des batailles en formation, j'apprends seulement à utiliser cette arme dans un contexte de «duel judiciaire». C'est à dire qu'on est 2 combattants et qu'on suppose qu'on est en chemise (1coup = mort). Mais je ne pense pas que la façon générale de manier l'arme soit si différente et de toute manière cette arme est contemporaine de l'apparition de la poudre noire sur les champs de bataille. Par conséquent, les armures complètes étaient en déclin car obsolètes.

Pour ce qui est de comment l'utiliser:

Il y a un principe de base qui s'applique à toutes les armes blanches:
«Celui qui contrôle le centre gagne»
Ça veut dire que, si 2 adversaires se frappent en même temps, celui dont l'arme est la plus enlignée entre lui-même et son adversaire va avoir le dessus sur celui dont le coup arrive plus de l'extérieur, car il peut facilement le parer tout en le frappant. Après c'est tout le jeu de lame qui embarque... Comme laisser croire à son adversaire qu'il contrôle le centre pour le provoquer à bouger et en profiter pour lui faire la peau.

Les débutants ont tendance à essayer de tenir et d'utiliser leur espadon comme un katana: parer avec la lame; frapper de face en se servant de la main proche de la garde comme pivot et celle proche du pommeau pour la faire bouger; la tenir à bouts de bras pour essayer d'estoquer... Mais ça ne marche pas. C'est une arme trop lourde! La principale faiblesse de cette arme est aussi sa plus grande force: son inertie. Il est difficile de la faire bouger... Mais il est aussi très difficile de l'arrêter! Une épée bâtarde va entailler un homme; l'espadon va le scier en deux.

Pour économiser son énergie et rester rapide, il faut autant que possible faire tournoyer l'espadon autour de son propre centre de gravité au lieu d'essayer de déplacer toute l'arme dans une direction. Et comme cette arme est lourde, le centre de gravité doit être gardé le plus près possible du corps pour éviter de se fatiguer inutilement. Ce qui fait que, paradoxalement, c'est une arme beaucoup plus de proximité qu'on pourrait le penser. Dans nos duels, les adversaires sont rarement séparés de plus d'un mètre lorsqu'ils s'échangent des coups.

On ne donne pas les coups de face, on les donne de côté (on frappe à sa gauche ou à sa droite, mais très rarement devant soi). Pourquoi? Parce que ce ne sont pas les bras qui initient le mouvement de l'arme, c'est le dos. Les muscles du dos sont beaucoup plus forts et endurants que ceux des bras. Les bras ne font que compléter le mouvement. Aussi, le centre de gravité de l'espadon reste ainsi très proche du corps et on se fatigue moins.

Enfin, toujours pour limiter la fatigue, il faut éviter de déplacer l'espadon autour de soi pour reprendre le contrôle du centre... C'est plutôt le combattant qui se déplace autour de son arme. Il faut se déplacer à la manière d'un char d'assaut. Les jambes (chenilles et boîte) doivent bouger indépendamment du torse (canon). Et surtout, il vaut mieux se déplacer calmement et rester solide sur ses deux jambes, les défenses bien fermées, que de se prendre pour un personnage de Dragonball ou de Naruto...

La garde de l'espadon est très large comparativement aux autres épées, et on l'utilise comme un bouclier; c'est avec la garde qu'on pare les coups, pas avec la lame (en général). Pouvoir parer avec la garde donne de gros avantages:

-c'est simple
Parer efficacement avec la lame demande beaucoup de pratique car il faut parer avec le milieu de la lame (trop près de la pointe, l'effet de levier va donner l'avantage à l'attaquant), et faire le mouvement de façon à ne pas «pousser» vers soi le coup en essayant de le parer du mauvais sens.
Pour bien parer avec la garde, on pointe vers l'attaque. C'est tout. En pointant dans la direction du coup qu'on reçoit, la garde va nécessairement arrêter la lame.

-c'est solide
Il est à peu près impossible que le coup réussisse à forcer cette défense, surtout si on barre les coudes, car l'effet de levier est presque nul. De plus, la garde est moins susceptible de casser que la lame car elle est plus épaisse.

-c'est offensif
Quand on pare avec la lame, on n'est pas en position pour riposter immédiatement, il faut faire un mouvement de plus pour se repositionner.
En pointant vers l'attaque pour parer de la garde, l'arme se positionne en même temps d'une manière qui permet de donner immédiatement un coup mortel: on prend le contrôle du centre! Tout ce qu'il faut faire, c'est pivoter le corps vers l'attaque en même temps qu'on pare, et il ne reste qu'à frapper de côté. Aussi, parer de la garde permet de faire du crochetage (coincer l'arme de l'autre pour la déplacer).

J'espère que ca répond à la question!


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Message Publié : 15 Avr 2012 4:11 
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Hérodote
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Pour ce qui est de l'utilisation de l'espadon sur un champ de bataille, selon ma propre expérience, je vois mal comment tenir tête à un cavalier.

Je crois que la seule façon efficace pour des personnes à pied d'avoir le dessus sur de la cavalerie et de maintenir une formation serrée (comme les carrés de piques Suisses).

Étant donné qu'un espadon doit être manié en le faisant tournoyer sur lui-même et qu'il faut frapper de côté, je doute fort que des soldats équipés de ce genre d'épées puisse se battre en formation serrée sans se massacrer accidentellement les uns les autres, ou du moins sans se nuire énormément. On a beau avoir une portée plus courte qu'on pourrait le penser car il faut le tenir près du corps, c'est quand même une arme qui prend beaucoup de place.

Toutefois, en supposant que je sois confronté à la charge d'un cavalier, je pense que je commencerais par éviter sa charge, puis je le frapperais dans les pattes pendant qu'il me dépasse. Piquer son poitrail tuerais probablement le cheval, mais il continuerait sur son élan et soit il me percuterait violemment, soit je me retrouverais désarmé.

J'aurais plutôt tendance à croire que les soldats avec des espadons étaient peu nombreux et servaient à désorganiser les rangs des formations ennemies. Un carré Suisse sera encombré par sa propre portée face à un espadon, qui peut facilement tasser de côté les piques... Ensuite il ne reste plus qu'à avancer tranquillement comme une moissonneuse-batteuse.

Personnellement je trouve qu'une arme assez efficace contre un espadon, c'est le poignard. Le truc, c'est d'arriver à briser la distance sans se faire toucher pour passer au corps à corps. Il faut être rapide. Mais ca marche.


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