Citer :
D'ailleurs certain jeunes gens n'hésitent pas à se faire arracher les incisives pour échapper à l'armée.
A leurs risques et périls...
Les instructions ministérielles du 25 mars 1807 évoquent ce genre de mutilations :
« Art. 29. Tout conscrit qui, avant le départ, se sera rendu incapable de servir, soit par l'effet d'une mutilation, soit par l'application de caustiques, ou en se faisant arracher des dents, ou par tout autre moyen, sera envoyé à une des compagnies de pionniers créée par décret du 12 mars 1806.
Les conseils de recrutement sont chargés d'appliquer cette peine auxdits conscrits, et de les faire conduire par la gendarmerie à la compagnie de pionniers la plus voisine.
Art. 30. Les conscrits qui se seront mutilés pendant la route ou depuis leur incorporation, seront condamnés à la même peine par les généraux-inspecteurs ; sur le rapport des chefs de corps ; ils les dirigeront sur celle des compagnies qui se trouvera la plus voisine du corps.
Art. 31. Lorsque la mutilation du conscrit sera antérieure à son admission définitive, le général-inspecteur en donnera avis au directeur-général des revues et de la conscription militaire, afin qu'il puisse le faire remplacer par son département. »