Citer :
Pour la petite histoire après les batailles napoléonienne il restait sur le champs de bataille une équipe chargée de récupérer les boulets de canon pas endommagé
Le siège d'Acre, défaut d'approvisionnement oblige, est resté dans l'histoire pour les soldats jouant avec la mort pour aller récupérer les boulets lancés par l'ennemi.
Le ramassage était rémunéré. Ainsi, l'ordre du jour du 4 avril 1799 stipulait :
« Tous les militaires qui, dans les journées d'aujourd'hui et de demain, porteront à l'état-major des boulets trouvés dans la plaine,seront payés, savoir :
Pour chaque boulet de 36 ou 33 : 20 sous.
Pour chaque boulet de 12 : 15
Pour chaque boulet de 8 : 10. »
Témoignages :
"Dès le commencement du siége, nos soldats avaient été invités, au moyen d'une faible prime, à rapporter au parc les boulets qu'ils trouvaient dans les tranchées ; mais lorsque les vaisseaux vinrent à les jeter à profusion sur la plage, le général en chef augmenta la prime, et dès ce moment ce fut à qui serait le plus habile pour s'emparer des projectiles anglais. Nos soldats, dès que les premières bordées se faisaient entendre, et même aussitôt qu'ils voyaient les vaisseaux s'approcher du rivage, accouraient en foule, se plaçaient tout d'abord au milieu de ce singulier champ de bataille, et dans cette lice d'une nouvelle sorte, plusieurs centaines de Français bravaient, en se jouant, les foudres de la marine anglaise, en se précipitant au devant des nombreux projectiles qu'elle faisait ricocher dans la plaine. Et chose étonnante , nos intrépides soldats furent toujours assez adroits, ou plutôt assez heureux, pour qu'aucun d'eux ne fût atteint."
(Richardot, Relation de la campagne de Syrie)
"Nous allions au-dessous des batteries de la place et sur le rivage narguer l'ennemi, leur demandant de nous envoyer des boulets."
(François, Journal)
Autre siège, Gaëte, mêmes scènes décrites Par Ségur :
« On voyait ces nègres [bataillon des pionniers noirs] suivre en l'air, d'un oeil avide, les bombes ennemies qu'on leur payait 50 centimes; ils accouraient à leur chute, se précipitaient sur elles, en arrachaient la mêche brûlante, à moins que, prévenus par l'explosion, ils ne fussent tués dans cette chasse si peu lucrative et si dangereuse. »
Les tarifs de réccupération furent fixés le 21 octobre 1805 de cette manière :
-Un cheval : 100 francs ;
-Une pièce d'artillerie : 60 francs ;
-Un fusil avec sa baïonnette : 1 franc ;
-Un fusil brisé : 50 centimes ;
-Une platine : 15 centimes ;
-Une baïonnette : 10 centimes ;
-Un sabre d’infanterie : 5 centimes ;
-Un sabre de cavalerie : 20 centimes ;
-Un boulet : 5 centimes.